SOUS LA LOUPE: LE NOUVEAU SUV COMPACT KIA NIRO EV OFFRE UNE AUTONOMIE INTÉRESSANTE
@ John Ess
Alors que dans la gamme Kia on trouve des modèles fameusement avant-gardistes, comme les EV6 et EV9, le Niro est plutôt classique… même si physiquement il est bien identifiable et ne manque pas de personnalité avec ses feux ‘boomerang’. Si le Niro est proposé en trois variantes -hybride, hybride rechargeable et électrique- c’est cette dernière que nous avons mis sous la loupe cette semaine.
UN NIVEAU AU-DESSUS DE LA CONCURRENCE. La norme WLTP, toujours un peu optimiste, annonce pour notre Niro EV une autonomie de 460 kilomètres. Ce n’est pas mal du tout et même légèrement supérieur aux autres électriques de son segment. Mais ce n’est pas ce chiffre-là qui nous intéresse; lorsqu’on est en route, pour ne pas rencontrer de surprise, mieux vaut connaître les chiffres exacts. Bonne nouvelle: alors que l’on peut descendre à une autonomie de 370 kilomètres sur route, en zones urbaines l’autonomie peut atteindre 440 kilomètres. Nous embarquons donc avec un potentiel moyen de plus de 400 kilomètres.
Même si le réseau des bornes publiques n’est pas encore vraiment au point en Belgique (qu’attendent-ils?), avec une possibilité de recharge quotidienne à domicile ou sur son lieu de travail, le Niro EV permettra toujours de ‘rouler sur ses deux oreilles’.
Pour les longs trajets tels que vacances ou voyages professionnels, les bornes des stations d’autoroutes offrent le plein d’énergie (jusqu’à 80%) en 38 minutes.
UNE LIGNE CLASSIQUE… MAIS PAS BANALE. Son avant ne ressemble à aucun autre avec des phares très particuliers surmontés d’une barre chromée sur toute la largeur de la face. Et c’est encore une barre chromée qui délimite le bas de la calandre. Au centre de celle-ci, une zone neutre et lisse ne laisse apparaître que la trappe destinée au chargement électrique.
Le profil est marqué principalement par la ligne de toit qui se prolonge par un léger becquet sous lequel viennent se positionner les énormes feux. Ceux-ci sont plus importants que la hauteur totale des vitres latérales, mais n’apportent aucune lourdeur au design. Ces mêmes feux ‘boomerang’ sont bien sûr aussi visibles de l’arrière (c’est leur rôle) et sont assistés par d’autres, plus petits dans le bas, qui entourent les feux de recul.
À BORD, KIA A FAIT DU BON TRAVAIL. L’intérieur est accueillant, non seulement à la vue, mais aussi en ce qui concerne le confort. Pour un véhicule compact de moins de 4,5 mètres de long, l’espace à bord est plus que suffisant y compris pour les passagers arrière. Comme toujours, Kia est particulièrement attentif aux revêtements et finitions, tant pour les sièges que pour le tableau de bord.
Le démarrage sans clé est devenu un must et fait bien sûr partie de l’arsenal du Niro. Le conducteur s’installe et n’a qu’à actionner la belle molette placée sur la console centrale. Une autre molette permet le choix des modes de conduite.
Toutes les fonctions sont bien sûr concentrées sur la tableau de bord et sur le volant. Bien heureusement, toutes ne sont pas tactiles et certains boutons physiques permettent des actions sans que le conducteur n’aie à quitter la route des yeux.
Le Niro EV n’est pas le moins cher de sa catégorie mais, dans son tarif de 44.000 euros, la plupart des fonctionnalités sont comprises alors que, chez certains constructeurs, il y a lieu de tabler sur de nombreux suppléments.
La fonction MP3 est présente à bord ainsi que le GPS cartographique, l’aide au démarrage en côte, l’arrêt et le redémarrage automatique du moteur, le capteur de luminosité et de pluie, le démarrage sans clé, le guidage pour manœuvre de stationnement, le limiteur de vitesse… oui, tout y est!
S’il y a de la place pour les passagers, il y en a aussi pour les bagages. Un volume de 475 litres, ce n’est pas mal; et cela passe à 1.392 litres lorsqu’on rabat les dossiers des sièges arrière.
ET EN AVANT SUR LE MACADAM! Avec ses suspensions calibrées pour le confort et une direction précise et légère, le Niro EV se sent à l’aise sur toutes les routes, goudronnées ou non. On ne peut le faire entrer dans la gamme des véhicules sportifs, mais avec son zéro/cent en 7,8 secondes, le pilote peut passer en pole position dès que le feu passe au vert. La batterie située au niveau du plancher représente un certain poids qui maintient la voiture en bonne position dans les virages. Si le Niro EV est agréable à piloter sur routes, la ville sera son terrain de jeux, agrémenté par sa conduite ‘one pedal’. Non seulement, le système récupère de l’énergie lors de chaque ralentissement, ce qui favorise l’autonomie, mais il est très agréable de ne plus avoir à jongler entre la pédale d’accélérateur et celle du frein pour modifier la vitesse. Comme on le sait, la conduite à une pédale permet de ralentir le véhicule dès que l’on soulève le pied de l’accélérateur. On ralentit légèrement si l’on relâche doucement le pied droit et le freinage est plus net lorsqu’on enlève carrément le pied de l’accélérateur. Et cela fonctionne jusqu’à l’arrêt complet si nécessaire. Mais rassurez-vous, la pédale de frein est toujours bien présente pour les situations urgentes. 🔵
Juin 2024