SOUS LA LOUPE: LA NOUVELLE MÉGANE E-TECH OFFRE TOUTES LES AIDES À LA CONDUITE
@ John Ess
La Mégane Electric -c’est d’elle dont il s’agit- se démarque totalement des Mégane non électriques et fait un grand pas en avant au niveau de la technologie, de l’agrément et de la sécurité. Et tout commence par le double écran du tableau de bord; le combiné d’instruments affiche tout ce qui se rapporte au fonctionnement de la voiture.
TOUT SOUS LA MAIN ET SOUS LES YEUX. Sur les écrans, on peut suivre aisément les données relatives à la consommation électrique, l’autonomie restante, le freinage régénératif… Tout cela dans plusieurs possibilités de formats permettant de mettre en avant une fonction particulière comme, par exemple, la navigation GPS. Et l’OpenR link? Ça, c’est la nouvelle interface Renault qui utilise Android Automotive qui se concrétise par une simple barre de menu dans le haut de l’écran, permettant de faire son choix: téléphone, musique, navigation, applications et tout ce qui se rapporte au véhicule.
Chez Android, ‘Auto’ et ‘Automotive’, ce n’est pas pareil. Et cela mérite que l’on s’y attarde quelque peu. Android Automotive est un système d’exploitation embarqué directement dans la voiture, et qui peut donc fonctionner de manière autonome, sans la présence d’un smartphone branché. Ce système peut être directement commandé depuis l’écran tactile de la voiture.
En pratique, cela permet d’accéder à de nombreuses fonctionnalités natives sur l’écran tactile, comme la clim’ ou les réglages des équipements embarqués, ce que ne permet pas Android Auto. Ici aussi, il sera possible d’utiliser des applications comme Waze ou Google Maps, mais leur intégration directe dans votre voiture leur permettra d’être enrichies d’informations supplémentaires, comme par exemple la surveillance du niveau de charge de votre batterie, afin de vous guider vers la borne de recharge la plus proche. Tout un art!
LA MÉGANE, C’EST BIEN… L’E-TECH, C’EST MIEUX. Pas uniquement au niveau technologique; arrêtons-nous un moment sur son physique. Avec son Cx de seulement 0,29, on peut dire que la caisse est bien profilée. Mais on appréciera aussi ses nouveaux feux LED comprenant des phares allongés, bien disposés sous le capot, renforcés par une signature lumineuse s’incrustant dans les ailes. A l’arrière, les feux sont reliés entre eux par un bandeau lumineux… mais qui laisse cependant place, au centre, à la nouvelle identité de la marque: le nouveau logo Renault.
À l’intérieur, nous trouvons aussi du joli travail… dont ce fameux nouveau logo à sa place ‘réglementaire’ au centre du volant. Dans les trois versions proposées (Équilibre, Techno et Iconic), les sièges sont bien dessinés et rien ne peut leur être reproché au niveau du confort. Certains apprécieront certainement aussi le choix fait pour les matériaux intérieur: les versions Équilibre et Techno proposent des revêtements recyclés. Mais la version Iconic abandonne le recyclage pour des sièges en cuir véritable.
Quelle que soit la version choisie, tout est bien agencé à bord et il sera toujours possible de trouver une place pour chaque petit objet. Et, pour ceux qui ont l’habitude de véhiculer des objets un peu plus encombrants, le tunnel central comprend un espace de rangement de non moins de sept litres.
LA VITESSE DE POINTE FAIT PARTIE DU PASSÉ. Aujourd’hui, on aime se trouver au volant d’une voiture vive, qui a du répondant. Et qui permet de se placer exactement là où on le souhaite dans le trafic. Jusqu’il y a peu, la vitesse de pointe était un critère de choix. ‘Hé, mon auto monte à 250 km/h… et la tienne?’. Si l’on souhaite conserver son permis de conduire, mieux vaut se montrer un peu plus raisonnable et ne pas titiller trop les 120 km/h.
Notre Mégane E-Tech peut monter très aisément à 160 Km/h, ce qui lui laisse une bonne marge au regard du Code de la route. Mais il faut savoir que, comme toutes les électriques, elle est très vive de zéro à sa vitesse de pointe. Et, même si on ne peut la cataloguer comme sportive, elle ne se débrouille pas mal non plus: avec ses 220 chevaux, elle peut se taper le zéro/cent en seulement 7,4 secondes. Mieux que de nombreuses berlines thermiques.
Pour le comportement routier, on ne peut faire que des éloges à la Mégane E-Tech. Les virages successifs peuvent être pris en toute sécurité avec une caisse qui vire bien à plat et nous avons apprécié la précision de la direction assistée.
Un sélecteur permet quatre modes de conduite: Eco, Confort, Sport et Perso. C’est clair, leurs noms sont explicites. En ‘Eco’, on consommera le moins et, en ‘Sport’, on s’amusera le plus. Et puis, on trouve aussi une foultitude d’aides à la conduite, comme l’aide au stationnement ou le régulateur de vitesse avec maintien dans la voie, le freinage à l’approche d’un rond-point, le freinage d’urgence en marche arrière… et une alerte qui se déclenche lorsqu’on souhaite ouvrir la portière alors qu’un autre vélo, moto ou autre véhicule est détecté. En tout, non moins de 26 aides au total!
AUTONOMIE ET RECHARGE… DU BIEN ET DU MOINS BIEN. L’éternelle première question que l’on pose lorsqu’il s’agit de véhicule électrique concerne l’autonomie. Toutes les marques augmentent progressivement (mais un peu trop lentement au goût de certains) pour annoncer des chiffres dépassant souvent les 400 kilomètres. Étrangement, tous les constructeurs sont ‘un peu’ optimistes ou ‘un peu’ blagueurs. Ben oui, si en laboratoire, on peut faire 400 ou 500 kilomètres, peu d’automobilistes roulent en laboratoire. Sur la route, il faut toujours se baser sur 25% de moins que les fameux chiffres ‘WLPT’. Renault annonce 470 kilomètres d’autonomie; nous avons estimé qu’il vaut mieux se baser sur ± 380 kilomètres. Ce qui n’est déjà pas si mal.
Et la recharge de la batterie, ça se passe comment? Si on dispose d’une borne rapide à domicile (ce qui est conseillé), cela se passe très bien. Si sur les trajets habituels, on connaît certaines bornes rapides (qui ne sont ni en panne, ni occupées), cela se passe très bien. Sinon: aille aillaille! Eh oui, si la batterie est presque plate et que la prochaine station se trouve à 30 kilomètres, cela peut être angoissant. Rentrer alors chez soi pour recharger ne devrait pas poser de problèmes… mais mieux vaut rentrer tôt et repartir le lendemain tard, parce que sur courant domestique (sans borne rapide), il faudra attendre 31 (!) heures pour une recharge complète. Heureusement, sur une Wallbox de 22 kW, 6,5 heures suffiront et pour recharger de 20 à 80% sur chargeur rapide, il ne faudra attendre que trente petites minutes.
On le voit, pour certains, ce passage de la Mégane classique à la Mégane E-Tech risque d’être difficile à vivre. Mais pour des automobilistes bien organisés, cette technologie du futur sera un réel plaisir. 🔴