LES DISPARUS DE LA PURPLE LINE… CRIANT DE VÉRITÉ
@ Charly
En Inde, 180 enfants issus des bidonvilles disparaissent quotidiennement. Ce, sans que les autorités y prennent ombrage. Du coup, l’auteure, une ex-journaliste ayant travaillé à Bombay et à Delhi, a décidé de nous narrer cela dans un premier roman. Un récit dans lequel elle entend faire mentir l’idée que ces chiffres sont uniquement réductibles à des statistiques. Car, nous dit-elle, derrière ces chiffres, il y a toujours des visages.
ALORS, POUR NOUS OFFRIR CE TÉMOIGNAGE CERTES ROMANCÉ, mais dramatique et bouleversant des conditions de vie des enfants vivant dans les bidonvilles de l’Inde, elle va mettre en scène un trio de très jeunes préados. Il y a Jai, 9 ans, qui regarde un peu trop de séries policières. Pari, une gamine vachement intelligente. À ces deux-là s’ajoute Faiz, le roi de la débrouille.
TOUS TROIS VIVENT AVEC LEURS FAMILLES DANS UNE MÉGAPOLE indienne noyée dans le smog entre la décharge publique et les allées grouillantes du Bhoot Bazar. Leur jeu favori: reproduire des séquences de Police Patrol. Or, lorsqu’ils s’aperçoivent qu’au fil des jours certains camarades de classe manquent à l’appel et que les autorités ferment les yeux, ils décident d’y aller de leur propre enquête. Et de s’aventurer dès lors sur la Purple Ligne, la ligne de métro locale, et delà, dans les coins les plus dangereux de la ville.
EN METTANT EN SCÈNE CES ENFANTS ISSUS DES MILIEUX les plus défavorisés de l’Inde, l’auteure entend surtout dénoncer les dysfonctionnements de son pays. Que ce soit au niveau de l’éducation donnée à la jeunesse, qu’en ce qui concerne les cas de disparitions dans les bidonvilles. En nous plongeant dans le ventre sombre de l’Inde d’aujourd’hui, elle exprime par le biais de ce trio de jeunes détectives, les réalités sociales et politiques complexes de son pays. Une incroyable immersion au pays de Gandhi. Un récit glaçant dilué par le ton enfantin de Jai, Pari et Faiz. 🔶
Les disparus de la Purple Line’, de Deepa Anappara aux Presses de la Cité