SOUS LA LOUPE: LA POLESTAR 2, UNE ÉLECTRIQUE QUI SORT DU LOT
@ John Ess
Il y a deux ans, personne ne la connaissait, mais aujourd’hui, il faut compter avec la Polestar qui se démarque dans le monde automobile en général et des électriques en particulier. Le constructeur suédois basé à Göteborg fait produire ses voitures exclusivement en Chine et les distribue actuellement déjà dans une trentaine de pays.
LES TROIS STARS DE POLESTAR. Produite à partir de début 2020, on a d’abord pu voir la Polestar 1, un coupé hybride rechargeable de 600 chevaux (rien que ça!) avec carrosserie en carbone. Avec un prix de plus de 150.000 euros, elle rejoint la famille des sportives de grand luxe, comme la Porsche GTS. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir arriver la Polestar 2 -celle dont nous allons vous parler aujourd’hui- sous forme de berline fastback 100% électrique… et quasi au tiers du prix de la 1, puisqu’elle est proposée dans sa version ‘Long Range Single Motor‘ à 52.500 euros. Depuis peu, Polestar est également disponible sous forme d’un très élégant SUV électrique qui portera tout naturellement le matricule ‘3’.
Dans le courant de cette année 2023, il est prévu l’arrivée de la Polestar 4, un crossover avec ligne de toit plongeante puis, en 2024, la Polestar 5 qui bénéficiera d’une nouvelle technologie EV concernant le rayon d’action. Polestar parle d’une autonomie électrique de 1.000 kilomètres!
UN PHYSIQUE SANS REPROCHE. Certaines voitures sont très bien de face, mais offrent un profil ou un arrière moins intéressant. La Polestar 2 fait partie de celles dont on peut faire le tour à 360 degrés avec un plaisir total pour les yeux: pas de lourdeurs, pas de détails extravagants. Qu’il s’agisse de la calandre ou des phares en forme de ‘T’ ou du profil avec des proportions élégantes pour la surface vitrée, tout est bien dessiné. Il en va de même pour la face arrière et les feux qui traversent toute la largeur du coffre et procurent une belle identité à la Polestar. Impossible de la louper.
Un petit bémol peut-être: par rapport à d’autres modèles récents haut de gamme, les poignées des portières ne sont pas escamotables. Actuellement, les voitures récentes ont des poignées qui rentrent dans la portière lorsqu’on quitte la voiture pour obtenir une portière parfaitement lisse.
Pour en revenir à la calandre, celle-ci sera adaptée sur le prochain modèle: elle sera complètement obturée, dans la couleur de la carrosserie.
Mais le physique ne s’arrête pas à l’extérieur: l’habitacle est parfaitement conçu et bénéficie d’un bel habillage et de bons matériaux. Le levier de vitesses est tout à fait original et particulièrement agréable à manipuler avec, en son centre, le joli logo Polestar.
L’espace ne manque pas à bord, ni pour les passagers, ni pour les divers objets: on trouve des vide-poches en suffisance. Nous avons toutefois constaté que la garde au toit était un peu limitée, non lorsque l’on est assis, mais pour les entrées et sorties du véhicule… une personne de grande taille avec torticolis devra effectuer quelques contorsions.
AGRÉABLE SUR TOUS TYPES DE REVÊTEMENTS. La Polestar 2 ne peut être qualifiée de grande sportive, mais elle avance quand même avec vivacité et accroche bien à la route. Et elle se sent à l’aise même si le revêtement n’est pas parfait. Ses suspensions font un excellent travail et, comme nous sommes ici à bord d’une électrique, la quiétude à bord est totale.
Si d’autres non thermiques offrent des performances exceptionnelles, notre Polestar 2 se contente de chiffres plus que suffisants pour évoluer au mieux dans le trafic. Un zéro/cent en 6,2 secondes, ce n’est pas mal du tout, et puis il faut savoir qu’elle continue à accélérer tout en puissance jusqu’à sa vitesse de pointe. Celle-ci est limitée à 160 km/h… pour deux bonnes raisons. La première, c’est que cette vitesse est plus que suffisante en fonction du code de la route et la seconde permet de réduire la consommation… ou d’augmenter l’autonomie.
LA TOUTE DERNIÈRE TECHNOLOGIE EMBARQUÉE. L’instrumentation numérique est simple à utiliser, comme le système multimédia qui présente des menus et sous-menus bien classifiés. À bord, on trouve de série des capteurs d’aide au stationnement avant et arrière et un système de surveillance des angles morts sans oublier un fameux système d’alerte de franchissement de ligne qui replace le véhicule dans sa voie de manière progressive.
LES POLÉMIQUES AU SUJET DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE. On parle beaucoup des avantages de la voiture électrique… mais par ailleurs, des critiques fusent de toutes part. Pourquoi ces critiques? Tout d’abord parce que des analyses tentent à démontrer que tous les ‘ingrédients’ nécessaires à la production des batteries seraient moins ‘écologiques’ que les bons vieux moteurs thermiques. Mais bon, nous n’entrerons pas dans ces considérations; les éléments factuels nous manquent.
La seconde critique qui fait également partie des craintes des automobilistes concerne l’autonomie et les temps de charge. Ici, nous pouvons être affirmatifs: la Polestar 2 est très rassurante. Même si elle n’atteint pas les mille kilomètres d’autonomie de sa future grande sœur la Polestar 5, il n’en demeure pas moins que la 2 peut dépasser les 600 kilomètres… ou, bien sûr moins si le pilote est très actif sur l’accélérateur ou s’il fait très froid dehors. En tout état de cause, avec ce chiffre, on n’aura jamais à s’inquiéter de l’autonomie au quotidien. Et, pour les très longs déplacements, il suffira d’un petit arrêt d’une demi-heure tous les ± 500 kilomètres. À son domicile ou sur son lieu de travail, il est possible de recharger jusqu’à 11 kW pour obtenir une autonomie complète en huit heures.
Tenant compte des nombreux avantages et agréments de la voiture électrique, le fait de devoir songer à recharger la batterie deviendra vite une habitude et ne sera donc pas trop contraignant. Alors que souvent, les câbles de recharge trainent dans le coffre et réduisent donc la capacité de chargement, ce n’est pas le cas pour la Polestar 2: ces câbles disposent d’un compartiment qui leur est spécialement dédié sous le capot avant. 🔵