SOUS LA LOUPE: L'i4, LA GRANDE BERLINE-COUPÉ ÉLECTRIQUE DE BMW
@ John Ess
Avec ses 4,78 mètres de long, l’i4 se situe parmi les grandes électriques, mais BMW peut vous proposer encore plus musclé: son SUV nommé iX ou sa très grande berline (non coupé) i7. Berline ou SUV, c’est un choix et aujourd’hui, c’est l’i4 que nous pouvons vous présenter: un peu berline pour l’espace à bord et un peu coupé pour une ligne magistrale.
IL VOUS FAUDRA QUAND MÊME FAIRE UN CHOIX. Même si vous avez jeté votre dévolu sur la BMW i4, vous pourrez viser la eDrive35 qui, avec ses 286 chevaux avance déjà très bien. Pour Campus, c’est la version supérieure eDrive40 que nous avons prise main. Croyez-vous que ses 340 chevaux soient suffisants? Nous le pensons et, en conduite route ou ville, nous n’avons jamais eu besoin d’un seul petit cheval complémentaire. Mais certains en veulent encore davantage (pour rouler sur circuit?) et trouveront dans le catalogue une ‘M50’ qui offre une cavalerie de non moins de 544 chevaux. Waouw… c’est probablement un peu beaucoup, juste pour aller au boulot ou partir en week-end en famille! Mais BMW reste fidèle à sa réputation et ne veut se laisser distancer par personne.
DE L’ESPACE À BORD. Avec ses 4,78 mètres de long, il ne sera pas difficile de ‘caser’ trois personnes sur la banquette arrière. Ils seront certainement moins bien installés que les passagers avant, mais pourront voyager confortablement même pour de longs trajets. L’i4 est élaborée sur la même structure que la ‘4 Grand Coupé’ et il est certain que, comme les coupés présentent toujours une ligne de toit plongeante, les personnes de très grande taille devront peut-être baisser légèrement l’échine.
L’espace n’est pas destiné uniquement aux passagers: leurs bagages trouveront également place dans un grand coffre de 470 litres au plancher plat, accessible via un large hayon, motorisé bien sûr.
UN INTÉRIEUR QUI FLATTE L’ŒIL. Dès l’ouverture de la portière, on s’aperçoit que l’on entre dans un univers luxe et classe. L’élégance est renforcée par l’absence de montants autour des vitres. En ce qui concerne la présentation et la qualité des sièges et le design du tableau de bord, on peut difficilement trouver mieux! Mais ce seront surtout les diverses fonctions pratiques destinées à la sécurité et au confort qui nous intéressent.
L’écran, avec sa grande dalle à double écran est principalement numérique, mais on trouve également diverses commandes manuelles sur la console centrale ainsi que sur le volant. Côté gauche, tout ce qu’il faut pour la conduite semi-automatique et côté droit du volant, les principales fonctions multimédia avec aussi assistant vocal.
Nous préférons toujours une climatisation manuelle avec de bons boutons qu’il suffit de tourner, mais le système de l’i4 est totalement numérique. Il y a donc lieu de tapoter sur l’écran un certain nombre de fois pour atteindre la température souhaitée. Les chiffres sont bien lisibles… mais attention à ne pas quitter trop longtemps la route des yeux.
Dans le bas de la console centrale, les commandes conviviales de la navigation sont bien pratiques, mais lorsqu’on s’habitue un peu au système, il sera préférable de planifier son itinéraire au préalable… avec un avantage certain pour les longs trajets: l’utilisation d’un planificateur d’itinéraire tenant compte de la situation des bornes de recharge.
Mais BMW comprend très bien que l’on puisse ne pas avoir eu le temps ou que l’on ait oublié de programmer le voyage. Dans ce cas, le système pensera quand même toujours à vous et vous communiquera des messages du genre ‘Votre autonomie est insuffisante pour la distance restante, arrêt rechargement nécessaire’. Et cela se poursuit par ‘Afficher les stations de recharge’… ou ‘Souhaitez-vous utiliser un itinéraire optimisé pour la recharge?’
La BMW i4 n’est pas seulement une auto: elle est une réelle partenaire de voyage.
QUE DEMANDE-T-ON À UN VÉHICULE ÉLECRIQUE? Les deux principaux points pour un VE sont 1° l’autonomie et 2° les temps de recharge. Les constructeurs sont tous bien optimistes à propos de l’autonomie de leurs véhicules électriques. On dirait qu’ils se sont donné le mot! Même s’il y a bien une explication ‘scientifique’ à leurs chiffres, il y a toujours lieu de retirer un bon 20% en conduite ‘normale’. BMW annonce une autonomie de 590 kilomètres pour sa i4. Joli chiffre, mais la réalité est un peu plus modeste: on arrivera à ± 450 kilomètres en ville et sur petites routes… et on descendra à ± 400 kilomètres sur autoroutes. Ces chiffres positionnent quand même l’i4 dans la toute bonne moyenne et, tenant compte des recharges rapides sur autoroutes (une bonne demi-heure), les longs trajets ne devraient pas poser problème.
PLAISIR ET PERFORMANCES. Toutes les voitures électriques sont agréables à piloter. Mais certaines plus que d’autres. En dehors du silence, la puissance est généralement délivrée dès les premiers mètres et se poursuit avec vivacité jusqu’à la vitesse de pointe. Autre agrément du VE, c’est la position ‘B’ (Brake) du levier de vitesse. Ce choix permet de conduire quasi à ‘one pedal’. Dès que l’on lève le pied de l’accélérateur, la voiture ralentit. Ce ralentissement peut être tout doux lorsque le pied droit ne lâche que très peu la pression sur la pédale… mais peut être très marqué si l’on enlève carrément le pied… et, dans ce cas, le ralentissement pourra aller jusqu’à l’arrêt complet.
Plus haut, nous avons parlé des chevaux; voyons maintenant les performances. Il faut savoir que la eDrive35 fera un peu moins et que la M50, elle, fera beaucoup plus que notre eDrive40. Celle-ci fait l’honneur de la marque: sans exagérer dans les tarifs, elle affiche son caractère bien sportif avec un zéro/cent de seulement 5,7 secondes (malgré un poids de plus de deux tonnes) et des pointes jusqu’à 190 km/h (vitesse volontairement limitée).
Les systèmes d’amortissement et de suspension garantissent une très bonne adhérence et une stabilité rassurante dans les virages. Avec le volant bien dans les poings, la direction ferme et précise permet de maîtriser parfaitement les trajectoires. Pur plaisir! 🔵