SOUS LA LOUPE: LA DS 9 E-TENSE 4X4, GRANDE BERLINE HYBRIDE, PRESTIGIEUSE ET PERFORMANTE

Le créateur de voitures de légende, c’est Citroën. Incontestablement. Avec cette nouvelle DS 9, on est fort loin de la 2CV. Mais on se souviendra aussi de la Traction, de la Mehari et, parmi une multitude d’autres, de la DS. C’est le modèle DS de Citroën qui a donné le nom à la marque DS. Oui, on le sait, aujourd’hui ‘DS’ ne fait plus partie de la marque aux chevrons, mais est devenue une marque à part entière qui nous emmène dans un monde de luxe le prestige et le confort.

À LA RECHERCHE D’UNE DS? L’amateur peut faire son choix parmi quatre modèles. Les DS 3 et DS 7 qui sont des SUV de 4,12 et 4,59 mètres de long et puis la berline compacte DS 4 de 4,40 de long et notre grande berline, la DS 9, qui frise les cinq mètres de long. Toutes peuvent être obtenues en hybride et la 3, la 4 et la 7 également en thermique. Précisons encore que seule la DS 3 dispose d’une variante 100% électrique tandis que la DS 9, elle, sera toujours une hybride, surnommée E-Tense.

UNE BERLINE POUR LES LONGS TRAJETS CONFORTABLES. Les SUV, coupés ou autres breaks peuvent également apporter du confort pour les passagers. Mais la berline haut de gamme, avec son centre de gravité plus bas, offre une conduite sécurisante et apaisante. Il existe deux types de berlines: la bicorps et la tricorps. La bicorps -qui est la plus répandue- se compose du compartiment moteur et de l’habitable directement relié au coffre. C’est fort pratique et permet, en rabaissant les dossiers des sièges arrière, d’augmenter considérablement le volume du coffre. La DS 9, elle, est une tricorps. Elle privilégie le transport de personnes et, malgré son grand coffre de 510 litres, ne pourra jamais véhiculer de très grands objets. Ici, nous trouvons le compartiment moteur à l’avant, le grand habitable et le coffre… et, en tout cas, pas de hayon mais d’un simple capot arrivant au niveau du bas de la lunette arrière.

UN INTÉRIEUR BLUFFANT. La qualité de la finition se retrouve dans les moindres recoins. Les matériaux sont nobles et l’assemblage précis. Pour ne pas oublier à qui l’on a affaire, le logo de la marque se retrouve à différents endroits dans l’habitable.
La console centrale est particulièrement intéressante et, en tout cas, bien différente de tout ce qu’on peut trouver dans les véhicules de luxe des autres marques. Autour du levier de vitesses, ce sont des espèces de triangles en trois dimensions qui permettent d’actionner les vitres. Tout aussi pratiques à utiliser que de simples boutons… mais nettement plus élégants. Ce qui nous a également interpelé, c’est la montre qui trône dans le haut du tableau de bord. Rien à voir avec les cadrans numériques ou les simples aiguilles. Ici, il s’agit d’une ‘réplique’ d’une montre-poignet type Cartier, légèrement agrandie pour la circonstance.
Avec son empattement de 2,90 mètres, rien d’étonnant à ce qu’il y ait de l’espace à bord. Les passagers arrière sont aussi bien installés qu’à l’avant et même les personnes de grande taille n’auront pas à courber l’échine.
Pas de désordre à bord: l’accoudoir central offre à sa base un grand espace de rangement et l’on en trouve un autre, directement sous le tableau de bord.
L’écran central est de belle taille et présente un info-divertissement très complet. Il faut toutefois bien s’entraîner pour assimiler la présentation et les très nombreux menus. Mais ce qui est le plus important et utile, c’est la navigation et là, tout se gère de manière très intuitive. Et puis, derrière le volant, le conducteur a une vue directe sur un second écran qui reprend toute l’instrumentation et les informations de route.

DES CHEVAUX EN PAGAILLE. La puissance, ce n’est pas ce qui manque à cette DS 9: 200 chevaux thermiques, 113 chevaux électriques sur le train arrière et encore 110 chevaux sur la boîte. Si l’on compte bien, cela ferait 423 chevaux… mais la puissance cumulée de ces trois moteurs donne un total de 360 chevaux. Avec cette puissance sous le pied droit, on ne doit pas se poser trop de questions pour être certain de toujours se positionner au mieux dans le trafic.
La qualité de conduite est également valorisée par les quatre roues motrices et des suspensions qui effectuent un travail bien particulier. En plus de leur système hydraulique très efficace, les suspensions sont aidées par une caméra à l’avant du véhicule qui lit littéralement la route et qui peut adapter leur réactivité en fonction des irrégularités du sol. Et cela se ressent en toutes circonstances: le confort est presque aussi appréciable sur un tronçon dégradé que sur une route bien nette.

LA DS 9 EST-ELLE UNE GRANDE SPORTIVE? Certains affirmeront qu’un véhicule de près de deux tonnes ne peut être catalogué ‘sportif’. Ils ont peut-être raison, mais tout dépend où l’on place le curseur. Au regard des chiffres, on peut se poser pas mal de questions: le zéro/cent en seulement 5,6 secondes, ce n’est pas donné à tout le monde… et une vitesse de pointe de 250 km/h, peu de routières peuvent y parvenir. De plus, dans les virages, grâce à ses excellentes suspensions, il est certainement possible d’égaler certains petits coupés sportifs.
L’autonomie électrique ne dépasse que de peu les 40 kilomètres; donc, pour les longs trajets, ce sera principalement le moteur thermique qui fera le boulot. Mais comme le passage d’une énergie à l’autre se fait automatiquement en fonction des sollicitations du pilote et des conditions de la route, il sera possible de ne consommer que sept litres aux 100 km sur un bon 150 kilomètres. Lorsque les batteries sont vides et que l’on ne fonctionne plus que sur le thermique, la consommation pourra passer à ± 8,5 litres, ce qui reste très raisonnable pour notre grosse berline.  🔵

Juin 2024