LIGIER MYLI, UNE VOITURETTE SANS PERMIS… ET NON THERMIQUE
@ Paul Verdbois
Les oreilles de tous les connaisseurs de sport automobile résonneront joyeusement en entendant le patronyme ‘Ligier’. Non seulement il leur rappellera Guy Ligier, pilote automobile relativement renommé dans les années soixante, mais surtout l’écurie de F1 Ligier qui a engrangé pas mal de succès de 1976 à 1996.
PARALLÈLEMENT À SON IMPLICATION EN F1, qu’il a progressivement abandonnée, Guy Ligier s’est principalement investit à partir de 1980 dans le secteur de la voiturette sans permis avec un site de production situé à Abrest dans le département de l’Allier. En 2008, Ligier a pris le contrôle de son concurrent Microcar créant ainsi le Ligier Group (2014) qui, avec une production cumulée de 16.500 unités, est devenu -de peu- le principal constructeur français de voitures sans permis devant Aixam (16.100 unités).
UNE CLIENTÈLE DIVERSIFIÉE. Contrairement à un stéréotype bien ancré dans l’esprit de Monsieur (Madame) tout le monde, le client type d’une voiturette ne se limite pas aux retraité(e)s ne disposant pas de permis ou d’ex-chauffards privés de de permis. Certes, ils existent toujours mais de plus en plus souvent, ces véhicules se retrouvent entre les mains de jeunes de moins de 18 ans dont les parents disposent de revenus confortables. Constatons également la production non négligeable de versions utilitaires de ces voiturettes, certaines étant électrifiées.
DE NOUVELLES CONCURRENTES. Récemment le long fleuve tranquille sur lequel naviguaient les constructeurs de voiturettes a été troublé par de nouveaux compétiteurs, qui plus est électriques, issus de la famille Stellantis. Cette menace porte pour noms Citroën Ami, Fiat Topolino et Opel Rocks-e. Une réponse s’imposait de la part des constructeurs traditionnels de voiturettes. Chez Ligier elle a pour nom Myli, 100% électrique!
Myli, première V.E. non utilitaire de Ligier. Basée sur une toute nouvelle plate-forme, cette Ligier électrique de 2,96 m se veut nettement plus confortable que ses consœurs thermiques sujettes à des vibrations intempestives. Les sièges bien rembourrés et bien dessinés participent également au bien être offert par la Myli. L’on ne s’attardera guère sur le design, certes sympathique, mais auquel l’on n’attribuera aucun prix d’excellence.
LA MYLI SE DÉCLINE EN 4 FINITIONS ET TROIS PUISSANCES. La Myli basique, baptisée G.ood dispose d’une batterie d’une capacité de 4,14kWh et offre une autonomie de 63 km. Les finitions I.deal et E.PIC doublent la mise avec 8,28 kWh et 123 km d’autonomie avec un équipement enrichi. Enfin, le haut de gamme R.ebel peut disposer d’une batterie de 8,28kWh lui permettant de parcourir 192 km. Avec un chargeur de 2 kW, 2h30 à 6h15 seront nécessaires pour une recharge complète sur une prise domestique. Un mode Eco -disponible sur tous les modèles- vient améliorer l’autonomie en renforçant le freinage régénératif. Comme toutes les voiturettes, la vitesse maxi est limitée à 45 km/h.
EN FONCTION DES FINITIONS OU EN OPTION l’équipement comprendra des feux Leds, 4 freins à disque, des inserts de couleur sur le tableau de bord, une tablette tactile de 10’’, Android et Apple CarPlay, la caméra de recul, la direction assistée ou encore la climatisation. Nombre de ces équipements sont encore des raretés pour ce type de véhicule. Pas moins de huit teintes sont disponibles.
Ligier espère produire 3000 Myli par an dans son usine vendéenne de Boufféré et nous ne pouvons que lui souhaiter plein succès.
Cependant, à la lecture du tarif l’on est pris d’une certaine angoisse commerciale. En effet, les prix s’échelonnent de 13.500€ à 22.925€… des prix difficiles à digérer, surtout comparés à ceux de la Citroën AMI, certes plus ‘brute de décoffrage’, mais qui s’affiche entre 7.990 et 10.490€ (Ami Buggy). Pour mémoire, une Dacia Spring se négocie entre 20.990 et 22.690€. Deux bonnes nouvelles cependant, la garantie sur la batterie s’étend sur cinq ans et pas moins de 28 points de vente sont présents en Belgique. 🔵
