SOUS LA LOUPE: PETITE, LA SMART #1? NON, NOUS AVONS AFFAIRE À UN FAMEUX SUV!

Lorsqu’on parle de Smart, c’est immédiatement à la petite auto sympa de 2,50 mètres de long que l’on pense, lancée sur le marché il y a un quart de siècle. Depuis, nous avons pu assister à plusieurs variantes mais, aujourd’hui, nous avons affaire à une véritable révolution sous le nom de Hashtag1: la Smart #1 est devenue un superbe SUV de non moins de 4,27 mètres de long.

IL Y A DES CHEVAUX SOUS LE CAPOT. On a le choix entre deux Smart #1: une ‘Pro+’ qui offre déjà 272 chevaux (ce n’est pas rien), mais aussi une version ‘Brabus’ qui développe cette fois non moins de 428 chevaux (rien que çà!). C’est cette version gonflée que nous avons testée pour vous cette semaine.
Mais comment Smart est-il parvenu à cette puissance? Tout simplement en ajoutant un bon moteur sur l’essieu avant, en plus ce celui de l’essieu arrière. Le résultat: non seulement plus de puissance, mais aussi quatre roues motrices et une sécurité accrue avec un train arrière qu’il est difficile de prendre en défaut.

ON SE SENT BIEN À BORD. La nouvelle Smart accueille ses passagers: en approchant de la voiture, les poignées de porte motorisées se déploient automatiquement. L’habitacle est également très convivial. Tout d’abord, il y a de l’espace, tant à l’avant qu’à l’arrière où les personnes de grande taille n’auront pas à courber l’échine. Bien installés dans des sièges confortables, on a devant soi un tableau de bord très expressif réalisé avec goût et dans des matériaux de qualité. Le tableau de bord se prolonge par une large colonne centrale disposée entre les sièges avant. Cela pourra compliquer les tentatives de flirt, mais a permis de prévoir de grands vide-poches bien pratiques. Petit détail intéressant, dans le vide-poches principal, on trouve un emplacement pour y glisser la carte de recharge. Pratique: cela évite de devoir fouiller dans son portefeuille pour y prendre et replacer la carte.
C’est un bel écran de 12,8 pouces qui trône au centre du tableau de bord. Un certain temps est nécessaire pour s’habituer aux différents visuels de l’infographie, mappemonde et ‘petit renard animé’. Il y également de très nombreux réglages dont certains semblent un peu inutiles… mais qui plairont probablement aux amateurs de technologie. Personnellement, nous avons beaucoup apprécié la qualité de la caméra à 360° avec représentation en 3D de la voiture; cela permet de se garer au centimètre près dans les emplacements les plus difficiles.

UN CONCEPT BIEN ÉTUDIÉ. Comme la Smart #1 est plutôt haute (1,64 mètre), on peut certainement la qualifier de SUV. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’une thermique adaptée à l’électrique et c’est donc d’un tout nouveau concept que bénéficie notre Smart#1.
Les quatre roues motrices jouent un grand rôle pour la tenue de route, mais on trouve ici des batteries plates qui sont positionnées sous le plancher, ce qui apporte un centre de gravité idéal.
Pour ouvrir le coffre, il suffit de passer le pied sous le pare-chocs arrière … facile, surtout lorsqu’on a les bras encombrés. À l’avant, un petit coffre permet d’y ranger les câbles de charge, ce qui évite d’encombrer le coffre arrière de 313 litres.

SUR LA ROUTE: QUE DU PLAISIR. On vous l’a dit, c’est une fameuse cavalerie que l’on a ici sous le pied droit. Les 428 chevaux permettent de se taper un petit zéro/cent en moins de quatre secondes… de quoi laisser sur place la majorité des ‘sportives’.
Le conducteur a le choix entre différents modes de conduite ainsi que du ‘one pedal’. Rappelons que le one pedal est une nouvelle manière de conduire: dès que l’on lâche le pied de l’accélérateur, le véhicule ralentit automatiquement. Il n’y aura lieu de toucher la pédale de frein que pour des freinages réellement forts. Ce one pedal permet aussi de récupérer de l’énergie électrique lors de chaque ralentissement… ce qui est vraiment intéressant en ce qui concerne l’autonomie d’un véhicule électrique.
L’autonomie, parlons-en: nous nous attendions à de meilleures performances à ce niveau, mais la Smart #1 Brabus se situe quand même dans la bonne moyenne. Le constructeur annonce une autonomie de 440 kilomètres… mais bien efficace celui qui pourra atteindre ce chiffre! Comme vous le savez, en matière de véhicules électriques, les chiffres théoriques ‘WLTP’ sont toujours loin de la réalité. Et, contrairement aux véhicules thermiques, ce sera sur route que les véhicules électriques consommeront le plus… et disposeront donc d’une meilleure autonomie en ville.
Avec le pied léger, en ville il sera possible de friser les 400 kilomètres… mais sur route, il ne faudra pas espérer dépasser le cap des 300 kilomètres. Pour une utilisation quotidienne de l’automobiliste moyen ce chiffre sera amplement suffisant. Mais pour les longs voyages, il y aura lieu de tenir un œil sur les stations possédant des bornes rapides. Sur celles-ci, en moins d’une demi-heure, la batterie pourra être rechargée. Sur une wallbox de 22 kW, il y aura lieu de patienter ± 3 heures et, pour une recharge sur prise domestique, il faudra être beaucoup plus patient.

UNE CONDUITE SEMI-AUTOMATIQUE. De nombreuses voitures actuelles avertissent le conducteur lorsque celui-ci se rapproche trop du véhicule qui précède. Sur notre Smart #1, un bouton au volant permet de régler cette distance pour les trajets sur autoroutes. Si l’on juge que la distance ‘standard’ est trop faible, pas de problème, on y ajoute quelques mètres… pour conduire en toute sérénité.
Un autre aspect de cette conduite semi-automatique concerne les dépassements sur autoroutes. Si l’on roule à -par exemple- 120 km/h et que la voiture qui précède roule à 100 km/h, les radars de la Smart #1 pourront détecter si aucune voiture ne roule sur la bande de gauche et pourra dépasser puis se remettre automatiquement sur sa bande après le dépassement, en respectant les distances avec le(s) véhicule(s) dépassé(s). Pas mal, non?  🔵

Déc 2023