LE CLAN DES OTORI T1 ET T2… QUAND L’ŒUVRE DE LIAN HEARN VOIT LE JOUR EN BD

De la rencontre entre deux passionnés de la culture japonaise, mais également de l’œuvre de Lian Hearn, cette auteure australienne qui, au-delà d’avoir vécu au Japon a étudié la langue et la civilisation du pays du Soleil-Levant, est née cette saga bédéistique qui va plonger le lecteur au cœur même d’un Japon médiéval. Celui de la poésie délicate, mais aussi de la cruauté exacerbée. À l’heure actuelle, les deux premiers volets du ‘Clan des Otori’ sont disponibles en librairies sous le titre ‘Le Silence du rossignol’. Une belle découverte que cette bédé qui se dévore avec énormément de plaisir.

AU XIV^e SIÈCLE, DANS UN JAPON FÉODAL MYTHIQUE, alors que son village vient d’être mis à feu et à sang par le seigneur Tohan, le jeune Takeo, 16 ans, est sauvé d’une mort certaine par sire Shigeru, le chef du clan des Otori. Alors que le jeune homme commence à trouver ses marques dans son nouvel environnement, son sauveur décide d’en faire son héritier.

OR, AU MÊME MOMENT, TAKEO SE DÉCOUVRE d’étranges pouvoirs dont il a hérité. C’est également durant cette période d’adaptation qu’il va se trouver plongé au cœur de luttes sanglantes entre les différents seigneurs de la guerre qui règnent sur le pays. Or, pour lui, une chose est certaine, il doit suivre son destin. Et pourtant diverses questions hantent son esprit torturé.

C’EST VRAI QUE POUR TAKEO, LA SITUATION EST DEVENUE on ne peut plus compliquée. Ainsi, dans l’intervalle, Kaede, une jeune fille détenue par le clan Tohan, a été promise en mariage à sire Otori. Cela afin de sceller une réconciliation politique entre ces deux parties en guerre. Or, Kaede et Takeo sont aujourd’hui follement amoureux l’un de l’autre. D’où ce questionnement auquel se livre Takeo.

DOIT-IL CHOISIR ENTRE SON DÉSIR DE VENGEANCE, son amour pour Kaede ou pour la dévotion qu’il voue à son sauveur, le sire Otari Shigeru à qui Kaede est promise? Vengeance, traîtrise, honneur, loyauté, beauté, amour fou sont au cœur de ces deux volumes qui se veulent une adaptation plus que précise, soignée et brillante de l’œuvre de Lian Hearn. Cela sous le trait délicat et empreint de poésie d’un Benjamin Bachelier qui, via un style ‘estampes japonaises’, sublime plus encore la remarquable adaptation que Stéphane Melchior a faite de cette saga qui surprend agréablement à plus d’un titre.  🔶

‘Le clan des Otori – Le Silence du rossignol T1 et 2, de Melchior et Bachelier chez Gallimard BD