SOUS LA LOUPE: LE NISSAN JUKE HYBRID VIENT DE FRANCHIR UN CAP

Le Juke de seconde génération nous a été présenté il y a déjà deux ans et nous le connaissons bien. Mais on ne le trouvait au catalogue qu’en motorisation essence de 114 chevaux. Pas mal, mais Nissan a franchi un nouveau cap en proposant aujourd’hui son SUV urbain en version hybride non rechargeable avec 143 chevaux et de nombreuses améliorations qui rendent la vie à bord encore plus agréable.

QUE TROUVE-T-ON SOUS LE CAPOT? Ce sont deux moteurs qui font le travail. Bien sûr un atmosphérique essence qui développe 94 chevaux ainsi qu’un électrique de 49 chevaux. Sans oublier l’alterno-démarreur de 20 chevaux alimenté par une batterie lithium-ion de 1,2 kW. Difficile de s’y retrouver dans tous les chiffres des véhicules hybrides, mais le tout est de savoir que, lorsqu’on mélange les différentes données, on obtient 143 bons chevaux, ce qui permet de déplacer les 1.335 kilos de notre Juke avec agilité.

EN VILLE, ON ROULE EN ÉLECTRIQUE. C’est clair, l’hybride c’est un peu de thermique par çi et un peu d’électrique par là. Mais autant faire le bon choix au bon moment et c’est ce que propose la Juke: lorsque le mode ‘EV’ est activé, il est possible de parcourir d’office les trois premiers kilomètres en tout électrique… donc en zéro émission. Le système peut également privilégier l’électrique en agglomération ou en conduite à vitesse réduite. Bien sûr, il faut jouer le jeu et ne pas appuyer lourdement sur la pédale de droite à la moindre occasion. Ceci peut fonctionner parfaitement tant que l’on ne dépasse pas la vitesse d’environ cinquante km/h.).
En dehors de la réduction de CO₂, tout l’intérêt de ce système concerne la consommation. Avec la Juke trois cylindres essence de 114 chevaux, il fallait se baser sur ± 7 litres d’essence aux 100 kilomètres. Le moteur quatre cylindres, assisté de l’électricité, monte à 143 chevaux et la consommation a pu être revue à la baisse: l’hybride ne consomme que ± 5,5 litres aux 100 kilomètres… soit un gain de l’ordre de 20%.

UNE CONDUITE ‘ONE PEDAL’? Nissan a été le précurseur de la conduite One Pedal avec sa Leaf que nous connaissons déjà depuis une dizaine d’années. Il aurait été anormal que les nouveaux modèles de la marque ne profitent pas de ce système. Comment ça fonctionne? Rien de compliqué: après quelques kilomètres déjà on a tout compris… et après quelques dizaines de kilomètres, on n’a vraiment plus envie de s’en passer.
Sauf si l’on doit piler net, on n’utilisera plus la pédale de frein. Pour ralentir, il suffit d’appuyer moins fort ou plus du tout sur l’accélérateur… et la voiture gère en fonction de la pression du pied droit.  Ce système n’a pas été mis au point uniquement pour le plaisir du conducteur, mais aussi et surtout pour permettre d’optimiser la recharge de la batterie.
Leaf et Juke ne voient toutefois pas les choses de la même manière. Alors que le système One Pedal permet à la Leaf de ralentir jusqu’à l’arrêt complet, la Juke offre une belle décélération jusqu’à ± 7 km/h. Mais ralentir de 120 km/h à 7 km/h -même en descentes- sans avoir besoin du frein, ce n’est pas mal! Pourquoi cette différence? Il paraît que des clients trouvaient la décélération jusqu’à zéro un peu trop brusque… Ce n’est pourtant pas notre ressenti.

UN GRAND PLAISIR SUR LA ROUTE. Non, le Juke n’est pas une sportive, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. Toutes les manœuvres, démarrages, dépassements et autres peuvent s’effectuer avec vivacité. Le zéro/cent, par exemple, est couvert en dix secondes. De nombreuses autres -électriques, hybrides ou thermiques- font mieux, mais les 143 chevaux permettent de se placer toujours exactement où on le souhaite dans le trafic. La vitesse de pointe quant à elle frise les 170 km/h, ce qui est largement suffisant pour évoluer en sécurité sur nos routes. Les suspensions (Mc Pherson à l’avant et semi-rigide à l’arrière) font du bon travail et permettent de se sentir toujours bien à l’aise même sur des petites routes sinueuses.

CINQ PLACES À BORD. À l’avant, les places sont généreuses et, à l’arrière, deux adultes pourront voyager confortablement. Oui, le Juke peut emmener cinq personnes à son bord, mais le passager central arrière pourra se sentir un peu à l’étroit pour les longs trajets.
Le conducteur a devant lui un fameux tableau de bord, bien dans l’air du temps avec tout ce qu’il faut pour voyager heureux: une tablette tactile de 8 pouces simple d’utilisation et de nombreuses indications ou services relatifs entre autres au fonctionnement hybride. La caméra de recul, l’ouverture et démarrage sans clé, la clim’ automatique, les services ‘Nissan Connect’ font partie de l’équipement standard.
L’espace à bord? En plus de la console centrale, on trouve de nombreux rangements, tant à l’avant qu’à l’arrière et c’est un coffre de 354 litres qui accueille les bagages. Il y en avait 422 dans la Juke thermique (soit 68 litres de plus), mais bon, il faut bien caser la batterie quelque part… Heureusement, s’il n’y a pas trop de monde à bord et avec les dossiers des sièges arrière rabattus, le volume du coffre peut passer à 1.237 litres. Là, on est à l’aise!  🔵