LA NOUVELLE OPEL CORSA SUR LES FONTS BAPTISMAUX
@ Paul Verdbois
En octobre 2022, l’Opel Corsa fêtait son quarantième anniversaire. Après six générations et une production de plus de 14 millions d’unités dont plus de 11 millions assemblées à Saragosse, la concurrente des Renault Clio, Peugeot 208, Ford Fiesta, Toyota Yaris et autres VW Polo fait peau neuve. Sous l’égide de Stellantis.
SI LA CINQUIÈME GÉNÉRATION DE LA CORSA PORTAIT DÉJÀ DANS SES GÈNES les suites de la collaboration avec Fiat en utilisant la plate-forme des Fiat Grande Punto et Alfa Romeo MiTo, la sixième génération présentée en 2019 se voulait un pur produit Stellantis, en d’autres termes cette Corsa était un parfait clone technique de la Peugeot 208 et de la DS 3 Crossback, soit un pédigrée des plus flatteurs. Peut-on baptiser la nouvelle Corsa, présentée au IAA Mobility de Munich en septembre, de septième génération ou de sixième bis? Mystère! Techniquement, elle repose toujours sur la plate-forme modulaire de PSA qui doit certainement lui procurer comportement routier de haut niveau avec un caractère sans doute légèrement moins dynamique que la Peugeot 208.
COMME POUR SA COMPAGNE DE SOCHAUX, la nouvelle Corsa propose désormais 2 versions électriques. Parallèlement à la motorisation de 136 ch (batterie lithium-ion de 50 kWh) une version 156 ch (batterie lithium-ion de 51 kWh) voit le jour qui offre une autonomie -à vérifier- de 405 km au lieu de 357 km et des accélérations légèrement plus flatteuses avec un 0-100 km/h en 8,1 sec au lieu de 8,7 sec. Dans les deux cas, la vitesse maxi est limitée à 150 km/h et le temps de charge sur borne rapide de 100 kWh s’élève à 25 ou 27 minutes. Sur une prise domestique comptez 19,25 ou 20,4 heures. De série, la Corsa E s’équipe d’un chargeur de 7,4 kW ou 11kW en option. Équipement intéressant, la pompe à chaleur est de série. Trois moteurs thermiques 1.2 de 70, 100 et 130 sont proposés sans oublier une version hybride 48 volts auto-rechargeable qui est annoncée dans les mois à venir.
UN DESIGN TOTALEMENT RENOUVELÉ ET PLUS QUE SÉDUISANT. Si la mécanique de cette nouvelle Astra n’a guère évolué, il n’en va pas de même de son design. La Corsa hérite évidemment du Vizor, en d’autres termes, la nouvelle philosophie et signature de la marque en matière de design que l’on retrouve sur toutes les Opel depuis le lancement de la Moka en 2019-2020. Ce bandeau noir court sur tout l’avant de la Corsa, englobant la calandre de la voiture, les phares à LED et le logo Opel Blitz central, qui forment désormais un unique élément visuel. Le profil de la nouvelle Corsa séduit également par ses lignes caractéristiques. Le montant de custode ‘percé’ donne l’impression que le toit (disponible aussi en noir selon le niveau de finition) flotte au-dessus du véhicule. La partie arrière mise elle aussi sur l’aspect graphique: le lettrage Corsa s’inscrit désormais au centre du hayon. En résumé, une carrosserie des plus attrayantes. Les lecteurs du magazine allemand ‘Auto Motor und Sport’ ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en lui attribuant le prix du ‘Meilleur nouveau design 2023’ (Prix Autonis).
L’INTÉRIEUR N’EST PAS EN RESTE AVEC DE NOMBREUSES NOUVEAUTÉS qui concourent à créer une atmosphère ‘feel-good’ dans l’habitacle. Les nouveaux motifs des sièges ainsi que le nouveau design du levier de vitesses et du volant contribuent à cette impression d’ensemble. Autre point fort, visuel et technique, le tableau de bord entièrement numérique (en option) qui s’équipe d’un nouveau système d’info-divertissement qui offre un système plus intégré, sensible au contexte et constamment adaptable, en mesure d’évoluer en fonction des préférences des passagers. Le principe ‘Détox au maximum’ a été appliqué: l’affichage des informations sur la dalle couleur de 10 pouces du système multimédia et sur l’écran du tableau de bord est encore plus clair, l’objectif étant de permettre de voir toutes les informations importantes en une fraction de seconde. Un équipement correct mais pas mal d’options
POUR CETTE NOUVELLE GÉNÉRATION DE CORSA, L’ÉQUIPEMENT NE PEUT ÊTRE QUALIFIÉ D’INDIGENT, loin de là, mais l’on regrettera la multiplication des équipements optionnels. Ainsi, si la finition supérieure ‘GS’, nettement mieux équipée que la finition basique ‘Corsa’, se veut correctement pourvue, son acquéreur devra quand même soulager son portefeuille pour bénéficier d’équipements tels que les feux avant matriciels IntelliLux LED, la climatisation électronique, l’accès mains libres, les vitres surteintées à l’arrière ainsi que les sièges et volant chauffants. Certains de ces équipements sont compris dans des packs tels que Comfort Pack, Tech Pack ou Entertainment Pack. Soyons cependant de bon compte, le coût de ces suppléments demeure relativement démocratique.
ET L’ADDITION? Comme pour les options, avec la nouvelle Corsa, Opel ne pratique pas des prix rédhibitoires. Mieux, par rapport à la génération précédente, les prix sont demeurés des plus stables.
Les versions thermiques se négocient entre 20.300€ pour une 1.2 de 75 ch et 26.700€ pour une GS de130 ch BVA (boîte de vitesses automatique). Quant aux versions électriques, elles naviguent dans d’autres eaux avec des factures s’échelonnant de 36.350€ pour une 50 kWh à 38.450€ pour une GS 51 kWh. Comparés au prix pratiqués par la concurrence, ces prix se situent dans la moyenne, moyenne plutôt positive pour le consommateur.
L’on constatera qu’entre une Corsa haut de gamme thermique et sa sœur électrique, la différence s’élève à 11.750€… soit pas moins de 44%. Ce gouffre entre thermique et électrique n’est absolument pas propre à l’Opel Corsa, il se constate auprès de toutes les marques. De quoi méditer sur le coût de l’électrification du parc automobile et le peu de succès des V.E. auprès des clients particuliers. 🔵