SOUS LA LOUPE: LA VOLVO XC40 RECHARGE TWIN FULL ELECTRIC
@ John Ess
Nous avons affaire ici à du lourd, du très lourd. Imaginez ce joli SUV de taille plutôt moyenne qui possède sous son capot une cavalerie de 408 chevaux: du jamais vu… ou presque! Et ces chevaux ne dorment pas: ils permettent à notre XC40 de se taper le zéro/cent en moins de cinq secondes. Et lorsqu’on sait que, en plus, on bénéficie des quatre roues motrices, on peut affirmer que l’on se rapproche de la perfection.
CLASSIQUE OU ÉLECTRIQUE? Le XC40 n’est pas disponible uniquement en électrique, puisqu’une dizaine de versions thermiques ou PHEV, hybrides, figurent au catalogue, de 129 à 408 chevaux et de 31.000 à 61.000 euros… eh oui, du simple au double. Différentes finitions existent mais, on le sait, la qualité et la finition du produit Volvo sont toujours au top et les différences concerneront dont exclusivement l’utilisation que l’on souhaitera exiger de son XC40. Si certains automobilistes rêvent du tout électrique, d’autres ne veulent absolument pas en entendre parler. Et ils ont chacun leurs ‘bons’ arguments. Tout dépendra du nombre de kilomètres à ‘avaler’ en une seule étape, des emplacements aisés ou non des bornes de recharge, de l’envie ou non de la manipulation des câbles…
LA TOUTE PREMIÈRE FULL ÉLECRIQUE DE VOLVO. Le constructeur suédois a fait savoir que dès 2025 (nous y sommes bientôt), plus d’une voiture qui sortira de leurs chaînes devra être électrique. Comme ce XC40 est le tout premier de la série, il y a encore du pain sur la planche! Mais nous sommes certains que Volvo dispose de tous les arguments pour atteindre ses objectifs. Et, d’ici là, nous espérons que les prix des électriques auront pu être quand même légèrement revus à la baisse.
Un premier pas est déjà fait pour réduire le prix d’achat de ce SUV électrique. Plutôt que de maintenir les deux moteurs -situés l’un sur l’essieu avant, l’autre sur l’arrière- un modèle plus soft à un moteur de 231 chevaux est également proposé. Même si les performances sont moindres, la voiture reste dynamique et, surtout, le prix a pu être raboté de 20%.
À UTILISER AU QUOTIDIEN. En dehors des grands rouleurs, le Belge moyen fait rarement plus de 50 kilomètres par jour avec son auto. S’il dispose d’une simple prise domestique chez lui ou à son lieu de travail, il n’aura donc aucun souci à se faire. Les questions se posent lors des week-ends ou vacances. Comme ce sera le cas pour tous les véhicules 100% électriques, il sera utile de garder un œil sur les stations de recharge que l’on pourra trouver sur le trajet programmé. Deux ou trois arrêts d’une petite demi-heure pour des trajets de plus de mille kilomètres, c’est une très bonne chose qui permet au conducteur de reprendre des forces.
Mais qu’en est-il des distances réelles. Vraiment réelles! Tous les constructeurs engagés dans l’électrique annoncent des autonomies WLTP… qui, hélas, ne correspondent pas du tout à la réalité et risquent de les décrédibiliser inutilement.
À quoi cela sert-il de mentionner partout le protocole WLTP (Worldwide Light vehicles Test Procedures) si les chiffres réels sont de 25 à 50 (!) % inférieurs. Et ce ne sont pas les ténors de la route qui nous démentiront: l’autonomie annoncée par Tesla Model Y est de 507 kilomètres (WLTP)… mais l’autonomie mesurée n’est que de 382 kilomètres. La VW ID.4, elle, annonce 520 km pour n’en réaliser que 330 et la Jaguar i-Pace passe de 470 km (annoncé) pour arriver à 311 au final!
Mais notre XC40 Twin ne fait pas mieux: même s’il ne nous laisse pas en rade trop rapidement, il annonce 416 km (toujours WLTP) pour arriver en bout de course à seulement 285 km… soit 30% de différence! Mais il s’agit là de la seule ombre au tableau et, pour ceux qui parcourent régulièrement moins de deux cent kilomètres par jour, ce sera un régal.
RECHARGE À DOMICILE BIEN SÛR POSSIBLE. Une simple prise domestique peut dépanner lorsqu’on n’est pas trop pressé mais tout possesseur d’un véhicule électrique en général et d’un XC40 en particulier aura tout intérêt à faire installer chez lui une Wallbox pour obtenir un résultat nettement plus rapide.
Lorsqu’on s’arrête à une borne pro Ionity, une recharge jusqu’à 85% ne demande qu’une bonne demi-heure.
UN INTÉRIEUR COSSU ET AGRÉABLE. Personne ne poussera un Waouaw d’admiration en pénétrant dans l’habitacle: tout y est élégant et qualitatif mais sans fioritures inutiles. On remarque immédiatement que l’on se trouve à bord d’une voiture qui est bien dans le coup avec un superbe écran central. Maintenant, c’est Google qui gère le système d’info-divertissement et aussi son assistant vocal Google Maps et diverses applications disponibles sur Google Play Store.
La simplicité est de mise: le XC40 devient complice de son pilote. Celui-ci peut s’approcher de son véhicule, clefs en poche et entre tout naturellement dans l’habitacle. Pas besoin de clef ni de bouton de démarrage: il suffit de placer le pied sur la pédale de frein et de passer en position « D ». Quoi de plus simple et de plus convivial?
UN COMPORTEMENT ROUTIER FIABLE. Les quatre roues motrices, c’est déjà particulièrement rassurant surtout pour une auto qui offre de telles performances. Malgré son poids de plus de deux tonnes, le XC40 reste agile et adhère fièrement à la route! La répartition des masses y est pour quelque chose: un moteur à l’avant, l’autre à l’arrière et des batteries en position idéale pour le centre de gravité.
Plus besoin de frein… enfin, presque. Comme c’est de « mode » actuellement dans de nombreuses voitures électriques, il est possible de de rouler en « one pedal ». Tout se passe avec le pied droit qui presse plus ou moins sur la pédale d’accélérateur. Pour avancer, tout se passe ‘normalement’, il suffit de pousser le pied droit. Mais pour ralentir, inutile de bondir sur le frein: soulever le pied droit de la pédale suffit. Le ralentissement est flagrant. Mais deux positions peuvent se présenter: soit il n’y a pas lieu de ralentir trop et, dans ce cas, on maintient légèrement le pied sur l’accélérateur pour doser la décélération… soit un obstacle survient et, pour un ralentissement violent, on utilise alors quand même la pédale de frein. Cette éventualité ne se présentera que dans des cas extrêmes et l’on peut aisément faire de longs trajets sur route ou traverser une ville comme Bruxelles sans toucher au frein… 🔶