BOBBY FISCHER… L’ASCENSION ET LA CHUTE D’UN GÉNIE DES ÉCHECS

@ Charly

Paru lors du dernier trimestre de l’année 2021, cet ouvrage est consacré à cet Américain qui, champion du monde des échecs en 1972, mit rapidement fin à sa carrière pour sombrer par la suite dans la paranoïa et le conspirationniste. C’est la biographie de cet homme qui mourut à moitié fou et dont le génie inspira la série ‘Le jeu de la dame’, qui nous est contée ici en bédé.

L’ASCENSION DE BOBBY FISCHER EST POUR LE MOINS FULGURANTE. Né dans une famille modeste de Brooklyn, élevé par une mère célibataire, Bobby se révèle comme un enfant solitaire. Ayant reçu de sœur un jeu d’échecs acheté à 1$, il va en devenir accro au point d’abandonner l’école afin de consacrer exclusivement ses journées à ce sport cérébral. Mieux. Un jour, après avoir entraîné sa mère dans une salle où se déroule un championnat d’échecs, il s’attaque à un joueur confirmé. Résultat: une défaite.

UNE DÉFAITE QUI AURA TOUTEFOIS MARQUÉ LE PRÉSIDENT du club de Brooklyn, qui lui propose de venir s’entraîner avec les membres de son club. Et les résultats ne se font guère attendre puisque, à l’âge de 14 ans, Bobby devient, dans son pays, le plus jeune américain champion d’échecs de tous les temps. Dès lors, son ascension devient fulgurante. En 1972, en pleine guerre froide, il dispute contre le Soviétique Boris Spassky, ce que certains appellent déjà ‘la partie du siècle’. Partie qu’il remporte.

POURTANT, ALORS QU’IL EST DÉSORMAIS ASSIS sur le toit du monde, il choisit, au soir de cette victoire incroyable, de mettre un terme à sa carrière. Un acte inattendu de tous et qui va le voir mener une existence semblable à celle d’un fugitif. Parcourant le monde tel un exilé, celui que Garry Kasparov n’hésitera à qualifier de meilleur joueur d’échecs au monde, va sombrer dans la paranoïa, devenant adepte de thèses complotistes antisémites, antichrétiennes et antiaméricaines. Apatride, il mourra en 2008 en Islande.

UN SCÉNARIO RETRAÇANT À LA PERFECTION LA DESTINÉE chaotique et fascinante d’un génie sacré roi des échecs, adulé par l’Amérique entière et devenu fou. Un dessin noir et blanc comme le sont les cases d’un échiquier, et qui se veut parfois très linéaire, parfois très fouillé. Un récit dont l’enjeu de la partie Fisher – Spassky aura autant été la victoire, que l’affrontement entre les deux blocs alors en pleine guerre froide.  🔶

‘Bobby Fischer, ascension et chute d’un génie des échecs’, par William et Voloj aux Arènes

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