POLAR OU THRILLER? À VOUS DE CHOISIR… ET POURQUOI PAS LES DEUX?
@ Charly
Si vous allez sur Google, et si vous posez la question de savoir quelle est la différence entre polar et thriller, vous découvrirez que le polar, ou roman policier, est ‘participatif’, alors que le thriller vous emmène au cœur de la psychologie criminelle. En fait, le polar n’a qu’une intrigue. Généralement, l’histoire démarre sur un drame et s’ouvre sur une enquête avec la recherche de(s) coupable(s) et leur sanction. L’intrigue tourne autour du meurtre et de son énigme: qui est le meurtrier? Par contre, avec le thriller, l’intrigue n’est pas basée sur l’investigation comme pour le polar. Il existe une ou plusieurs intrigues et le meurtre n’est pas l’énigme centrale. Mais ils sont plus que nombreux les lecteurs à aimer ces deux types de romans.
‘LES FANTÔMES DE VERSAILLES’, DE JACQUES FORGEAS CHEZ ALBIN MICHEL
1673, PARIS, RUE PASTOURELLE. Les inspecteurs Laruche et Torsac on découvre le corps d’une jeune femme, les lèvres cousues d’un fil de soie. C’est la première victime d’une série de meurtres identiques. La Reynie, lieutenant général de police du Roi Soleil, missionne ces deux enquêteurs pour élucider l’affaire, ainsi qu’un jeune artiste italien, Emilio, assistant du peintre Mignard, dont les esquisses des victimes à la morgue favoriseront la collecte de témoignages.
VOILÀ EMILIO PROJETÉ MALGRÉ LUI au cœur de deux enquêtes, car, dans l’atelier de Mignard, se peint un tableau qui inquiète la cour: le portrait de la duchesse de La Vallière, maîtresse en disgrâce de Louis XIV, qui dissimulerait à destination du roi un dernier message. D’autre part, les victimes auraient-elles été assassinées par des ennemis du Royaume de France? L’affaire devient politique.
DES BAS-FONDS DE PARIS OÙ RÔDE la redoutable police secrète de Colbert à la cour où s’ourdissent les plus folles intrigues, Jacques Forgeas signe un polar captivant, qui raconte la naissance de la police moderne.
AU-DELÀ, LE LECTEUR VA ÉGALEMENT se retrouver plongé dans certains épisodes de l’Histoire de France, tout en menant lui aussi son enquête sur ces meurtres à l’horrible mise en scène. Une intrigue qui passionnera tous les amateurs du genre, mais également ceux qui adorent l’Histoire, avec un grand H.
‘ANTOINE, UN FILS AIMANT’, DE SANDRINE COHEN CHEZ BELFOND NOIR
À DIX-SEPT ANS, ANTOINE DURAND est un lycéen brillant, sans histoire, qui grandit dans la banlieue huppée de Meudon. Jusqu’à ce dimanche de février où, en plein repas familial, Antoine pointe un fusil de chasse sur son père. Pour le braver, pour le faire rire, mais l’arme est chargée et le geste d’Antoine dérape. Xavier meurt sur le coup.
ENQUÊTRICE DE PERSONNALITÉ, Clélia Rivoire se charge du dossier. Son boulot: retracer la trajectoire de vie du prévenu pour qu’il comprenne son passage à l’acte, et apporter des pièces au dossier en vue du procès. Mais le garçon est un roc. Aucune émotion, un discours maîtrisé et une fine connaissance du système judiciaire français. Pourquoi refuse-t-il la main tendue de Clélia?
AVEC CE NOUVEAU ROMAN CHARGÉ D’ÉMOTION, Sandrine Cohen aborde par le biais d’une plume qui percute, le thème de la violence domestique survenue via divers dysfonctionnements familiaux. Mais elle ne s’arrête pas là puisqu’elle tente de dépister l’origine de cette violence, comment y échapper, ou encre où se niche la liberté. Bouleversant d’intensité et d’émotion.
‘MADAME LA COMMISSAIRE ET L’AFFAIRE DE L’ANGLAIS DISPARU’, DE PIERRE MARTIN CHEZ CITY
LE CHANT DES CIGALES, LE SOLEIL, LE CIEL BLEU… Pour Isabelle Bonnet, commissaire à Paris, les vacances près de Saint-Tropez sont les bienvenues. Mais le repos est de courte durée, car, dès lendemain de son arrivée, une femme est assassinée dans une villa. Et le propriétaire de la maison, un mystérieux Anglais, s’est volatilisé.
SON CHEF PARISIEN LUI DEMANDE de diriger cette enquête sensible. Ce qui n’est pas du goût des policiers locaux qui lui affectent, en guise d’assistant, un flic à l’air vraiment stupide. Apollinaire, qui parle douze langues et possède une mémoire d’éléphant, va pourtant se révéler étonnamment ingénieux.
AVEC SON AIDE, MADAME LA COMMISSAIRE va de découvertes en révélations. La victime n’était-elle qu’une call-girl de luxe? Et dans quelles affaires louches trempe le riche Anglais disparu? Isabelle comprend vite que dans le sud de la France, tout n’est pas aussi brillant que le soleil…
MENSONGES ET VILAINS SECRETS sous le ciel de Provence sont au coeur de roman où vous allez découvrir Pierre Martin, cet auteur allemand publié pour la première fois en français avec sa série ‘Madame la Commissaire’. Outre l’auteur, je pense que le personnage d’Apollinaire qui assiste Isabelle Bonnet ne sera pas fait lui non plus pour vous déplaire.
