NOUVELLE PORSCHE TAYCAN: DIGNE DE SON BLASON

@ John Ess

Ce n’est pas le passage à l’électrique qui a enlevé un iota d’ADN à Porsche. Et les amateurs ne s’y sont pas trompés: depuis son arrivée sur le marché, la ‘berline’ Taycan s’est déjà vendue à plus de 20.000 exemplaires. Oui, la Taycan est une ‘berline’ puisqu’elle possède quatre portes… mais son physique inciterait plutôt à la présenter comme un ‘coupé. Cette nouvelle venue embellit encore la gamme Porsche qui comprend aujourd’hui non moins de onze modèles, de la petite Boxster au gros Cayenne.

ON COMMENCE LA PRÉSENTATION PAR UNE POUSSÉE DANS LE DOS. Il faut savoir que les deux moteurs offrent à la Taycan Turbo une puissance cumulée de 680 chevaux. Un moteur sur l’essieu avant, l’autre sur l’essieu arrière, ce qui en fait une quatre roues motrices. Bon, maintenant contact, on y va! Un bon coup d’accélérateur et hop, on est collé au siège… et ce n’est pas une façon de parler: on est vraiment poussé dans le dos par un zéro/cent qui ne demande que 3,2 secondes. On est ici dans de la super-super car qui déménage, passe les 200 km/h en moins de dix secondes et ne s’arrête de grimper (même pas fatiguée) qu’à 260 km/h. Alors, si l’on veut jongler avec les performances de la Taycan, il sera peut-être intéressant d’investir dans un petit boîtier Coyote.

ON NE PEUT SE TROMPER: C’EST UNE PORSCHE. La Taycan fait 9 centimètres de moins en longueur que la Panamera mais 44 centimètres de plus que la 911. Malgré ses phares qui présentent une forme tout à fait inédite -rien à voir avec les classiques phares ronds de la 911- et même si l’on cachait le logo au centre du capot, elle ne pourrait nier sa provenance. A l’arrière, comme chez ses sœurs, on trouve le bandeau lumineux qui court sur toute la largeur. Mais ce sera surtout le profil et les ailes galbées inimitables qui marquent la similitude entre les différents modèles. D’année en année, de modèle en modèle, Porsche parvient à valoriser l’aérodynamisme de ses modèles et pour la Taycan, on le chiffre de 0,22 pour le Cx!

UNE CAISSE DE PRÈS DE CINQ MÈTRES, MAIS… mais il ne faut pas croire que la Taycan est une limousine. Si elle a une allure de coupé, elle en a aussi les caractéristiques et l’accès à bord est relativement bas. Pas de problème, nous sommes souples. Et si, à l’avant, les places sont royales, il faut constater que les deux passagers arrière ne sont pas particulièrement gâtés surtout pour les grandes tailles. En raison du profil plongeant, la garde au toit est moins importante que dans la plupart des voitures et, par ailleurs, il reste très peu de place pour les jambes lorsque les passagers avant ont reculé leurs sièges au maximum. Il y aura donc un compromis à envisager mais pour des trajets limités, tout pourra se passer dans la joie et la bonne humeur. L’intérêt des quatre portières c’est que, lorsqu’il le faut, il est possible d’embarquer quatre personnes… ce qui n’est pas le cas dans une Boxster ou même une 911.
Pour les voyages ou vacances, mieux vaut n’emporter que le strict minimum, parce que le coffre ne contient que 366 litres de volume à l’arrière… avec un petit rabiot de 81 litres sous le capot avant.

REINE EN VILLE, IMPÉRATRICE SUR ROUTE. Malgré sa puissance énorme, la Taycan se conduit tout en souplesse en ville. Elle pourrait y passer toute sa vie sans problème. Le 30 km/h à Bruxelles, c’est bien sûr un peu frustrant mais elle peut s’y accommoder en gardant un œil sur le trafic pour pouvoir s’en éclipser dès que la chose est possible.
Sur route, cela devient plus gai. Les réjouissances peuvent commencer avec plusieurs possibilités de conduite. En utilisant le mode Normal ou Sport, les mouvements de caisse sont maîtrisés et la suspension reste souple et vraiment confortable. Le troisième mode nommé Sport Plus procure une suspension plus ferme et ne devrait être utilisée que sur bonne routes pour éviter l’inconfort.
Avec ce genre de voiture hors normes, des freins parfaits sont indispensables et la Taycan est équipé du top à ce niveau. Trois modes peuvent être utilisés, ce qui est très souhaitable dans le cas d’un véhicule électrique. Tout d’abord la position ‘Off’: dès que l’on lâche le pied de l’accélérateur, la voiture est en roue libre, sans la moindre récupération. En position « On », le freinage régénératif se met en action pour d’une part ralentir la voiture et en même temps, récupérer de l’énergie pour recharger la batterie. Comme son nom l’indique, la position « Auto » permet au système d’adapter automatiquement la puissance de la régénération aux aléas de la route, grâce à une petite caméra.

ÉLÉGANCE AUSSI DANS L’HABITABLE. En s’installant au volant, on remarque immédiatement la technologie de goût avec une instrumentation très complète, tant sur le tableau de bord et la console qu’au volant. Mais, chose unique dans le monde automobile, en plus des trois écrans de contrôle et de commandes, un quatrième écran de même importance peut être allumé face au passager. Celui-ci pourra soit l’utiliser à sa guise pour toutes formes d’info-divertissement mais aussi -et c’est bien utile- pour manipuler le navigateur pendant que le conducteur, lui, se concentre sur la route. Cela permet au passager de ne pas devoir jouer avec les commandes sur la console centrale et d’avoir les indications bien devant les yeux.
Au niveau des commandes et actions de confort ou de sécurité, la Taycan n’a de leçon à recevoir de personne. Pour ne citer que quelques-unes de ces technologies embarquées, il y a l’interface audio et commande vocale, la clim automatique bi-zone, l’alerte au franchissement de ligne avec détection de signalisation, l’aide au stationnement avant et arrière, le contrôle actif du couple…

RECHARGE SUR LES CHAPEAUX DE ROUES. Encore aujourd’hui, l’automobiliste n’est pas convaincu à 100% des bonnes performances de l’auto électrique en matière d’autonomie et de recharge. Effectivement, même si les technologies évoluent à grands pas, il y a encore du pain sur la planche.
Mais la Taycan fait partie des bons élèves. Si le constructeur annonce 450 kilomètres d’autonomie pour sa Taycan, la réalité est différente. En conduite normale il faut espérer un chiffre réel de ± 300 kilomètres… ce qui n’est déjà pas mal. Mais, comme l’automobiliste lambda ne parcourt en moyenne que 50 kilomètres, il y a de la marge. Ce qui est plus important, c’est le temps de recharge ou, plutôt ‘les’ temps de recharge. Il est en effet possible de faire le plein d’énergie ‘un peu partout’ mais, comme les choses évoluent encore, il est difficile d’en faire le point précis. Alors voici dans les grandes lignes ce qui attend le propriétaire d’une Taycan.
Grâce à ses 800 Watts, la Taycan peut recevoir une charge de 270 kW… et elle est la seule à ce jour à en être capable.  Ce qui permet de recharger la voiture à 80% en seulement 22 minutes sur une borne rapide Ionity. D’autres bornes moins fortes permettent de recharger en 4h45 ou en 8h… tandis que, sur une simple prise domestique, cela demandera jusqu’à 40 heures! On peut toutefois supposer que le propriétaire d’une Taycan aura la bonne idée de faire installer une borne rapide à son domicile et/ou à son bureau.  🔶

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