SOUS LA LOUPE: LA CLASSE A 220 d, UNE MERCEDES DE 4,50 MÈTRES AVEC UN LOOK DE LIMOUSINE

Quelle différence y a-t-il entre la Mercedes Classe A et la Classe S? Tout d’abord, il y a le prix: on passe du simple à plus du triple. Et puis, il y a la taille, avec 60 bons centimètres de plus en longueur pour la Classe S. Mais, en dehors du volume, la ‘petite’ n’a rien à envier à la grande en matière de confort, de fonctionnalités et de prestige.

LES BERLINES SE FONT RARES. Breaks, cinq portes et SUV sont dans l’air du temps. Effectivement, lorsque l’on a régulièrement des objets encombrants à transporter, la grande ouverture à l’arrière du véhicule facilite les choses. Mais les berlines -quatre portes et un coffre- font de la résistance. La Classe A de Mercedes propose dans sa gamme la version cinq portes et la berline que nous présentons aujourd’hui. Que l’on se rassure: même sans le hayon, la berline permet de véhiculer pas mal de choses dans son coffre de 345 litres. Pourquoi certains automobilistes ne souhaitent pas les breaks ou SUV? Ils considèrent que ces modèles ont des allures d’utilitaires et préfèrent la classe des berlines et limousines. Lorsqu’on voit l’allure de notre Classe A, on ne peut leur donner tort!

UNE ÉVOLUTION REMARQUABLE. Lancée en 1997 sous forme d’un petit monospace urbain, la Classe A est passée sous le statut de véritable compacte en 2012 pour aboutir au statut de premium en 2018. Seul l’œil d’un connaisseur pourra détecter les dernières modifications apportées à la Classe A d’aujourd’hui. Mais les retouches sont intéressantes et apportent encore un plus au design de la caisse. On apprécie par exemple le double bosselage sur le capot qui n’existait pas sur la version précédente. La calandre, elle, est plus inclinée vers l’intérieur et la forme des phares est plus effilée. En y regardant encore de plus près, on distingue nettement la signature LED plus personnalisée.
Le profil, lui, conserve sa splendide ligne fluide et quelques détails ont été apportés à l’arrière, comme les retouches au bouclier et à la signature lumineuse.
Ça, c’était pour l’extérieur, mais dans l’habitacle, il y a aussi du nouveau. Si quasi aucune modification n’a été apportée à l’aménagement, on pourra certainement apprécier le nouveau volant qui a été repris des nouvelles Classes C et S. De série, on trouve aussi un nouvel écran multimédia tactile de 10,2 pouces, doté du nouveau système MBUX 2.0. Très intéressant, il est désormais possible de passer d’un menu à l’autre sans devoir repasser obligatoirement par le menu principal.

UN CHOIX PARMI NON MOINS DE QUINZE MOTEURS! Les moteurs essence 180 (136 ch) et 200 (163 ch) reçoivent une micro-hybridation qui permet de diminuer les rejets de CO₂. Nous ne citerons pas toutes les versions, mais l’hybride rechargeable est bien sûr toujours au programme, de même que l’AMG 45, en version cinq portes, avec ses 421 chevaux!
Et les Diesel? Le constructeur propose toujours trois Classe A 180 d ainsi que trois Classe A 220 d, dont l’AMG Line disponible en 150 ou 190 chevaux. C’est cette dernière version dont nous avons pris le volant pour vous communiquer nos impressions de conduite.
Comme nous sommes ici dans une voiture premium, il ne sera pas étonnant de trouver à bord quasi tous les équipements de confort et de sécurité les plus actuels, comme le pack stationnement actif avec Parktronic, l’assistant de franchissement de ligne, le freinage d’assistance assisté actif, le système d’appel d’urgence, le soutien lombaire à quatre réglages, la climatisation Thermatic à deux zones, deux écrans d’affichage de 10,24 pouces: l’un central, l’autre face au conducteur, le système de recharge sans fil pour appareils mobiles, les capteurs de pluie et de luminosité, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le système de détection de somnolence…
Nous avons mentionné plus haut que notre classe A affichait un prix trois fois moindre que celui de la Classe S. En effet, les tarifs de la Classe S varient de ± 120.000 à 220.000 euros, alors que la Classe A se négocie entre ± 38.000 et 52.000 euros. Ces chiffres ne sont certes pas légers, mais compte tenu des prestations, des qualités et du confort, la Classe A 220 d (47.190 euros) se situe en bonne position parmi ses concurrentes directes. Avec, en prime, le prestige de l’étoile Mercedes.

SUR LA ROUTE: À LA HAUTEUR DE SA RÉPUTATION. La Classe A ne déçoit pas. Elle offre un confort d’assise parfait, et sa suspension permet de rouler sportivement sur des routes sinueuses, mais aussi de parcourir des routes pavées ou dégradées sans ressentir trop d’inconfort. Ce bien-être à bord est dû également à la qualité des sièges… et à l’insonorisation qui atténue fortement les bruits de roulement, mécaniques et le vacarme extérieur.
Les 190 chevaux font un excellent travail et permettent en toutes circonstances de se placer exactement où on le désire dans le trafic. Non, la Classe A 220 d n’est pas une sportive, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. Toutefois, avec son zéro/cent en sept secondes, on pourra toujours filer en tête au feu rouge et, pour ceux qui aiment les PV, les 190 chevaux permettent de faire grimper la machine à 235 km/h. Ces chiffres montrent qu’on dispose toujours d’une bonne réserve sous le pied droit, mais la philosophie de la Classe A serait plutôt de conduire en douceur et en finesse… la clâââsse, comme son nom l’indique! Autre intérêt de la conduite en douceur: la limitation de la consommation. En conduite ‘normale’, nous pouvons parler de 6,5 litres aux 100 km en moyenne. Avec bien sur un chiffre un peu plus élevé en ville et plus léger sur route.  🔵