SOUS LA LOUPE: LA ŠKODA OCTAVIA RESTE CHAMPIONNE DU BOX OFFICE

John Ess

Après bientôt trois décennies d’existence, l’Octavia reste la valeur sûre de Škoda. Elle a bien grandi, elle a aussi fameusement mûri, mais elle reste tout ce qu’il y a de plus classique en incorporant toutefois les dernières technologies du marché. L’électrique? Non, pas vraiment: même si notre 1.5 TSI reçoit l’appellation de mHEV, il ne s’agit que d’une micro-hybridation qui a certes son rôle à jouer, mais qui est imperceptible lorsqu’on se trouve à son volant.

UN PHYSIQUE QUI PLAIT. Depuis son origine, l’Octavia a toujours été considérée comme la parfaite familiale. La version 2024 a vu sa longueur augmentée d’une vingtaine de centimètres et, même si elle reste plus menue que la Superb, l’Octavia se rapproche aujourd’hui très fort d’une limousine. Son profil et sa face avant lui donnent un caractère viril avec les blocs optiques bien dessinés qui se prolongent jusqu’à la calandre. La face arrière est sobre, mais avec une forte personnalité; sur la partie supérieure du coffre, on trouve les grandes lettres espacées du logo Škoda. Si l’Octavia ne peut être considérée comme une voiture sportive, son look lui donne cependant un caractère viril.

UN TABLEAU DE BORD QUI N’A RIEN À ENVIER AUX PREMIUMS. Les deux zones qui frappent en prenant place dans l’habitacle, c’est le volant lui-même et tout ce que l’on voit au travers de celui-ci. Mais on ne peut ignorer le nouveau grand écran central qui passe à un format de 13 pouces ainsi que les très nombreuses fonctions qui permettent une conduite plus sûre et plus détendue. Et nous pouvons citer ici les commandes du système audio au volant, la fonction MP3, le kit mains-libres Bluetooth, la radio numérique DAB, l’aide au démarrage en côte, le capteur de luminosité et de pluie…
On aime ou on n’aime moins, mais il faut savoir que la commande vocale fonctionne maintenant avec ChatGPT. Par contre, nous avons apprécié une molette sur le volant qui permet de zoomer sur l’écran.

DE L’ESPACE DANS L’HABITACLE. On ne sait pas comment ils s’y prennent chez Škoda mais, parmi toutes les voitures de longueurs plus ou moins identiques, c’est ici que l’on trouve le plus d’espace pour  les passagers… non seulement à l’avant, mais aussi à l’arrière, où les occupants pourront même, s’ils le désirent, croiser les jambes! Mais il n’y a pas que les passagers qui sont gâtés: le coffre met à la disposition des colis et bagages un volume de 600 litres!
Les sièges sont d’une qualité irréprochable tant pour le maintien du corps que pour le confort. Les matériaux et garnitures sont réalisés à partir de textiles recyclés ou, dans les versions supérieures, de cuir très agréable au toucher.

ESSENCE OU DIESEL SUR LA ROUTE. Comme nous l’avons mentionné plus haut, l’Octavia ne vise pas l’électrique. Pour l’instant, Škoda réserve sa formule électrique à l’Enyaq, disponible en une dizaine de versions de 286 chevaux ainsi qu’une petite ‘bombe’ de 340 chevaux.
Notre Octavia est disponible en essence ou en Diesel en 115 ou 150 chevaux… ou, en version RS de 265 chevaux. Cette semaine, c’est la 1.5 TSI de 150 chevaux Sportline que nous avons placé sous la loupe.
Même si l’Octavia n’est pas une voiture sportive, elle avance fort bien et son comportement est très dynamique: il ne lui faut que 8,5 secondes pour faire le zéro/cent et sa vitesse maximale monte jusqu’à 229 km/h… ce n’est pas rien! À titre de comparaison, l’Octavia de 115 chevaux demande deux secondes de plus pour le zéro/cent et commence à fatiguer vers les 200 km/h… un chiffre qui est bien au-delà des limites du Code de la route. À l’opposé, Škoda propose également son Octavia en version RS et là, on peut dire que ça déménage: il ne lui faut que six secondes et des poussières pour atteindre les 100 km/h, départ arrêté et elle peut grimper jusqu’à 250 km/h en vitesse de pointe.
On peut admettre que pour une familiale, les chiffres de notre TSI de 150 chevaux sont dans la toute bonne moyenne.  Ajoutons à cela un comportement routier très agréable qui bénéficie d’un châssis sport qui offre un comportement sérieux que l’on appréciera surtout sur des petites routes sinueuses.
C’est la fameuse boîte automatique DSG à sept rapports qui fait le travail sur les versions supérieures et nous trouvons dommage que les 115 chevaux doivent se contenter de la boîte mécanique à six rapports. Bien sûr, certains préfèreront encore pouvoir passer les vitesses à la main comme au bon vieux temps… mais ces nostalgiques se font de plus en plus rares.

AVEC LE PIED LÉGER, ON PEUT PARCOURIR JUSQU’À 900 KILOMÈTRES. Voici un chiffre dont aucune voiture électrique ne peut se targuer. C’est la raison principale pour laquelle, même si les choses évoluent, certains automobilistes restent encore et toujours fidèles à la voiture thermique. Avec le pied léger, cinq litres suffiront pour parcourir cent kilomètres. Comme le réservoir peut contenir 45 litres, le calcul est vite fait: avec un plein, notre Octavia est prête pour un long voyage de 900 kilomètres.  🔵

Sep 2024

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