SOUS LA LOUPE: LA FIAT 500 ÉLECTRIQUE 3+1 AVEC UNE PORTE DE PLUS QUI FAIT TOUTE LA DIFFÉRENCE!
@ John Ess
Cette nouvelle 500 est bichonnée tous azimuts. Elle peut se targuer du label de citadine premium, tant pour l’extérieur que pour l’habitacle. Alors qu’elle ne fait que 3,57 mètres de long, elle a un profil élancé, agrémenté d’un petit aileron qui prolonge très bien la ligne du toit. À l’intérieur, tout est qualitatif, complet et esthétique. Lisez la suite pour découvrir la plus exclusive des citadines.
UN P’TIT AIR DE ROLLS ROYCE PHANTOM 2003. Non, faut pas exagérer quand même, mais avec sa troisième portière antagoniste (comme la Phantom), la 500e 3+1 est fameusement originale… et pratique.
Ben oui, dans les petites autos -toutes les petites autos- l’accès aux places arrière n’est pas une rigolade. Il y a toujours le montant central qui barre le chemin.
Bien sûr, dans la Phantom, les portières antagonistes avaient été prévues pour des personnes royales ou grandes célébrités… En ce qui concerne la 500e 3+1, les places arrière sont réservées principalement aux enfants ou aux colis et sacs en tous genres. Grace à cette exclusivité Fiat dans le monde des citadines, plus besoin de se contorsionner pour bien disposer ce qu’il faut sur la banquette arrière.
La 500e 3+1 est-elle actuellement la seule à proposer une porte supplémentaire antagoniste (qui s’ouvre de l’avant vers l’arrière)? Dans la catégorie des petites citadines de moins de quatre mètres de longueur elle est -à notre connaissance- effectivement la seule. Mais dans les ‘plus de quatre mètres’, il y avait la Mini Clubman et BMW propose aussi la i3 ou encore Mazda la MX-30.
Le prix de la Fiat 500e 3+1 est moins cher que celui de la Phantom (ouf!) mais il faut savoir que cette petite n’est disponible qu’avec la plus grosse batterie de la gamme des 500e (42kWh) et qu’on arrive quand même à un budget de 31.490 euros. Avec quelques belles options et une sellerie de cuir végan, la version haut de gamme La Prima sera facturée à 36.000 euros.
UN DÉTAIL… MAIS QUI SE REMARQUE. Nous parlons ici des logos. Il y a d’abord celui de la marque; ce que l’on trouve sur la 500e 3+1 n’est plus le petit macaron rouge sur la face avant, mais simplement les quatre lettres du nom bien visibles, en chromé, sur le capot du coffre. La marque a placé le logo ‘500’ en grand à l’avant et en signature sur le capot arrière… mais avec une petite subtilité: dans le ‘0’ de droite, un simple petit trait horizontal permet d’interpréter le chiffre comme un ‘0’… ou comme la lettre ‘e’, pour ‘électrique’. Chapeau aux designers!
UNE ÉTONNANTE PANOPLIE D’ÉQUIPEMENTS. De série, on trouve déjà tout ce qu’il faut pour rouler heureux et en toute sécurité. Quelques simples exemples: l’ABS et l’EPS, le freinage automatique d’urgence avec reconnaissance piétons et cyclistes, l’allumage automatique des phares, le démarrage sans clé et le frein de parking électrique, un bon régulateur et limiteur de vitesse, l’écran multimédia avec lecture intelligente des panneaux et, bien sûr, Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Ce n’est pas tout, mais il est difficile de reproduire ici tout le catalogue!
Le modèle La Prima que nous avons testé pour Campus offre également la conduite semi-autonome avec maintien dans la voie et régulateur adaptatif intelligent, l’avertisseur d’angle mort, les radars 360°, la caméra de recul et bien sûr, comme précisé ci-avant, une belle sellerie de cuir végan blanc. De nombreuses berlines ‘haut de gamme’ n’en proposent pas autant.
HEY FIAT! On ouvre la portière et, à la seconde, le Bluetooth ultra-rapide connecte tous les appareils de la voiture. Il est possible d’adapter l’apparence de l’interface en fonction de vos différentes préférences et, pour entrer en contact avec la plateforme de navigation intégrée, il suffit de lancer un petit ‘Hey Fiat’ que la 500 identifiera immédiatement. Dès ce moment, on peut poser une foultitude de questions qui pourront agrémenter et faciliter les déplacements. Et, bien sûr, la plateforme de navigation vous communiquera la présence de radars, les stations de recharge pour les véhicules électriques… et toutes les informations routières possibles.
