SOUS LA LOUPE: MERCEDES C 300 e, L'HYBRIDE AVALEUSE DE KILOMÈTRES
@ John Ess
C’est sa version break que nous vous présentons aujourd’hui. Une fameuse voiture de 4,70 mètres de long et plus de deux tonnes, mais qui se montre pourtant particulièrement agile. Un de ses grands points forts concerne son autonomie: alors que la plupart des autres hybrides rechargeables flirtent autour des 50 kilomètres, notre C 300 e peut arriver -et même dépasser- les 100 kilomètres sans consommer une goutte d’essence. De quoi donner ses lettres de noblesse à l’hybride rechargeable.
HYBRIDE RECHARGEABLE VS 100% ÉLECTRIQUE. Comment faire son choix? Les bonnes électriques, comme les Mercedes ‘EQ’ permettent de parcourir de jolies distances en toute confiance, mais en fin de course, le problème du ‘plein’ se pose toujours. Si cela ne pose aucun problème en terrain connu, on peut rencontrer certaines difficultés sur des routes inconnues. Et il faut que les bornes soient en état de fonctionner et libres.
On roulera plus cool à bord d’une hybride rechargeable. Même si celle-ci offre une autonomie électrique moindre, lorsque la batterie est à plat, le moteur thermique prend automatiquement le relais. Avec une wallbox à son domicile ou sur son lieu de travail, il sera donc toujours possible de rouler quasi exclusivement en électrique. Seuls les gros rouleurs conserveront leurs habitudes des moteurs thermiques.
Et il n’est même pas absolument nécessaire de faire installer une wallbox chez soi: en 14 heures (une bonne nuit), on fera le plein sur une prise domestique… alors que 3 heures suffiront sur la wallbox. Lors des plus grands déplacements, soit on fera une partie du trajet en essence… soit il suffira de faire une petite halte d’une demi-heure pour recharger la batterie à 80%… et poursuivre sa route en silence et en douceur.
UN HABITACLE SILENCIEUX ET PRÉSENTÉ AVEC GOÛT. Il faut être très difficile pour ne pas apprécier le confort et la présentation de l’habitacle d’une Mercedes. Cette C 300 e ne fait pas exception: le conducteur a devant lui un tableau de bord qui offre toutes les informations souhaitées et il tient dans les poings un volant avec double branche horizontale reprenant de nombreuses commandes directes. L’écran central est énorme et peut être configuré de diverses manières pour s’adapter aux désirs et habitudes du (ou des) conducteur(s).
Sièges chauffants, il y a. Système multimédia avec navigation, il y a. Caméra de stationnement, il y a. Régulateur de vitesse, bien sûr, il y a aussi. Et l’airbag central est également de série.
Rien ne trainera à bord de la C 300 e: il y a des vide poches en pagaille pour tous les petits objets quotidiens. Mais après l’habitacle, passons au coffre. Dans un break on dispose toujours de plus d’espace que dans la berline et Mercedes nous offre ici un beau volume 490 litres, qui n’est déjà pas mal; mais avec les dossiers de la banquette arrière rabattus, on arrive à 1.510 litres, de quoi effectuer un petit déménagement. Seule ombre au tableau: dans notre version hybride rechargeable, la batterie impose un plancher de coffre légèrement surélevé qui fait l’impasse sur un volume de rangement sous le plancher. Donc, hélas, pas d’espace pour loger les câbles qui seront parfois un peu gênants parmi les valises ou autres objets.
DES ARGUMENTS DE SPORTIVE. Quand on peut annoncer un chiffre de 6,1 secondes pour faire le zéro/cent avec une masse de 2.125 kilos à déplacer, on sent immédiatement que l’on a affaire à du sérieux. Et, si on garde le pied droit enfoncé, la machine ne s’arrêtera qu’à un bon 240 km/h. Combien de ‘sportives’ peuvent revendiquer de tels chiffres?
Toutefois, pour désigner une sportive, il n’y a pas que les performances qui comptent. La suspension, la direction, les réactions en virages sont des éléments déterminants. Ce que l’on appréciera davantage dans le comportement de la C 300 e, c’est sa souplesse et son confort dus à sa suspension pneumatique de série. La vie de cette hybride n’est pas faite d’accélérations foudroyantes et de virages en dérapages contrôlés. Ceux qui recherchent quand même la sportivité, pourront faire le choix du mode Sport. Cette option n’enlèvera rien au confort général, mais risque d’augmenter légèrement la consommation… et donc l’autonomie.
En tout état de cause, le nom de ‘sportive’ ne peut être revendiqué que par des cabrios, des coupés et certaines berlines. Ce n’est pas le terme qui vient à l’esprit lorsqu’il s’agit d’un SUV… ou d’un cabrio. Mais ceci n’a rien à voir avec l’agrément de conduite.
À ce sujet, notons que la conduite est valorisée par le ‘one pedal’, ce qui permet une récupération supplémentaire d’énergie. 🔴
