JYLLAND - MAGNULV LE BON… QUAND LES VIKINGS ENTRENT EN RELIGION

@ Charly

Il fait son petit bonhomme de chemin Nicolas Anspach puisque sa maison d’édition, nouvellement fondée, en est déjà à un septième album. Une bédé qui va combler d’aise tous ceux -et ils sont nombreux- qui sont tombés sous le charme de ‘Game of Thrones’. Prévue en trois volumes, cette saga, portant le nom générique de Jylland, ramène donc le lecteur au temps des Vikings. Ce à une époque très peu connue, et surtout peu appréhendée en bande dessinée, qu’est celle de l’avènement du christianisme au pays de ces guerriers farouches qui, débarquant de leurs drakkars, pillaient et massacraient sans vergogne hommes, femmes et enfants des territoires voisins.

AUJOURD’HUI, APRÈS UNE LONGUE CAMPAGNE DE PILLAGES ayant duré de nombreux mois, Sten, un chef viking, rentre avec son équipage à Jylland, son royaume. Or, depuis qu’il est parti, la situation a bien changé au pays. Mourant, son père, le roi Magnulv, lui apprend qu’il a décidé que son peuple devait se convertir au christianisme. Il souhaite également que les différents royaumes qui composent Jylland soient à jamais pacifiés.

CE QUI SIGNIFIE QUE LA VIEILLE CULTURE VIKING doit être définitivement révolue. C’est-à-dire : plus de pillages, plus de combats, plus de massacres. Succédant à son père, Rodor, le frère de Sten, entend bien maintenir cette politique pacifique instaurée par leur père, et continuer désormais à mettre à mal toutes les traditions païennes. Du coup, non autorisé à conserver son trésor de guerre accumulé lors de ses nombreux pillages, Sven entre en guerre ouverte avec ses proches, devenant désormais le ‘félon’.

DANS CE PREMIER OPUS, LE SCÉNARISTE MET LARGEMENT EN EXERGUE le personnage de Sven, qui apparaît comme un être intrépide, violent, manipulateur, opportuniste et avide de pouvoir. Malgré tout cela, il reste très attachant car se pose avec lui la question:  »Comment tuer des croyances ancrées depuis des siècles au sein d’un peuple? » Passionnant, bien ficelé par le Belge Bruno De Roover, ce récit est joliment mis en exergue par le dessin énergique, abouti et réaliste du Polonais Klosin Przemyslaw. Je vous laisse le soin de la prononciation.  🔶

‘Magnulv le Bon’, de De Roover-Przemyslzaw chez Anspach

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