SOUS LA LOUPE: LA MERCEDES EQA DANS TOUTE SA SPLENDEUR

@ John Ess

Mercedes compte une trentaine de modèles, de la petite Classe A à la classe V, en passant par les AMG et Roadsters. Mais dans cette gamme, on trouve quelques nouveaux venus qui font un peu bande à part, puisque ne fonctionnant ni à l’essence, ni au Diesel… mais à l’électricité. Alors que certains constructeurs se lancent à fond dans la voiture électrique, il semble que Mercedes avance à petits pas. Mais ses nouvelles créations sont des modèles en matière de qualité et d’agrément. L’EQA, même si elle fait quand même près de 4,5 mètres en longueur, est la plus petite de la gamme électrique. Voyons ça de plus près!

L’EQA EST LA SŒUR DU GLA. Même si les deux modèles ont un fonctionnement totalement différent, il était certainement inutile de créer une plateforme nouvelle. Et, à l’intérieur, la GLA offre des écrans bien placés et complets et c’est tout naturellement que le nouveau EQA s’en est emparé. Aucune différence donc? Ne croyez surtout pas cela. Au niveau de l’espace intérieur, les passagers arrière -toujours aussi confortablement installés- disposent toutefois d’un peu moins de hauteur au niveau des jambes. Il ne s’agit que de quelques centimètres, mais il fallait bien ça pour placer les batteries au meilleur endroit. Leur poids sous le plancher assure une excellente tenue de route.
Et à l’extérieur, même s’il ne s’agit que de détails, l’EQA est quand même bien différente du GLA. On y distingue une certaine rondeur plutôt agréable des boucliers et les phares sont nettement plus étirés autour d’une calandre qui est maintenant pleine. À l’arrière, un bandeau lumineux prend toute la largeur de la voiture au-dessus du hayon totalement dégagé; en effet, la plaque se trouve actuellement sous ce hayon, dans la zone du pare-chocs.

ET À L’INTÉRIEUR? Un non-connaisseur risquerait de s’y méprendre. Bien sûr, il y a des différences, mais le nouveau EQA est quand même ici également bien proche du GLA.  Entre parenthèses, on pourrait se demander pourquoi modifier à tout prix quelque chose à la fois pratique et très élégant. La qualité est la marque de fabrique de Mercedes et rien n’est laissé au hasard: sièges, volant, tableau de bord, portières… tout est agréable à visionner et à toucher.
Quand on parle de l’intérieur, il est aussi question du coffre et là, le résultat est nettement en faveur du GLA. En effet, au niveau du volume de chargement, on passe de 435 litres à 340 litres. Bien sûr, lorsqu’on voyage à deux et que les dossiers de la banquette arrière sont rabattus, tout va bien: le volume utile passe alors à 1.320 litres.

EQA 250 AVEC 190 CHEVAUX. Son moteur asynchrome de 375 Nm alimenté par une grosse batterie est annoncé pour une autonomie de 426 kilomètres selon la norme WLTP. Mais celle-ci nous fait bien rigoler et nous énerve quand même un peu. Parce que, quelle que soit la marque -Mercedes ou autre- même en roulant très, très calmement, sans chauffage, sans essuie-glace ni autres grignoteurs d’énergie, on n’arrive jamais au chiffre annoncé. Dans le cas de notre EQA 250, on peut cependant tabler sur une autonomie de 350 kilomètres réels, ce qui n’est déjà pas mal… mais ne nous réconcilie pas avec mister WLTP!
Nous n’avons pas testé les EQA plus puissantes comme la 300 4Matic de 228 chevaux ni la 350 4Matic de 292 chevaux. Si la puissance complémentaire est certainement un plus, comme aussi les quatre roues motrices, il n’est pas certain que l’augmentation d’autonomie soit significative.
Mais nous pouvons rassurer tous les amateurs de voitures électriques: 350 kilomètres d’autonomie est plus que suffisant pour un usage quotidien. Pour les longues distances de voyages, il est recommandé de s’arrêter toutes les deux ou trois heures pour se décontracter ou boire un petit café… c’est donc l’occasion aussi de faire le plein via une borne rapide qui ne demande en général qu’une bonne demi-heure.
Si, sur une simple prise domestique, le temps de recharge demandera une nuit complète, votre EQA 250 fera le plein de 10 à 100% en 5h45 sur une wallbox et passera de 10 à 80% en seulement 30 minutes sur les stations d’autoroute de type Ionity.

UN PLAISIR SUR LA ROUTE. On le sait, une voiture électrique n’émet aucun bruit moteur. C’est déjà un bon début. Si certaines voitures électriques peuvent se prévaloir de chiffres meilleurs que certaines sportives thermiques, notre EQA n’est pas dans le peloton de tête mais ne traine cependant pas et, en tout cas, n’a pas pour vocation de jouer les Fangio sur la route. Elle se tape le zéro/cent en 8,9 secondes, ce qui permet de se placer toujours là où on le désire dans le trafic. Malgré son poids de plus de deux tonnes, les relances sont vraiment vigoureuses et, avec les poids des batteries implantées dans le plancher, la tenue est idéale, même supérieure à celle du GLA.
Comme nous le savons tous, la vitesse maximale sur nos autoroutes est limitée à 120 km/h mais certaines marques se targuent de pouvoir effectuer des pointes jusqu’à 350 km/h et plus. Amusant, grisant… mais surtout inutile et un peu enfantin.  Notre EQA 250 est volontairement limitée en pointe à 160 km/h. Tout va bien, aucun regret!   🔶

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