SOUS LA LOUPE: MAZDA N'OFFRE PAS QUE DE BELLES PERFORMANCES À SA NOUVELLE CX-80 PHEV
@ John Ess
Cette nouvelle grande, très grande Mazda a de nombreux arguments mais -comme les neuf autres modèles de la marque- ne propose pas de VE dans son catalogue. Aujourd’hui, la priorité est donnée à l’hybride et il faudra attendre encore un peu pour voir de près la ‘6e’, première 100% électrique de la marque.
LE CHOIX ENTRE PHEV ET MHEV. Pour ceux qui ne maîtrisent pas encore ces acronymes, PHEV signifie Plug-in Hybrid Electric Vehicle. Et MHEV se rapporte à Mild Hybrid Electric Vehicle. Au niveau pratique, le conducteur d’un MHEV n’a aucun souci à se faire concernant la recharge électrique. Pas de câbles: c’est le moteur thermique qui, en roulant et surtout en freinant injecte de l’énergie dans le système électrique de la voiture. Cela aide un peu au comportement et permet aussi de limiter légèrement la consommation.
La CX-80 MHEV de Mazda est une bonne 3.3 Diesel de 254 chevaux. Mais celle que nous avons mis sous la loupe pour vous cette semaine est la CX-80 PHEV de 327 chevaux. Celle-ci nécessite un processus de recharge qui permet de rouler une cinquantaine de kilomètres sans carburant fossile.
Alors, si la plupart du temps, on ne fait qu’une cinquantaine de kilomètres par jour, il sera possible de ne rouler quasi qu’à l’électricité. Pour que cela marche, il sera nécessaire d’être attentif et de penser à bien faire le plein soit à son domicile, soit sur son lieu de travail. Bien sûr, les bornes dans les stations feront également l’affaire. En tout état de cause, inutile de stresser, lorsque la batterie est vide, le moteur thermique reprend immédiatement le contrôle en toute sérénité.
LA CX-80 A UNE ‘PETITE’ SŒUR. On la connaît bien: il s’agit de la CX-60 qui fait 26 centimètres de moins que la CX-80. Avec un empattement plus important, il a été possible de valoriser la CX-80, par l’ajout d’une troisième rangée de sièges offrant deux places supplémentaires permettant de voyager à sept… à condition que ces places arrière soient occupées par des enfants ou personnes de très petite taille.
Comme on ne voyage pas systématiquement à sept, il est possible de ranger les sièges de la troisième rangée dans le plancher et, sous cette configuration, on obtient un coffre énorme de 566 litres… et même 687 litres. En effet, la deuxième rangée peut coulisser de 12 centimètres pour apporter ce volume complémentaire.
Dans le cockpit, les matériaux utilisés et les assemblages sont de parfaite qualité et offrent une ambiance cossue à l’habitacle. L’aspect est très élégant et on peut avoir accès à tous les accessoires de manière instinctive. Derrière le volant, le conducteur à vue sur tous les compteurs et, au centre du tableau de bord, on trouve l’écran d’infodivertissement.
SÉCURITÉ ET CONFORT AVANT TOUT. Peu de voitures, même les plus prestigieuses, offrent autant de systèmes de sécurité et d’aide à la conduite que notre Mazda CX-80. Et nous pouvons citer l’assistant de conduite dans les embouteillages, l’alerte de baisse de vigilance du conducteur, la surveillance des angles morts, l’assistance au maintien de voie, le contrôle de descente, l’avertissement de sortie du véhicule en cas d’approche du trafic par l’arrière…
C’est tout? Non: Mazda a prévu encore de nombreuses protections, comme l’aide anticollision en ville avec détection des cyclistes et piétons, l’aide aux intersections, l’anticollision du trafic transversal avant et arrière… Avec toute cette panoplie, il devient difficile, très difficile, de provoquer un accident!
LA MAZDA CX-80 AIME LA ROUTE. Avec ses cinq mètres de long, il ne sera pas spécialement aisé de trouver des places de stationnement en ville. Mais c’est un choix: on sait que la XC-80 n’est pas une citadine. Sur route, tout se passe très bien, même si sur mauvais revêtements la suspension peut se montrer un peu dure… heureusement, les sièges très confortables permettent d’agrémenter les trajets. Si tout se passe bien sur route, il faut savoir que notre CX-80 se sent aussi très à l’aise sur les chemins de campagne; ses quatre roues motrices font du très bon travail.
Et la consommation? En marquant une préférence pour les trajets courts, lorsque le chargement d’électricité est fait, la XC-80 pourra se contenter de moins de deux litres aux 100 kilomètres. Mais, si on ne passe pas par la borne de charge après ±50 kilomètres, le moteur thermique se mettra en marche et, dans ce cas, il faudra tabler sur une consommation de ±8,5 litres.
Au niveau des performances, on est dans le bon. Pour déplacer plus de deux tonnes, il faut des chevaux. Et la CX-80 PHEV en a sous le capot. Comme mentionné plus haut, ce sont 327 bons chevaux qui font le travail et qui permettent des pointes jusqu’à 195 km/h et un zéro/cent en 6,8 secondes.
Au niveau des prix, très étrangement, il n’y a que 100 euros de différence entre la 2.5 PHEV et la 3.3 Diesel MHEV. Il faudra débourser 60.290€ pour la première et 60.190€ pour la seconde. Selon nos informations, 70% des acheteurs miseraient davantage sur la PHEV.
Mar 2025