SOUS LA LOUPE: LA MERCEDES C300e BAT TOUTES SES RIVALES

@ John Ess

Une Mercedes a toujours beaucoup d’arguments pour convaincre. Mais aujourd’hui, notre C300e marque un grand coup: avec ses ±110 kilomètres d’autonomie en électrique, elle fait quasi le double que toutes ses rivales. Comme il s’agit d’une hybride, lorsqu’il y a davantage de kilomètres à parcourir, c’est tout naturellement le moteur thermique qui prendra le relais.

DE NOMBREUX CHEVAUX SOUS LE CAPOT. On dispose tout d’abord d’un beau quatre cylindres turbo essence de 204 chevaux, ce qui n’est déjà pas mal. Mais on peut compter aussi sur les 129 chevaux de l’électrique, ce qui donne une puissance cumulée de non moins de 313 chevaux.  La C300e démarre toujours en mode électrique et, tant en ville que sur route, ne passera en mode thermique que si l’on pousse fortement l’accélérateur. En conduite normale, il est donc possible de ne rouler qu’en électrique durant une centaine de kilomètres. Ce ne sera donc que pour les grands week-ends ou les vacances que l’on consommera de l’essence. À condition bien sûr de recharger la batterie chaque fois que nécessaire. Pour ces recharges de batterie, il faut compter sur ± 14 heures sur une prise domestique (une nuit), ou ± 3 heures sur une WallBox. Sur les bornes des aires des principales autoroutes, une petite demi-heure suffira.

ELLE A TOUT D’UNE GRANDE CLASSE S. L’accès à bord de la C300e est moins royal que lorsqu’on pénètre dans une Classe S, mais une fois à bord, la différence est minime. Même si la longueur de la caisse est moindre, les passagers avant et arrière disposent de toute la place nécessaire pour voyager très confortablement.
Et la configuration de la planche de bord de la ‘C’ est également très proche de celle de la ‘S’. Vraiment deux sœurs. Ce qui frappe dès le premier coup d’œil, c’est le grand écran qui prolonge la console centrale pour se poser sur le tableau de bord. Rien ne manque à cet écran qui peut être configuré selon les désirs et habitudes de chaque conducteur. La C300e ne manque pas de vide-poches dont un bien grand dans l’accoudoir central.
Chez Mercedes, on ne va pas ‘tripoter’ dans les assises des sièges pour modifier les positions de conduite; c’est toujours un bien pratique dispositif bien accessible dans la portière qui permet toutes les accommodations possibles. Ce dispositif est particulièrement intuitif, puisqu’il représente un siège avec dossier, repose-tête, hauteur, inclinaison, etc.

LE MOTEUR THERMIQUE NE ‘GLOUTONNE’ PAS. Avec les véhicules 100% électriques, on sait à quoi s’en tenir: on ne passe jamais à la pompe… mais il y a risque d’oubli ou d’absence de station de recharge sur la route. Beaucoup de conducteurs hésitent à faire ce choix. Le problème ne se pose pas avec les hybrides, mais celles-ci n’offrent généralement qu’un petit 50 kilomètres en électrique et ensuite, la consommation d’essence est souvent élevée. Avec la C300e, lorsque les 100 kilomètres sont épuisés, le moteur thermique reste très sobre, avec une consommation limitée à un petit six litres/100 km. Malgré son grand gabarit et son poids de plus de deux tonnes, notre hybride est l’une des meilleures de sa catégorie.
La C300e n’a-t-elle que des qualités? Elle en possède en tout cas de nombreuses, à tous les niveaux. Nous avons cependant noté une petite faiblesse: pour permettre la disposition des batteries de l’hybridation, le coffre a dû être réduit d’une centaine de litres. Ce n’est pas rien et finalement, cette grande auto ne dispose que d’un coffre de 360 litres… l’équivalent d’une berline moyenne.

LES PERFORMANCES SONT AU RENDEZ-VOUS. Des pointes de 245 km/h, ça vous dit? Cette C300e se positionne mieux que certaines sportives. Et les accélérations ne sont pas en reste: il ne lui faut que 6,1 secondes pour se taper le zéro/cent. Tout ce comportement routier s’effectue toujours en souplesse grâce à excellente boîte de vitesses à neuf rapports très bien gérée et des suspensions souples mais qui font leur travail de maintien dans les courbes.
Tenant compte des dispositions du Code de la route, on ne pourra profiter que très rarement de ces belles performances et, en tout état de cause, ce type de grosse berline ne s’amuse pas à faire crisser les pneus aux démarrages… mais il est toujours rassurant d’avoir de la réserve sous le pied droit.
Si la Mercedes C300e bat toutes ses rivales, ce n’est pas uniquement au niveau des performances, mais aussi pour toute sa technologie embarquée, pour son confort et sa sécurité active et passive qui n’est plus à démontrer.  🔶

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