SOUS LA LOUPE: AVEC SA NOUVELLE EXPLORER, FORD SE LANCE À FOND DANS L'ÉLECTRIQUE
@ John Ess
Jusqu’à ce jour, Ford ne proposait comme seul véhicule électrique de sa gamme que la Mustang Mach-E. Mais tout cela va changer, puisque la marque met sur le marché deux nouveaux modèles électriques… et non des moindres. Fin 2024, on a vu débarquer un superbe SUV nommé Explorer et peu de temps après un SUV coupé qui porte un nom bien connu chez Ford: la Capri. Ford offre donc maintenant 3 VE et c’est l’Explorer que nous avons mis sous la loupe pour vous aujourd’hui.
UN PHYSIQUE À LA FOIS ORIGINAL ET DISCRET. Quand elle passe dans les rues, on voit immédiatement qu’il s’agit d’un nouveau concept. Le logo Ford est bien visible, tant à l’avant qu’à l’arrière… mais on ne distingue pas le nom du modèle. Ah si: en regardant un peu mieux, on remarque que le nom ‘Explorer’ est bien écrit sur quasi toute la largeur de la voiture… mais il faut faire un effort, parce que des lettres noires sur fond noir, ce n’est pas évident. Heureusement que les lettres du nom ont quand même un certain relief. Ford a préféré la discrétion à l’exhibition; c’est un choix.
À l’intérieur, c’est également la simplicité qui prime. Un écran ‘de travail’ juste derrière le volant avec, sur celui-ci, toutes les commandes que l’on peut effectuer sans quitter la route des yeux. Au centre du tableau de bord, on trouve un bel écran, énorme, mais bien intégré. La plupart des fonctions se commandent via cet écran. Malheureusement, il n’existe pas de touches physiques pour des actions vraiment toutes simples, comme la ventilation ou le changement du mode de conduite.
Lorsqu’on a bien l’habitude du pilotage de cette Explorer, les recherches ne sont pas trop contraignantes… mais nous préférons toujours les bonnes vieilles touches physiques qui sont plus intuitives.
UN ÉQUIPEMENT BIEN COMPLET. En pénétrant dans cet habitacle, on ne peut pas se rendre compte immédiatement du nombre d’actions disponibles. Pour commencer, il y a le démarrage sans clé: on s’installe à bord, on place le commodo en position ‘D’ ou ‘R’ et on est parti. Cela ne fait gagner que quelques secondes par rapport à nos ‘vieilles’ clés qu’il y a lieu d’actionner pour faire tourner le moteur… mais c’est agréable et confortable.
Nous pouvons citer aussi de nombreux systèmes qui facilitent la vie à bord, comme la clim’ automatique bizone, les phares automatiques avec feux de route intelligents, le volant et les sièges chauffants, les radars de stationnement avant et arrière, le régulateur de vitesse adaptatif, la banquette arrière 60/40 avec trappe à skis, cinq modes de conduite, le hayon mains libres, le système audio B&O…
L’espace aux places arrière est correct, mais les personnes de grande taille devront quand même un peu courber l’échine.
Les espaces de rangement? Alors là, il n’y a vraiment aucun problème: on en trouve partout. Sous l’accoudoir c’est une console de 17 litres qui pourra recevoir tous vos petits objets… et puis, sous le tunnel central, il y a également pas mal de place ainsi que dans les larges bacs de portières. Et n’oublions pas les deux socles pour smartphones dont l’un prévu pour la recharge par induction. Tiens, bizarre… pourquoi pas les deux?
Un coffre de 450 litres, c’est dans la bonne moyenne et, bien sûr, lorsqu’on rabat les dossiers des sièges arrière, on arrive à quasi 1.500 litres. Prêts pour un petit déménagement?
BELLE VITESSE DE POINTE POUR UNE ÉLECTRIQUE. De nombreux VE sont bridés à 150 km/h. L’Explorer de 286 chevaux peut grimper jusqu’à 180 km/h. Belle vitesse, oui, mais à éviter de tester puisque ce chiffre est largement au-dessus des limites du code de la route. Par contre, ce qui n’est pas mal pour une voiture qui fait quand même 2.132 kilos, c’est le zéro/cent qui est couvert en 6,4 secondes.
Même si nous ne pouvons classer l’Explorer parmi les sportives, cette nouvelle électrique avance réellement bien et permet de se positionner toujours exactement où on le souhaite dans le trafic.
Notre Explorer est très agréable à piloter sur petites routes sinueuses. La suspension un peu ferme ne nuit absolument pas au confort et la direction souple devient plus ferme lorsqu’on passe en mode Sport.
Pour la récupération d’énergie, le mode ‘B’ est toujours bien agréable et permet de ralentir sans utiliser la pédale de frein.
ON EST DANS LE BON POUR L’AUTONOMIE ET LA RECHARGE. Même si on ne peut atteindre les chiffres annoncés par WLTP (602 km), les chiffres réels sont excellents par rapport à la concurrence directe. En ville, en conduite normale, il devrait être possible de parcourir près de 500 km… mais sur route, ou autoroute, il faudra songer à rajouter des volts après ± 430 kilomètres.
Pour la recharge, l’idéal est de pouvoir compter sur une wallbox soit à domicile, soit sur son lieu de travail. Avec une wallbox de 11 kW, la recharge pourra se faire en 8 heures. Les recharges rapides (généralement bornes sur autoroutes) pourront faire le plein jusqu’à 80% en 28 minutes.
Mar 2025