SOUS LA LOUPE: LA BMW 5 TOURING DIESEL, QUASI AUSSI SILENCIEUSE QU'UNE ÉLECTRIQUE
@ John Ess
Ceux qui n’aiment pas trop les SUV, seront heureux de découvrir la nouvelle 5 Touring de BMW. Et les ‘anti-électrique’ apprécieront cette grande allemande qui ne consomme presque rien et dont le moteur est quasi inaudible. Pourtant, ce moteur de deux litres fait un excellent travail et offre des très belles performances.
LA REINE DE LA ROUTE. Avec ses plus de cinq mètres de long, ce ne sera pas en ville que la 5 Touring se sentira le plus à l’aise. Une Mini trouvera plus facilement une place de stationnement. Mais, lorsqu’on s’évade de la ville, c’est le grand bonheur. Tant sur voies rapides que sur routes sinueuses, les trajets sont particulièrement agréables.
Il existe plusieurs motorisations pour cette 5 Touring… dont la M5, une 4.395 cm3 de 727 chevaux qui se permet un zéro/cent en 3,6 secondes! Ce petit joujou est annoncé au tarif à 147.150 euros. Oups, c’est un peu lourd pour le portefeuille.
Pour les lecteurs de Campus, nous avons pris le volant d’une 5 Touring beaucoup plus ‘normale’: la BMW 5 Touring 520d xDrive. Ce modèle intéressera particulièrement les gros rouleurs qui demandent confort, performances et sécurité. Et, pour cela, la suspension pneumatique a un grand rôle à jouer: elle répartit en permanence la force du moteur entre le train avant et le train arrière. Le conducteur peut aussi augmenter la hauteur de la suspension sur les terrains difficiles et la diminuer sur autoroutes, afin de baisser la consommation.
Quelle que soit la vitesse, notre 520d xDrive se montre toujours très discrète. Dans l’habitacle, on n’entend ni le moteur, ni les bruits extérieurs. L’insonorité est parfaite. Oui, comme nous l’avons mentionné plus haut, on pourrait se croire dans un véhicule électrique.
Malgré son poids de près de deux tonnes, les virages peuvent être pris à vive allure. Les trains roulants sont sécurisants et font totalement oublier la taille du véhicule.
UN SYSTÈME DE TRACTION INTÉGRALE PAS VRAIMENT COMME LES AUTRES. Le système xDrive dont nous avons parlé dans les lignes qui précèdent mérite quelques précisions. Ce système est actif en permanence mais n’intervient que lorsqu’il détecte moins d’adhérence ou des surfaces irrégulières. Le système optimise la traction, améliore l’agilité et maintient le véhicule dans sa voie. Il intervient instantanément en cas de besoin et d’une manière qui passe pratiquement inaperçue pour le conducteur.
La vitesse de chaque roue est surveillée en permanence et le système peut envoyer jusqu’à 100 % de la puissance du moteur à un essieu, afin de gagner rapidement en traction. En outre, il peut diriger toute l’énergie vers la ou les roues ayant la meilleure traction.
Dans des circonstances normales, le système xDrive répartit la puissance selon un rapport de 45-55 entre les essieux avant et arrière. Ce rapport change continuellement en conduite en temps réel à des niveaux variables (de 50-50 à 0-100) en fonction de l’évolution des conditions de la route.
PEU GOURMANDE. En général, les voitures grandes et lourdes sont réputées pour leur tendance à boire beaucoup. Le moteur Diesel de 1.995 cm3 de la 5 Touring, lui, est plus sobre que de nombreuses citadines. Si en ville, il est possible de friser les 7 litres aux 100 km, en conduite modérée, ce chiffre pourra descendre sous les 5,5 litres.
Comme le réservoir peut contenir 60 litres, l’autonomie sera donc de plus de 1.000 kilomètres. Ici encore la 520d marque un point par rapport aux électriques dont l’autonomie ne dépasse qu’exceptionnellement les 500 kilomètres.
TOUTE LA BEAUTÉ D’UNE LIGNE CLASSIQUE. Classique? Oui, en dehors de sa calandre qui est plutôt révolutionnaire, le dessin de la caisse est une réelle réussite. En général les breaks sont un peu plus lourds que les berlines, mais ce n’est pas le cas ici. Il est même probable que la 5 Touring séduise davantage de monde que la berline.
UN TUNNEL CENTRAL QUI GÊNE UN PEU. Bien sûr, il y a de l’espace à bord, tant pour les passagers que pour les bagages. Mais, malgré la taille de la voiture, et même si trois passagers peuvent prendre place à l’arrière, on peut parler de grand confort pour quatre personnes. Le cinquième passager, au centre de la banquette arrière sera moins bien accueilli; le tunnel central l’obligera à jongler quelque peu pour placer correctement ses jambes.
Dès que l’on ouvre la portière, on sent que l’on a affaire à un habitacle cossu. L’habillage des sièges, des portières et du tableau de bord, c’est du sérieux et de bon goût. Une grande, très grande dalle numérique comprend deux écrans, l’un face au conducteur, l’autre au centre du tableau de bord.
En raison du nombre pléthorique de fonctions, il faudra un peu de temps pour les maîtriser toutes, mais il est bon de savoir qu’elles sont bien présentes. Et c’est dans le coffre que l’on trouve une autre fonction très intéressante: il peut arriver que l’on soit amené à tracter une remorque. Pour certains, il s’agit d’une action quotidienne… mais d’autres peuvent n’en avoir besoin que très occasionnellement.
La BMW 5 Touring possède un petit bouton dans le coffre qui permet tout simplement de sortir automatiquement la boule d’attelage. Il suffit alors d’activer le mode remorque dans la caméra de recul et de monter la suspension.
En dehors de cette fonction un peu spéciale, de très nombreuses autres dispositions bien utiles sont présentes à bord, comme l’aide au démarrage en côte, le capteur de pluie et de luminosité, le démarrage sans clé, le frein de stationnement électrique, le régulateur de vitesse adaptatif… sans oublier les commandes vocales. 🔵
Nov 2024