LES MISÉRABLES… COMPLÈTEMENT DÉJANTÉ
@ Charly
Non, non! Pas de crainte à avoir! Je ne vais pas vous réexpliquer ‘Les misérables’ de Victor Hugo. Tout le monde connaît l’histoire de chacun des personnages de cette saga longue de quelque 2.598 pages. Notez que s’il demeure fidèle, chronologiquement parlant, au récit de Monsieur Hugo, Éric Salch, à qui l’on doit cette bédé totalement déjantée, irrévérencieuse et surréaliste, n’en utilisera que 190. Du coup, comme c’est moins long, je vais laisser au rat Victor, conteur d’exception, le soin de vous présenter selon Salch, les personnages principaux de sa révision de l’œuvre hugolienne.*
CONTEUR SANS ÉGAL, LE RAT VICTOR VA DONC VOUS AIDER à faire vos premiers dans cette parodie trash où Jean Valjean, sorti de taule, est devenu supporter invétéré du Borussia Dortmund. Un Jean Valjean qui, après avoir guindaillé avec l’évêque de Digne, va lui piquer sa télé à écran plat. Quant à Fantine, elle se fait mettre en cloque par cet adipeux bourgeois de Félix Tholomyès qui va s’empresser de la larguer, pour couvrir d’autres greluches du coin.
COSETTE, LA FILLE ILLÉGITIME DE CETTE AVENTURE D’UN SOIR, sera alors confiée par sa fille-mère de mère, et ce via rémunération substantielle, à ces raclures de Thénardier, propriétaires du camping de Montfermeil. C’est là que la pauvre gamine va avoir pour tâche de récurer les chiottes. On découvrira aussi Javert, indécrottable adorateur du livre des lois. Marius, ce jeune intello amoureux de Cosette. Ou encore Gavroche, archétype du titi parisien.
Y A PAS À DIRE, LA VERSION DE CETTE ŒUVRE LITTÉRAIRE est du style ‘on aime ou l’on n’aime pas’. Mais c’est du lourd. Sans crainte de travestir la vérité, on peut parler d’une revisite, déjantée, décalée, anachronique, absurde, irrévérencieuse, surréaliste, faite de cet humour grassement noir qu’adoraient Reiser, Vuillemin ou encore Wolinski. C’est vrai que Salch s’inspire largement de leur trait et de leur vocable. Un récit dramatique qui mêle l’histoire des ‘Misérables’ à notre réalité quotidienne. Un récit où l’originalité réside dans les dialogues et le dessin. 🔶
* Je demande ardemment aux lecteurs de ce site bien-pensant qu’est campus.be, d’excuser un certain vocabulaire que j’utilise dans la présentation de cet ouvrage. Ma maman me priverait de sortie pendant au moins un an si elle lisait ce texte. Mais, croyez-moi, je n’ai fait que reprendre ici, des termes découverts dans ce récit… Et encore, j’en ai laissé de côté.
‘Les misérales’, de Hugo revisité par Salch chez Glénat