SOUS LA LOUPE: VÉRITABLE NOUVEAU MOYEN DE TRANSPORT AMUSANT ET PERFORMANT
@ John Ess
Il ne s’agit pas de performances en vitesse de pointe ou accélérations, mais la Microlino a d’autres atouts dans son jeu. Et, vous l’aurez compris, il s’agit principalement de sa taille. Et là, elle est performante pour passer et se garer partout. Même la Smart ForTwo passe pour une géante à côté de la Microlino. Enfin… façon de parler, mais la Microlino fait quand même près de 20 centimètres de moins en longueur et pareil en largeur!
PORTIÈRES LATÉRALES? ABSENTES… Pas besoin de portières latérales, puisque les deux passagers entrent tout naturellement par la grande porte frontale. Juste un truc à savoir: c’est le conducteur qui entre en premier , et c’est seulement ensuite que le passager peut s’installer. Et bien sûr, le conducteur ne peut sortir de sa petite auto que si son passager ou sa passagère accepte de sortir avant lui. Mais bien sûr, pas de problème, puisque tout cela se fait dans la joie et la bonne humeur.
Petite, oui, et légère aussi, puisqu’elle ne fait que 530 kilos sur la balance. Sur terrain plat, on peut même la pousser tout naturellement, sans effort. À son volant, il vaut mieux éviter le frontal avec un poids lourd de 44 tonnes… mais le constructeur a toutefois prévu une structure intégrale en acier pressé et alu renforcé pour une sécurité optimale. Au volant de la Microlino, on encourt certes davantage de risques que dans un gros 4×4, mais on sera heureusement nettement mieux protégé qu’à moto.
BIENVENUE À BORD! Pour ouvrir la grande portière frontale, il y a lieu d’appuyer simplement sur un petit bouton sur l’aile droite et hop, la porte s’ouvre et s’envole en l’air pour bien dégager l’entrée. Un fois installé, il suffit de tirer sur la poignée pour faire revenir la porte, mais inutile de la claquer: le système est pourvu d’une assistance électrique pour un verrouillage parfait. Maintenant, la vie à bord peut commencer. Aie, où sont les vide-poches? Il n’y en a qu’un et il est rikiki. Voyons le tableau de bord. Le décrire est tout simple: il est minimaliste. On n’y trouve que ce qui est indispensable pour rouler. Le superflu, aux oubliettes! Pas de rétro intérieur, pas de pare-soleil… et donc pas de miroir de courtoisie pour les miss! Et ne cherchez pas l’avertisseur de radar ou le système de navigation, la caméra de recul ou le limiteur de vitesse, ni toutes les autres technologies de sécurité ou de confort comme l’ABS ou les airbags.
Mais aussi étrange que cela puisse paraître, on s’y habitue très vite et cela fait plaisir de pouvoir revenir aux choses simples et élémentaires. On met le contact et on ne s’occupe plus que des pédales et du volant. Un bonheur ressuscité!
Bon, mais il faut quand même savoir comment ça tourne sous le capot et, pour ça, deux petits écrans nous donnent certaines informations telles que la vitesse, la jauge (de courant), l’heure, les totalisateurs, les fonctions de chauffage et, sur la planche de bord, on trouve aussi un support pour smartphone.
Pas de vitres électriques ni de toit ouvrant électrique… mais la formule Microlino est tout aussi intéressante: un simple geste bref suffit pour ouvrir la vitre coulissante gauche ou droite et un mouvement d’une seconde suffit pour ouvrir ou fermer le toit.
Le frein à main est très important (même capital) lors du stationnement de la voiture. Il n’y a en effet pas de position ‘P’ sur la commande de vitesse. Si on oublie de serrer le frein à main dans une rue en pente, ça peut être la cata!
UNE VRAIE VOITURE… JUSQU’À 90 KM/H. Vous l’aurez compris, la Microlino est une citadine. C’est un terrain de jeu où elle excelle! Elle ne traine pas et il ne lui faut que cinq secondes pour faire le 0/50km/h. Avec elle, on ne peut pas parler du zéro/cent, puisque sa vitesse de pointe est limitée à 90 km/h. Elle est donc officiellement autorisée à circuler sur les autoroutes sans trop déranger les ‘rapides’ qui montent à la vitesse légale de 120 km/h maximum.
En gardant le pied au plancher, on apprécie que la Microlino puisse arriver rapidement à sa vitesse de pointe. Petit bémol: à cette vitesse, elle ‘boit’ beaucoup. Alors qu’il est possible de frôler les 200 kilomètres d’autonomie en conduite douce, c’est bien différent si l’on pousse sur le champignon. En conduite ‘sportive’, notre Microlino dépassera difficilement les 100 ou 120 kilomètres d’autonomie. Alors mieux vaut toujours savoir où l’on va et comment on y va. Toutefois, comme la majorité des automobilistes parcourent moins de 50 kilomètres par jour, avec une simple prise de courant à domicile ou sur son lieu de travail, on est sauvé!
La Microlino est équipée de suspensions indépendantes à l’avant et à l’arrière. Parfait… sur bons revêtements. Mais si l’on oublie de fortement ralentir pour franchir un dos-d’âne ou si l’on n’a pas vu un ‘trou’ sur la route (il y en a), on risque d’être fortement secoué!
Les freins (disques à l’avant) font du bon travail et le faible poids de la caisse n’est pas pénalisée par l’absence d’ABS.
LA QUESTION QUI TUE: LA MICROLINO EST-ELLE UNE VOITURE? Pour nous certainement: elle permet de faire tout ce que font les berlines ou citadines en tous genres et possède quatre roues et une carrosserie totalement fermée. Elle est moins rapide et offre de moins bonnes performances que la plupart des voitures ‘normales’, mais elle fait le travail et, en plus, offre un fameux coffre de 230 litres. Mais les instances officielles en ont décidé autrement: la Microlino n’est pas une voiture. Il s’agit d’une voiturette homologuée dans la catégorie des quadricycles lourds, immatriculée comme une moto.
En tout cas, voiture ou pas voiture, la Microlino plaît et attire fortement le regard. À son volant, on ne risque pas de passer inaperçu! 🔵