SOUS LA LOUPE: LA BMW iX1 xDRIVE30, 272 CHEVAUX, MAIS PAS QUE!

C’est en 2013 que BMW nous a proposé son premier modèle non thermique. À l’époque où l’électrique n’était pas encore ‘à la mode’, la petite i3 a quand même rencontré un certain succès jusqu’à sont arrêt l’année dernière. Aujourd’hui, parmi la trentaine (!) de modèles de la marque, BMW surfe sur l’électrique avec de très nombreux modèles hybrides et non moins de cinq 100% électriques… dont la iX1 xDrive30.

TROIS SUV ET DEUX BERLINES. L’inconditionnel de la marque ne sera pas privé de choix: il pourra faire son marché parmi berlines et SUV électriques de 4,50 à 5,39 mètres de long. Même avec ses ‘seulement’ 4,50 mètres, notre iX1 se montre très accueillante pour cinq passagers et leurs bagages. Grace à ses batteries placées sous le plancher entre les essieux avant et arrière, le volume du coffre est quasi identique à celui de la X1 (non électrique).
Si la iX1 et la X1 partagent de nombreux éléments non seulement physiques, mais également de fonctionnalité et de présentation, il faut savoir que l’électrique embarque non moins de 426 kilos de batteries. Cela joue bien sûr un rôle, mais ne perturbe ni l’agilité, ni le comportement sur route. Pour le coup d’œil, les deux X1 sont identiques, à l’exception de la calandre de l’électrique qui est entièrement fermée.

BELLE CERISE SUR LE GÂTEAU! BMW n’a pas la réputation de mettre des voitures poussives sur le marché. La iX1 peut être même classée parmi les sportives. Avec ses 272 chevaux -et malgré son poids de plus de deux tonnes- elle déménage! Elle se tape le zéro/cent en seulement 5,6 secondes et reste vive jusqu’à sa vitesse de pointe. Celle-ci a volontairement été limitée à 180 km/h.
Mais il y a des moments où l’on en veut encore davantage. Et un petit coup de boost peut faire du bien… pour le plaisir ou pour effectuer un dépassement plus confortablement. Ou encore pour un super démarrage ou s’engager sur une voie rapide. Très bien, mais comment ça marche? Une petite palette, à gauche sous le volant permet, par une simple pression, de booster le moteur de 41 chevaux supplémentaires. Instantanément et pendant dix secondes; tout à fait le temps d’effectuer sa manœuvre. Oui, cette palette fait grimper la puissance de la iX1 à 313 chevaux… et l’opération est renouvelable autant de fois que souhaité. Mais attention: cela pompe de l’énergie dans la batterie.
Depuis l’écran tactile, la position ‘D’ permet de sélectionner le mode de régénération d’énergie (bas, moyen ou haut), mais nous préférons nettement le mode ‘B’ qui permet de faire du ‘one-pedal’. Ce système qui incite à n’utiliser quasi que l’accélérateur est l’un des plus agréables et efficaces que nous avons pu tester… et il ralentit et freine jusqu’à l’arrêt complet.

LA SUSPENSION ADAPTATIVE À AMORTISSEURS PILOTÉS permet de répondre positivement au poids du véhicule. Malgré ce poids et les suspensions assez fermes, le système permet de passer sur des nids de poule sans trop secouer les passagers. Tout cela est encore valorisé par une direction précise et un volant que l’on a bien en mains. BMW propose en option un volant à jante épaisse qui n’est pas désagréable du tout mais qui est un peu gros et n’apporte rien. Le volant ‘classique’ est tout aussi bien.
La puissance est délivrée par deux moteurs, l’un pour les roues avant et l’autre pour les roues arrière. L’iX1 est donc bien une quatre roues motrices. Toutefois, le système privilégie toujours les roues avant et ne fait appel aux roues arrière que pour une assistance directe dans les virages serrés ou lors de fortes accélérations. Et bien sûr également lorsqu’il y a un besoin spécial de traction sur des terrains difficiles.

UNE APPLICATION POUR UN CONTACT PERMANENT. Mais à quoi sert-il de communiquer avec sa voiture? S’il s’agit d’une voiture lambda, on peut la laisser gentiment dormir dans le garage ou lui donner sa liberté dans la rue pour la nuit. Il en va tout autrement pour une électrique; il y a intérêt à l’avoir à l’œil. Et avec l’habitude, ce n’est vraiment pas contraignant. L’application My BMW permet de donner des ordres à la voiture et de recevoir des réponses sur son smartphone. Et c’est important: il est très utile de savoir si les batteries sont bien chargées et prêtes à parcourir le kilométrage souhaité. Mais ce n’est pas tout: cette application permet aussi -toujours au départ du smartphone- de paramétrer les heures et/ou les limites de la charge… puis de suivre en temps réel l’évolution de cette charge. On peut aussi, toujours à distance, contrôler ou avoir accès aux principales fonctions de confort comme, par exemple, le préchauffage ou la ventilation de l’habitacle, l’envoi d’adresses dans le système de navigation afin de ne plus devoir ‘chipoter’ en entrant dans le véhicule…
Comme la plupart des automobilistes (si pas tous) utilisent un smartphone, la plupart des constructeurs (pas encore tous) ont prévu une zone de recharge à induction pour les téléphones, généralement positionnée. Pour sa iX1, BMW a prévu un emplacement vertical dans la console centrale. Tout simple… mais bien pratique si l’on souhaite garder un œil sur l’écran. Pour suivre Waze, par exemple.

QUE DIT LE PORTEFEUILLE? Ici, nous sommes dans du premium, du haut de gamme; il ne faut donc pas espérer un mini-budget. Dans le monde des électriques, il n’est pas toujours aisé de faire des comparaisons. Certaines sont plus véloces, d’autres ont davantage d’autonomie. Certaines sont des propulsions, d’autres des intégrales. On trouve aussi de belles caisses, mais qui semblent malheureusement un peu fragiles. La qualité et le sérieux de BMW ne doivent plus faire leurs preuves et, de ce côté, il n’y a donc pas de mouron à se faire… même si le prix unique de 57.950 euros de notre iX1 se situe au-dessus de la moyenne.  🔵