SOUS LA LOUPE: L'ENYAQ iV 80, LE TOUT PREMIER 100% ÉLECTRIQUE DE ŠKODA
@ John Ess
Škoda nous avait habitué à des noms ‘classiques’ pour désigner ses modèles, comme Fabia, Octavia, Scala ou encore Superb. Mais, depuis un certain temps, ce sont des appellations plus spécifiques qui apparaissent; avec les Kamiq, Karoq, Kodiaq, on sait immédiatement que l’on a affaire à Škoda. Et c’est tout logiquement que le premier modèle 100% électrique porte un nom de la même lignée: voici l’Enyaq!
IL N’Y EN A PAS QU’UNE. Dès aujourd’hui, on peut se procurer l’Enyaq en trois puissances de moteur: la iV 60 qui développe 180 chevaux et la iV 80 qui monte à 204 chevaux. Ces deux versions sont disponibles en deux roues motrices, propulsion. Mais la iV 80 est également disponible en 4×4 et, pour l’occasion, a reçu quelques chevaux supplémentaires; ici on passe à 245 chevaux. Pour Campus, c’est la version iV 80 propulsion qui est passée sous la loupe.
LA QUESTION QUI BRÛLE LES LÈVRES: ET L’AUTONOMIE? L’éternelle question à propos de tous les véhicules électriques concerne l’autonomie et le risque de tomber en panne ‘sèche’. L’Enyaq fait partie des très bons élèves puisque, avec l’iV 80, en conduite normale, il est possible de parcourir ± 450 kilomètres sans recharge. Le cycle WLTP annonce 537 kilomètres… mais ils sont toujours un peu optimistes! Si une bonne nuit est nécessaire pour recharger la batterie sur une simple prise domestique, une WallBox de 7 kW ne demandera que 5h30 et, sur une borne de 100 kW, 45 minutes suffiront pour une recharge à 80%. Pourquoi 80% et pas 100%? Il faut savoir que la fin de charge est toujours plus lente; si l’on se trouve sur une station d’autoroute, on n’aime pas trop attendre et avec une batterie presque pleine, il est permis de faire déjà une bonne étape.
L’ENYAQ FAIT PARTIE DES GRANDS SUV. Avec ses 4,65 mètres de long, il est non seulement grand de l’extérieur mais, à l’intérieur, il est le modèle de son segment qui offre le plus de place pour les jambes des passagers arrière. Son coffre n’est pas mal non plus: il passe de 585 à 1.710 litres lorsque les dossiers des sièges arrière sont rabattus. Et, en dehors de ces volumes qui apportent un réel confort d’utilisation, on trouve aussi des subtilités qui permettent de gagner de la place. Fini, le parapluie qui traîne dans le fond du coffre: comme dans certains autres de ses modèles, Škoda a tout simplement prévu un rangement spécial dans la porte conducteur. Dans le hayon, un emplacement est dédié au gratte-givre… que l’on trouvera donc toujours lorsqu’on en a besoin!
Les câbles nécessaires au fonctionnement d’un véhicule électrique sont toujours très encombrants et prennent de la place dans le coffre. Mais Škoda a prévu un espace spécial très pratique sous le plancher pour ne pas ‘manger’ de l’espace pour les bagages ou objets.
ON EN A POUR SON ARGENT. On est très loin des petites voitures tchèques plutôt poussives et bon marché d’avant 1990. Škoda appartient, depuis 1991, au groupe Volkswagen et de sensibles améliorations se font sentir d’année en année. Tant au niveau du confort, que des performances, de la sécurité et de l’esthétique. Aujourd’hui, Škoda est un constructeur ‘branché’… mais plus du tout bon marché comme à ses débuts. Notre Enyaq iV est annoncée à 46.076 euros. Pour ce budget, on a droit à beaucoup de choses qui projettent ce modèle parmi les plus attractifs du marché. En dehors de sa ligne qui fait tourner les têtes et dont le moindre détail est peaufiné à l’extrême, les passagers pourront apprécier le confort tant à l’avant qu’à l’arrière. Et les accessoires et systèmes embarqués ne manquent pas non seulement pour la facilité et le confort mais aussi pour la sécurité.
Que trouve-t-on à bord? La climatronic bi-zone, le volant multifonction avec boutons de commande et molettes, les systèmes d’assistance à la conduite ‘Travel Assist 2.5, l’aide au stationnement à distance, une connectivité optimisée avec écran central de 13 pouces, la protection active des passagers qui tend automatiquement les ceintures lors d’un freinage d’urgence et qui ferme automatiquement les fenêtres et le toit ouvrant panoramique… mais ce n’est pas tout: les phares Matrix LED dont les feux de route contiennent 24 LED permettent au conducteur de rouler en toute quiétude et d’allumer ses feux de route sans éblouir les usagers venant en sens inverse. Comment ça marche? Tout simplement grâce à la caméra placée sur le pare-brise qui détecte les véhicules pour permettre de désactiver automatiquement les diodes du faisceau lumineux au moment idéal.
VIVE ET CONFORTABLE SUR LA ROUTE. Même si notre Enyaq iV80 se tape le zéro/cent en seulement 8,5 secondes, on ne peut la classer parmi les sportives. Ce n’est pas sa vocation. Mais ce grand SUV ne traîne pas et peut en toutes circonstances se positionner exactement là ou le conducteur le souhaite. Quatre modes de conduites peuvent être sélectionnés: Eco, Normal, Sport et Individual. Nous avons testé les différents modes sur des distances relativement importantes mais les différences entre ces quatre modes n’est pas vraiment sensible. Le mode Normal conviendra certainement à tous types de conduites et routes.
Comme nous le savons tous, les vitesses sur nos routes et autoroutes sont limitées et il n’est dès lors pas vraiment utile de pouvoir avoir sous le capot des moulins que peuvent franchir le cap des 200 km/h. L’Enyaq a été bridé volontairement à 160 km/h mais, jusqu’à cette vitesse, les accélérations sont toujours vraiment dynamiques. 🔶
Enyaq provient de ‘Enya’ qui, en gaélique, signifie ‘Force vitale’…