SOUS LA LOUPE: LA STELVIO D'ALFA ROMEO NE VEUT PAS D'ÉLECTRIQUE… POUR L'INSTANT
@ John Ess
Depuis 2017, on peut voir la Stelvio sur nos routes. Il s’agit d’un SUV -le premier d’Alfa Romeo- qui a immédiatement conquis le cœur des Alfistes. Aujourd’hui, quatre motorisations sont proposées: la Quadrifoglio de 520 chevaux, deux Diesel de 160 et 210 chevaux… et celle que nous vous présentons aujourd’hui: la Stelvio 2.0 essence de 280 chevaux.
UNE RÉUSSITE PHYSIQUE. Depuis son arrivée dans les showrooms, la Stelvio a toujours été fort convoitée pour sa forte personnalité. Le modèle actuel a évolué, mais en toute discrétion. C’est la face avant qui a reçu les modifications les plus significatives: la signature lumineuse composée de trois éléments est particulièrement originale, même lorsque les phares sont éteints. Les quelques retouches apportées à la calandre et aux grandes prises d’air sont très discrètes, mais agréables à l’œil.
Alfa n’a pas oublié de revisiter également l’arrière de sa Stelvio et principalement les optiques qui reçoivent des nouveaux LED. Même à l’arrêt, on remarque que l’on a affaire à une belle sportive.
Pourquoi le constructeur n’a-t-il fait que peu de changements sur sa dernière Stelvio? La première raison est que l’ensemble de la caisse plait et est toujours bien d’actualité. La seconde est que ce modèle risque d’être le dernier avec moteur atmosphérique. Il y a donc peut-être déjà (probablement même) des versions électriques de la Stelvio dans les tiroirs d’Alfa Romeo. Et, pourquoi pas aussi une Stelvio hybride… pour un public encore réticent au 100% électrique? Cela permettrait de continuer à séduire les amateurs de conduite liées aux moteurs thermiques.
ET À L’INTÉRIEUR? Les matériaux et le confort se rapprochent très fort du premium. Il n’y a pas que le conducteur et son passager qui seront bien installés; à l’arrière également l’espace ne manque pas, ni pour les jambes, ni pour la garde au toit.
Tableau de bord, volant, console centrale, portières… tout est réalisé avec des matériaux de qualité et assemblés parfaitement. On appréciera la présence d’un tout nouveau combiné d’instrumentation numérique qui remplace les compteurs à aiguilles. Ce combiné numérique est associé à un écran tactile aisé à manipuler… mais, comme il y a de fort nombreux menus, une certaine période d’adaptation sera nécessaire pour jongler avec le système. Même si cet écran tactile répond à toutes les attentes de fonctionnement et de lisibilité, nous aurions apprécié une taille un peu plus importante; seulement 8,8 pouces, c’est nettement moins que la moyenne de la concurrence.
S’il y a un bel espace pour les passagers, il y en a également pour leurs bagages. Le coffre offre un volume de 525 litres et, avec les dossiers arrière rabattus, on obtient 1.600 litres.
Quels systèmes de confort trouve-t-on à bord? Quasi toutes les dernières formules d’aide à la conduite font partie de l’équipement standard, comme l’accès et le démarrage sans clé, les palettes au volant, l’aide au stationnement avant et arrière, la caméra de recul avec lignes de guidage dynamiques, la clim’ automatique bi-zone, les sièges avant sport et chauffants, le toit ouvrant panoramique, des ports USB-A et USB-C à l’avant et à l’arrière…
SUR LA ROUTE AVEC LE DEUX LITRES ESSENCE. Les gros rouleurs préféreront probablement les versions Diesel: Stelvio propose deux variantes, 160 ou 210 chevaux. Mais c’est la version essence de 2 litres et 280 chevaux que nous avons mis aujourd’hui sous la loupe. Et nous n’avons pas été déçus. Même si la Stelvio prend un peu de roulis dans les virages, son comportement reste très rassurant.
Sur route, la Stelvio ne procure que du plaisir. Elle est à la fois sportive, dynamique et confortable. Grâce à sa direction très précise, on se sent aussi très à l’aise sur les routes sinueuses. Toutefois, lorsqu’on est amené à circuler dans des petites rues étroites en ville ou pour certaines manœuvres de parking, on aurait apprécié un diamètre de braquage un peu moins grand.
La transmission intégrale est toujours un atout. Ce système -baptisé Q4 chez Alfa Romeo- distribue le maximum de puissance aux roues arrière dans des conditions de conduite normales. Mais, lorsque la voiture détecte du patinage aux roues avant, le système Q4 peut envoyer jusqu’à 50% du couple aux roues avant.
On peut certainement qualifier ce SUV de sportif. Ses 280 chevaux lui permettent de faire le zéro/cent en seulement 5,7 secondes et, en vitesse de pointe, la Stelvio arrive à 230 km/h.
Ce sont des chiffres particulièrement positifs pour un véhicule qui pèse quand même 1.690 kilos. Nous avons aussi apprécié la bonne insonorisation, tant sur voies rapides que sur mauvais revêtements.
Et la consommation? Ce n’est pas son point fort: en ville, on peut arriver à 9 litres mais, heureusement, sur route, la Stelvio peut se contenter de 7 litres/100 km.
LA GAMME ALFA ROMEO. Actuellement, le constructeur propose quatre modèles dans son catalogue: la toute nouvelle Junior, la Giulia, la Tonale et la Stelvio dont nous parlons ci-avant. Seule la Junior est disponible en 100% électrique; la Tonale, elle, peut être obtenue en Plug-in Hybrid.
Ce sera pour 2025 ou 2026? Nous avons entendu mille choses et leur contraire. Il a été annoncé qu’une nouvelle génération Stelvio 100% électrique devrait faire son apparition dans la seconde moitié de l’année prochaine. Mais nous avons également reçu diverses informations signalant qu’un certain nombre de prévisions devront être reportées. Ce dernier point concerne toutes les marques; pas uniquement les produits Stellantis. 🔵
Déc 2024