SOUS LA LOUPE: UN SUV DS 7 E-TENSE QUI NE DORT PAS SUR SES LAURIERS…


@ John Ess

Alors que les grosses marques allemandes proposent une trentaine de modèles dans leur catalogue (Audi, BMW, Mercedes…), la Premium française DS n’en présente que quatre: les petite et moyenne DS 3 et DS 4 ainsi que les grands formats SUV DS 7 et la berline DS 9.
Après quatre années de succès sur les routes, le DS 7 nous offre une seconde version qui a bien évolué, même si les différences de profil sont minimes. C’est l’avant et l’arrière qui ont subi les plus élégantes retouches.

POURQUOI S’APPELAIT-IL ‘CROSSBACK’? On peut se poser la question. Lorsqu’on achète une voiture, on s’associe immanquablement à son histoire, à ses origines. La marque française se vend bien sûr hors de l’hexagone, mais ce terme anglais n’était pas vraiment adapté à un véhicule de classe et pouvait faire penser davantage à un baroudeur. La maison mère a donc décidé de supprimer purement et simplement le terme Crossback pour sa DS 7 E-Tense.
Dans la nouvelle version, à l’arrière, immédiatement au-dessus du logo ‘DS’, on trouve un mot bien français: DS Automobiles. Celui-ci, présenté en lettres capitales chromées, prend toute la largeur du coffre, et s’intègre très bien entre les feux arrière  
À l’avant, la nouvelle calandre est vraiment imposante et est composée de plein de petits losanges… mais c’est aussi l’originale nouvelle signature verticale qui attire l’attention. Difficile de ne pas apprécier! Même s’il ne s’agit pas d’une révolution, le restylage de l’ancien Crossback est une réussite.

À L’INTÉRIEUR, RIEN NE MANQUE. Confort? Parfait… Coup d’œil? Réussi… Technologie? Tout y est. Alors que la première version nous apportait déjà tout ce qu’un conducteur exigeant est en droit d’attendre, le nouveau DS 7 monte encore en gamme et nous offre l’un des plus agréable cockpit du marché. L’un des plus complet aussi.
Pour le multimedia, l’écran central s’élargit tout en restant très bien intégré dans le tableau de bord. Rien à voir avec certains grands écrans qui semblent avoir été ajoutés par-dessus le tableau de bord. Son usage est très intuitif et peut être commandé par un simple balayage du doigt, comme pour un smartphone. Et l’équipement de série n’est pas triste: on trouve l’appel d’Assistance et d’Urgence localisés, l’aide au démarrage en côte, l’allumage automatique des phares, les freins de stationnement électrique automatique… et c’est tout? Ben non, il y a aussi le capteur de pluie, la commande vocale pour de nombreuses actions, le démarrage sans clé, le limiteur et régulateur de vitesse et, bien sûr, le système d’accès sans clé. Tout ça, dans le réel confort qui fait la réputation des DS,
 Si nous avons apprécié l’ergonomie générale et l’utilisation de l’ensemble des commandes, nous aurions quand même préféré un accès direct pour le réglage de la température; en passant les menus, il y a risque de quitter la route des yeux?

TROIS HYBRIDES ESSENCE ET UN DIESEL. Pour Campus, c’est la version hybride de 225 chevaux que nous avons testée. Une traction qui a du répondant. Mais ceux qui en veulent davantage peuvent viser un moteur de 300 chevaux… ou alors carrément de 360 chevaux et en quatre roues motrices. En vitesse de pointe, le 360 chevaux ne fait ‘que’ 10 km/h en plus que notre 225 chevaux (235 km/h cf. 225)… mais en accélérations, le 360 chevaux se contente de 5,6 secondes pour se taper le zéro/cent. Quasi des performances de sportive malgré un poids quand même assez élevé.
Pour les gros rouleurs, DS a prévu un Diesel BlueHDi de 130 chevaux qui est bien sûr un peu moins performant, mais qui ne traîne cependant pas sur la route: 195 km/h en pointe et 10,7 secondes pour le zéro/cent.

SUR LA ROUTE AU VOLANT DU DS 7 E-TENSE 225 CHEVAUX. Le bon moteur thermique 1.6 développe 180 chevaux. Il est plus que soutenu par son moteur électrique de 110 chevaux pour obtenir une puissance cumulée de 225 chevaux. Malgré son poids à vide de 1.760 kilos, il se comporte très bien même en virages sur petites routes. Le châssis demeure rigoureux et permet des virages bien à plat et, même sur mauvais revêtements, le confort reste une priorité. Le pilote peut faire son choix parmi trois modes de conduite, en fonction de la route ou de son humeur du jour. Activé par défaut, le mode ‘Zéro Émissions’ est idéal pour circuler en ville. On peut ainsi parcourir un bon 50 kilomètres en ville sans rejeter le moindre gramme de CO2.  Le mode ‘Hybride’ est le plus intéressant pour économiser de l’énergie (et donc de rouler plus loin). Avec le mode ‘Sport’, le moteur thermique donne tout son potentiel en se faisant booster par le moteur électrique.
Il est intéressant de savoir que le conducteur peut activer la fonction ‘E-Save’ qui lui permet de réserver dix ou vingt kilomètres pour circuler en mode 100% électrique. Très utile pour pouvoir circuler dans certaines zones réservées aux véhicules non-thermiques.
La position ‘B’ du levier de vitesses permet la conduite à une pédale; à chaque lever de pied de l’accélérateur, le véhicule ralentit en récupérant l’énergie, ce qui améliore l’autonomie.
Avec sa belle réserve de puissance, notre DS 7 225 peut faire le zéro/cent en 8,9 secondes. Ceci n’a rien d’exceptionnel mais se situe dans la bonne moyenne et, en pointe, il est possible d’atteindre les 225 km/h.
Si l’on veut profiter au maximum de ce beau véhicule hybride, autant passer le moins souvent à la pompe. Ceux qui ne parcourent que cinquante kilomètres par jour (ils sont nombreux) auront donc tout intérêt à faire le plein de kW chaque soir. Cela prendra sept heures sur une prise domestique ou seulement deux heures sur une Wallbox.  🔵

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