‘L’OR DE JÉRUSALEM’, DE NATHALIE COHEN CHEZ FLAMMARION
JUDÉE, AN 66. MARCUS, OFFICIER DÉSERTEUR des cohortes de Rome, s’est enfui en Galilée avec son fils, Alexander, et met tout en œuvre pour que la femme qu’il aime, Gaïa, vestale et mère secrète de leur enfant, les rejoigne. Ensemble, ils espèrent couler des jours paisibles loin du tyrannique Néron. Mais l’Histoire les rattrape.
ROME DÉCLARE OFFICIELLEMENT LA GUERRE aux Juifs après que la révolte de Galilée ait gagné Jérusalem, puis toute la Judée. Alexander est enlevé et alors que Marcus se lance sur les traces de son fils, il découvre peu à peu l’objet de la guerre des Romains: il s’agit de s’emparer du Temple et, avec lui, de tout l’or de Jérusalem.
DANS LE SILLAGE D’ ‘UN FAUVE DANS ROME’, Nathalie Cohen, avec ce nouveau roman, nous plonge dans un récit qui oscille entre fresque historique et enquête policière. Cela dans le désastre d’une civilisation en proie à des dangers toujours actuels.
ET C’EST VRAI QUE LORSQU’ON LIT Nathalie Cohen, on se retrouve à un endroit ou un autre de son récit face à des faits qui font échos à notre époque. D’où cette question: ‘A-t-on vraiment appris du passé et des erreurs qui y ont eu lieu?’
‘L’IMITATEUR’, DE SAM HOLLAND CHEZ HARPERCOLLINS NOIR
LES MEURTRES PLEUVENT PARTOUT en Angleterre. Tous différents dans leur mode opératoire, tous horrifiques et choquants au dernier degré. Un cadavre découvert après l’autre, il devient impossible aux inspecteurs Cara Elliott et Noah Deakin d’ignorer les similitudes entre ces crimes et ceux commis par les plus célèbres tueurs en série de l’histoire, comme Charles Manson, Edmund Kemper, Jeffrey Dahmer…
PENDANT CE TEMPS, JESSICA AMBROSE, soupçonnée d’avoir tué son mari en provoquant l’incendie qui a embrasé leur maison, est en fuite. Grâce à l’aide de Nate Griffin, policier en disgrâce, elle réalise l’impensable: sa vie est inextricablement liée à la trajectoire du meurtrier démoniaque que la presse a surnommé L’Imitateur.
MAIS L’IMITATION NE SUFFIT PLUS. L’élève a bien l’intention de dépasser les maîtres, et le voilà prêt à exécuter son propre chef-d’œuvre, plus terrifiant que tout ce qui l’aura précédé…
UN OUVRAGE QUI N’EST NULLEMENT de mise pour les âmes sensibles. Par contre, si vous êtes friands de ce genre de récit, alors là, vous allez vous régaler. D’autant que son dénouement va vous laisser totalement pantois. Génial!
‘L’ASSASSIN HABITE AU 21’ DE STANISLAS-ANDRÉ STEEMAN AUX ÉDITIONS DU MASQUE
SEPT VICTIMES EN DEUX MOIS ET DEMI, et toutes le crâne fracassé. Et l’assassin a signé tous ses meurtres en abandonnant un bristol sur les lieux: il s’appelle Smith… La police londonienne est sur les dents, et les milliers de Smith de la capitale connaissent des moments difficiles.
JUSQU’AU JOUR OÙ UNE PISTE FORTUITE conduit le Yard du côté de Russel Square. C’est là qu’habiterait l’assassin, au 21. Mais lequel de tous les hurluberlus, plus étranges et plus pittoresques les uns que les autres, et qui peuplent la pension, Victoria pourrait bien être Mr Smith?
VÉRITABLE CHEF-D’ŒUVRE POLICIER écrit en 1939, roman essentiel de la littérature policière, ‘L’assassin habite au 21’ inspirera Henri-Georges Clouzot, dont le film reste dans toutes les mémoires.
LE DÉCOR PLANTÉ PAR L’AUTEUR est plus vrai que nature dans ce classique de chez classique. Il y a le smog, les pensions de famille, Scotland Yard, Westminster, la tour de Londres. Un excellent moment de lecture, malgré que ce récit date de peu avant la Seconde Guerre mondiale. Désuet? Pas du tout!
‘AINSI FONT FONT FONT’, DE M.J. ARLIDGE AUX ESCALES NOIRES
UNE GUERRE DES GANGS FAIT RAGE dans Southampton où les forces de l’ordre sont attaquées de toutes parts. C’est dans ce contexte chaotique que disparaît Naomi. Contrairement à la police, sa mère est sûre qu’elle n’a pas fugué. Devant le désarroi de cette femme, Helen Grace décide de désobéir à sa hiérarchie pour l’aider à retrouver sa fille.
ENQUÊTANT EN SECRET, HELEN SOULÈVE des questions de plus en plus troublantes et remonte la piste de plusieurs disparitions inquiétantes. Il semblerait que la vérité se cache bien plus près qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer…
TOUT COMME IL EN A L’EXCELLENTE HABITUDE, l’auteur a l’art de nous offrir une enquête où le lecteur est captivé d’entrée de jeu. C’est vrai que ce nouveau roman que signe M.J. Arlidge est flippant, brillant, addictif, habilement ficelé et truffé de rebondissements. Suspense garanti. Vous allez adorer!
Fév 2025