SOUS LA LOUPE: AVEC SA NOUVELLE AVENGER, JEEP PEUT VISER UNE NOUVELLE CLIENTÈLE
@ John Ess
Jeep a une personnalité énorme. Même si sous le capot on trouve des éléments communs à différentes autres marques du groupe (Stellantis), la petite dernière, l’Avenger’ est une vraie Jeep. Et cela se voit au premier regard. Elle paraît beaucoup plus grande que ses quatre mètres de long. Sa calandre typique composée de sept zones verticales ainsi que ses élargisseurs d’ailes sont une réussite totale. Et tout ça, sans esbroufe!
CLASSIQUE OU ÉLECTRIQUE? Il existe non moins de neuf variantes de l’Avenger, comprenant des essence, des hybrides et des full électriques. Toutes les électriques disposent de 156 chevaux et, bien sûr, ne rejettent pas de CO2. Si les essence et hybrides se limitent à 100 chevaux, leurs performances sont toutefois assez proches. Les thermiques pourront monter plus haut en vitesse de pointe alors que l’électrique sera bridée à 150 km/h. Mais pour le zéro/cent, c’est l’électrique qui fait le meilleur travail.
Dans les hybrides, le petit moteur électrique de 28 chevaux ne s’additionne pas aux 100 chevaux du thermique. Mais il fait un travail intéressant sans la moindre intervention du conducteur. Lorsqu’on démarre, c’est toujours l’électrique qui se met en route et le moteur thermique, lui, patiente et ne prend le relais que vers 15 ou 20 km/h.
Nous pouvons également noter que ce petit moteur électrique ne prend de place ni dans le coffre, ni dans l’habitacle: il a été placé intelligemment sous le siège conducteur. Très astucieux.
À BORD, TOUT POUR LE BIEN ÊTRE DU CONDUCTEUR ET DE SES PASSAGERS. Oui il y a de l’espace à bord. Seul l’éventuel passager central de la banquette arrière se sentira un peu à l’étroit. Et, si le conducteur mesure 1,90 mètre et qu’il recule son siège à fond, il est certain qu’il manquera un peu d’espace pour les jambes des passagers arrière.
La vue d’ensemble du tableau de bord est très agréable. Un volant bien dessiné et pourvu de nombreuses commandes permet de voir un premier écran avec tout ce qui concerne la situation du véhicule et, au centre du tableau, l’écran tactile n’est pas trop envahissant et ne demande que peu de temps pour en connaître toutes les fonctions. Jeep a eu la bonne idée de placer les boutons du sélecteur de boîte sur la console, ce qui libère l’espace entre les sièges avant et permet de profiter d’un espace de rangement inhabituellement important.
UNE CONDUITE CONFORTABLE. L’Avenger a la taille d’une voiture de ville. Avec ses quatre mètres et des poussières, elle est probablement le plus petit SUV du marché. À la vue, elle semble nettement plus imposante qu’une Clio, par exemple.
En ville, cette petite Jeep se sent tout à fait à l’aise… et c’est bien normal, puisque nous avons affaire ici à une citadine. Les suspensions font du bon travail et la direction est ferme et précise. Mais il ne faut pas croire que l’Avenger est uniquement appréciée en ville; qu’il s’agisse de petites routes sinueuses ou de voies rapides, c’est toujours un plaisir de voyager à son bord.
Hybride ou électrique, les performances se maintiennent toujours dans la toute bonne moyenne de la catégorie. L’hybride mettra 1,4 seconde de plus que sa ‘rivale’ électrique pour faire le zéro/cent… mais reprend l’avantage concernant la vitesse de pointe. Toutefois, il faut se faire une raison: même si parfois on a envie de ne pas respecter les limitations de vitesse, rouler à 150 km/h est déjà un exploit (ou un risque). Alors, les 184 km/h de la thermique sont-ils un choix déterminant?
Et la récupération d’énergie lors des décélérations? Si pour l’électrique c’est évident, les hybrides ne réagissent pas toutes lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur. Avec l’Avenger e-Hybrid, le ‘one pedal’ fonctionne fort bien et il est donc possible de rouler en n’utilisant la pédale de frein que dans des situations extrêmes. Et, grâce à cette récupération du petit moteur électrique, il est possible de limiter la consommation d’essence à 5,5 litres aux 100 km. Les amateurs de ‘hors route’ et des petits chemins de campagne apprécieront l’Avenger qui a bien une âme de Jeep (même s’il faudra encore attendre quelques mois pour découvrir la version Avenger 4×4). Sur certains petits sentiers, il arrive que l’on puisse se trouver face à une pente inattendue; pas de problème, notre Avenger dispose du ‘Hill Descent Control’ qui permet de se sentir à l’aise face à ce type de situation et de s’engager sur des pentes de plus de 35%. Et, pour la suite du voyage, avec sa garde au sol de plus de 200 mm, elle pourra passer là où d’autres renoncent.
SIX MODES DE CONDUITE. Même si les différences entre les modes ne se ressentent pas directement, il est certain qu’ils contribuent à une conduite plus sûre. En attendant l’arrivée d’une Avenger 4X4 pour pouvoir passer vraiment partout, le conducteur a le choix parmi six modes de conduite: Eco, Normal, Sport, Sable, Boue et Neige. Dans la vie de tous les jours, ce seront bien sûr les trois premiers modes qui auront le plus de succès. Nous n’avons pas eu l’opportunité de tester les trois derniers modes mais, entre Eco et Sport, la différence est sensible. Il s’agit d’un choix… en sachant bien sûr que Sport consomme d’avantage que Eco.
L’Avenger n’a de leçon à recevoir de personne au niveau des équipements: elle est très complète et offre davantage que ce que l’on trouve sur certaines berlines ou SUV comme, par exemple, l’assistant actif de maintien dans la voie, les radars de stationnement, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance des angles morts, les radars de stationnement à 360°… Sans oublier les phares et essuie-glace automatiques, la connexion smartphone Bluetooth et App-Connect, le hayon automatique mains libres ou encore l’accès et le démarrage sans clé.
Avec toute cette panoplie de fonctions, il devient inutile de prévoir des suppléments qui généralement gonflent le prix d’achat. Celui-ci reste raisonnable: il faut tabler sur 26.200 euros pour les hybrides de 100 chevaux et 37.500 euros pour les 100% électriques. 🔵
Nov 2024