LEFRANC - LE SCANDALE ARÈS… SUR UN SYNOPSIS ORIGINAL DE JACQUES MARTIN
@ Charly
Comme c’est le cas depuis la mort de Jacques Martin, scénaristes et dessinateurs se succèdent pour perpétuer les aventures de Guy Lefranc, ce journaliste enquêteur qui, soit dit en passant, vient de fêter fin mai ses 70 ans d’existence. Toutefois, depuis l’album 26 -on est aujourd’hui au n°33- c’est l’alternance entre le duo Alvès-Corteggiani et celui formé par Régric et Seiter qui régit les sorties de nouveaux albums. Un binôme qui, dans ce ‘Scandale Arès’, nous offre un scénario basé sur un synopsis entrepris à l’époque par le maître lui-même. C’est dire si cet opus est d’autant plus à ne pas manquer par les inconditionnels de Jacques Martin.
SI LE N°32, ‘LES JUGES INTÈGRES’, AVAIT ENTRAÎNÉ le lecteur à Gand, à l’intérieur de la cathédrale de Saint-Bavon, là où un panneau du retable de l’adoration de l’Agneau mystique venait d’être volé, ce nouveau volet, pensé par Martin, s’attache à un fait étrange survenu le 16 juin 1940, alors qu’une colonne de panzers allemands, commandée par le colonel Karl von Lieds, avance en direction de Luxeuil-les-Bains en France.
C’EST TOUTEFOIS À L’INTÉRIEUR DE LA BRASSERIE LIPP à Paris que l’on va retrouver Lefranc en compagnie de Bruno, son directeur éditorial. Très intéressés, les deux hommes écoutent avec grande attention le récit que leur fait une jeune Allemande. Il s’agit en fait de Marlène von Lieds, la fille de ce colonel qui commandait en France cette colonne de chars. Colonne qui a été détruite par deux mystérieux avions à la technique révolutionnaire. Un fait d’armes étouffé par la hiérarchie allemande et dont l’aviation française ne parla jamais.
QUANT AU COLONEL, IL FUT MUTÉ SUR LE FRONT DE L’EST où il trouva la mort. Reste, que lors de cette attaque en France, il avait abattu un de ces deux avions mystérieux. Bien décidée à faire toute la lumière sur cette affaire, Marlène montre à Lefranc le courrier découvert chez son père, et dans lequel il expliquait l’endroit même où devait encore se trouver l’avion abattu. Et Lefranc de se lancer dans une enquête où services secrets et autorités militaires françaises lui mettront bien des bâtons dans les roues. Il y a des secrets qu’il vaut mieux ne pas exhumer.
AVEC CES AVIONS ÉTRANGES, AVEC UN MARTIN travaillant aux côtés d’Hergé, mais également près d’un certain Edgar P. Jacobs, il est bien évident que l’influence de ces derniers se ressent dans ce synopsis que signait à l’époque le regretté Jacques Martin. Un excellent moment de lecture. Une enquête qui fleure bon la patte du grand maître. 🔶
‘Le scandale Arès’, de Martin/Régric/Seiter chez Casterman
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