D’ACCORD: 3,57 MÈTRES, CE N’EST PAS TRÈS LONG… et il ne faut pas rêver; s’il est annoncé quatre places, il s’agit plutôt d’une ‘2+2’. D’autant plus que, si les passagers avant sont de grande taille, les dossiers de leurs sièges arriveront quasi contre la banquette arrière et ne laisseront pas beaucoup de place pour des adultes. Mais à l’avant, on est vraiment bien et pas du tout à l’étroit. Une largeur de 1,63 est suffisante pour accueillir deux costaud(e)s et les grandes portes permettent un accès facile à bord.
Le coffre n’est pas énorme et c’est bien normal pour notre petite citadine mais dans le volume disponible de 185 litres, il est possible de caser une petite valise et deux sacs et, dans l’habitable, on trouve de nombreux rangements bien pratiques.
LA DERNIÈRE GÉNÉRATION DE LA 500 SUR LA ROUTE. Il y a un monde de différence entre les premières qui étaient de réelles ‘500’ (479 cm3) et qui, depuis 1957 ont connu de nombreuses péripéties et variations de noms comme Nuova 500, Topolino, Giardiniera, Vignale… et les 500 d’aujourd’hui, disponibles en versions hybride ou 100% électriques, en citadine classique ou en cabrio de 3,57 mètres de long, mais aussi les »grandes » 500 de plus de quatre mètres, les 500L et 500X… ces deux dernières étant des quatre portières.
Mais revenons à ‘notre’ 500e 3+1, c’est elle qui nous intéresse aujourd’hui. On s’installe à bord et il serait difficile de ne pas apprécier l’ambiance générale. Non seulement le coup d’œil au tableau de bord tout à fait dans le coup et aussi le confort des sièges qui maintiennent bien le corps. Dès les premiers kilomètres, on sent qu’il y a des chevaux sous le capot. Pour un poids de 1.330 kilos, les 118 chevaux sont bien suffisants pour une belle agilité sur route. Non, la 500e n’est pas ce que l’on peut appeler une sportive, mais elle avance bien et se tape le zéro/cent en seulement 9 secondes. La vitesse de pointe a volontairement été limitée à 150 km/h et c’est plus qu’il n’en faut pour rester dans les tolérances du Code de la route. Sur les grands axes ou sur les routes sinueuses, le 500e fait le job: on ne sent pas que l’on se trouve dans une petite voiture. Le poids des batteries dans le plancher permet d’obtenir un centre de gravité très bas et la 500 colle littéralement à la route.
Mais ce sera bien sûr aussi en ville que l’on appréciera les qualités de l’auto. Même si on ne veut pas jouer les Fangio à tous les feux rouges, les batteries se montrent foudroyantes et il ne faut que 3 secondes à la 500e pour atteindre les 50 km/h, départ arrêté. Pas mal, non! Autre avantage en ville: avec ses 3,57 mètres de long, elle trouve des places de parking partout où les berlines classiques ne peuvent se caser et toutes les manœuvres sont fortement simplifiées grâce au très faible rayon de braquage.
ON TROUVE DE PLUS EN PLUS DE STATIONS DE RECHARGE. D’accord, il n’y en a pas encore suffisamment, surtout en dehors des grands axes. Heureusement, la plateforme de navigation intégrée nous guidera toujours vers les stations les plus proches pour éviter les grands détours. Et puis, comme la plupart des utilisateurs ne parcourent en moyenne qu’une cinquantaine de kilomètres par jour, si on dispose d’un garage ou d’un car-port, une recharge à domicile sur une simple prise domestique fera l’affaire. On peut aussi parfois recharger ses batteries sur son lieu de travail.
L’autonomie mixte selon les normes WLTP est de 313 kilomètres mais, on le sait, ces chiffres sont toujours un peu (ou beaucoup) exagérés. Pour la 500e, l’autonomie réelle est de ± 240 kilomètres, ce qui est fort bien pour une citadine. Et les recharges sont relativement rapides: une nuit sur une simple prise secteur, 4 heures sur une borne triphasée et seulement 35 minutes sur une borne de 100 kW.Comme plusieurs autres constructeurs, Fiat a pris l’option de ne plus produire de véhicules thermiques d’ici à 2030 en misant sur la diminution du prix des batteries ainsi que sur l’augmentation des infrastructures de recharges sur les routes et dans les villes.
2030? …c’est demain! 🔶