LA TRILOGIE BERLINOISE/L’ÉTÉ DE CRISTAL… RESTITUTION PLUS QUE RÉUSSIE
@ Charly
Né en 1956 à Édimbourg en Écosse, Philip Ballantyne Kerr nous a quittés il y a peu. Rédacteur publicitaire, puis journaliste indépendant, il va, dès 1989, s’attaquer à la littérature policière. Le succès rencontré par ‘La trilogie berlinoise’, roman remarquable s’il en est et ayant pour cadre l’Allemagne nazie, va le pousser à se lancer dans l’écriture à temps plein. Cela pour le plus grand bonheur de ses fans dont je fais, je ne le cache pas, partie. Aujourd’hui, sa trilogie berlinoise se voit traduite en BD. Une autre grande réussite! Un autre grand bonheur!
PIERRE BOISSERIE À L’ADAPTATION DU SCÉNARIO, et François Warzala au dessin, sans pour autant oublier Marie Galopin dont les coloris vont superbement participer à l’ambiance de l’époque, nous livrent, sous forme de bédé, ‘L’été de cristal’, premier volet de cette trilogie. D’emblée, le lecteur va faire la connaissance de Bernard Gunther, alias Bernie’, ex-commissaire de la Kripo, la police criminelle, noyé au cœur même d’un complot impliquant les plus hautes sphères du nazisme: Göring, Heydrich, Himmler, la SS et la Gestapo.
BERLIN, 1936. ALORS QUE LES NAZIS RÈGNENT EN MAÎTRES sur l’Allemagne, alors qu’on nettoie les rues de Berlin en vue des JO, une série de disparitions inquiétantes risque de gâcher la fête. Si la communauté juive est la première ciblée, très vite, des personnalités proches du pouvoir se retrouvent également concernées par cette vague meurtrière qui commence à inquiéter au plus haut point. Lorsqu’à son tour la fille de Hermann Six, le magnat de l’acier, est assassinée en même temps que son mari, un SS notoire, son père va aller frapper à la porte de Bernie, cet ancien policier plus que brillant tombé en disgrâce sous le IIIe Reich.
AU-DELÀ DE CES CRIMES, HERMANN SIX S’INTERROGE ÉGALEMENT sur la disparition d’un collier de diamants d’une valeur inestimable qui était pourtant enfermé dans le coffre-fort des époux. Durant son enquête, notre privé irrévérencieux, alcoolique et bagarreur va non seulement se voir confronté à Göring, mais également à d’anciens collègues véreux et à la pègre berlinoise.
LE DESSIN TRÈS LIGNE CLAIRE DE WARZALA QUI RESTITUE à la perfection la capitale du IIIe Reich des années 1930, la façon plus que réaliste dont ce dessinateur croque les suppôts du Führer, plongent le lecteur dans un Berlin d’une réalité saisissante. Enfin, ceux qui comme moi ont dévoré l’œuvre de Philip Kerr ne seront nullement déçus de la voir aujourd’hui adaptée pour le ‘neuvième art’. 🔶
‘La trilogie berlinoise/L’été de cristal’, de Kerr-Bosserie-Warzala aux Arènes BD