MADEMOISELLE BAUDELAIRE… YSLAIRE RACONTE LE POÈTE MAUDIT

@ Charly

C’est un Yslaire au sommet de son art qui abandonne ‘Sambre’ pour nous offrir un album qu’il dédie à celle qui était partie prenante des poèmes de Baudelaire. Elle qui était sa muse ‘immorale’, et qui a influencé toute sa carrière de poète… maudit. Elle, Jeanne Duval, sa ‘Vénus noire’, cette beauté haïtienne qui hante ‘Les Fleurs du mal’, mais qui, suite à la couleur de sa peau, était honnie par la mère de Baudelaire et par nombre d’amis de ce dernier. Jeanne, l’invisible de toute une époque, et qui va renaître de façon flamboyante sous le crayon ensorcelé, sensuel et érotique d’un Yslaire profondément imprégné des poèmes, mais aussi de cet amour viscéral et hypersensuel que Charles Baudelaire éprouvait pour celle qui l’inspira à jamais.

IL Y A EU DEUX CENTS ANS, LE 9 AVRIL DERNIER, que naissait Charles Baudelaire. Toutefois, à 46 ans, paralysé par la syphilis, crucifié par ses passions dévastatrices, l’homme s’éteignait ravagé par la maladie. Reste que ce ne sera pas le mot fin pour ce dandy débauché, puisant sa réputation sulfureuse suite à la parution des ‘Fleurs du mal’, un recueil condamné en son temps pour outrages aux bonnes mœurs.

PAS DE MOT FIN PUISQUE NOMBREUX SERONT LES ARTISTES, romanciers, essayistes et autres chercheurs à se pencher sur le mythe du poète maudit. Ainsi Yslaire dont la fascination pour Baudelaire remonte à l’adolescence. Car, selon lui, en littérature, la poésie est l’expression ultime de la beauté.  »Il y a chez Baudelaire quelque chose qui touche à l’abstraction, à l’absolu. Un mélange de contrainte formelle, d’une évocation de la réalité crue d’une époque, et une plongée dans la notion d’idéal universel de l’adolescent éternel. »

À VOUS MAINTENANT DE DÉCOUVRIR TOUT CELA dans cet incroyable album fort de quelque 160 pages, et dans lequel Yslaire explore les recoins cachés de la vie de Baudelaire via cette beauté métissée qui plongeait l’un de plus grands poètes du XIXe siècle dans la grande ivresse d’un amour fou, voire obsessionnel.  🔶

‘Mademoiselle Baudelaire’, d’Yslaire chez Aire Libre (Dupuis)

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