SOUS LA LOUPE: UNE F-TYPE R QUI FAIT DE L'OMBRE AUX SUPERCARS
@ John Ess
Malgré sa couleur printanière jaune ‘Sorrento’, cette nouvelle Jaguar ne peut cacher son caractère impétueux. Mais ce ‘monstre’ peut se montrer très civilisé et, contrairement à la plupart des supercars peut être utilisé au quotidien sans la moindre contrainte. Son physique fait immanquablement tourner les têtes, comme ce fut le cas des célèbres Type E produites de 1961 à 1975 suivies par les XJS de 1975 à 1996.
Jaguar s’est toujours positionné non seulement comme voiture luxueuse de grande classe sans esbroufe mais aussi comme sportive avec, à l’époque, Juan Manuel Fangio au volant de la Type C.
COUPÉ OU CABRIOLET? À VOUS DE CHOISIR. C’est le Coupé que nous vous présentons ici. Les amateurs de cheveux au vent apprécieront également le Cabrio mais il faut savoir que la F-Type est disponible en roadster et non en spider. Ce qui signifie que l’habitacle comprend les deux sièges avant, sans plus. L’élégance et la ligne ont tout à y gagner mais, côté pratique, il se peut qu’il y ait parfois un manque d’espace. Pas spécialement pour embarquer des passagers complémentaires, mais pour des petits paquets ou objets que l’on aimerait déposer à l’arrière. Le moindre attaché-case ou similaire doit donc obligatoirement se placer dans le coffre si les deux sièges sont occupés. Il s’agit d’un choix… valable pour tous les spiders ou coupés deux places.
MAIS DE LA PLACE, IL Y EN À BORD. Malgré sa ligne fuyante, le conducteur et son passager ne se sentiront pas à l’étroit dans le coupé F-Type. Il faut savoir que ses cotes sont généreuses: près de 4,5 mètres de long (de nombreuses berlines font moins) et plus de 1,90 mètre de large. L’accès est facilité par de larges portières et, une fois installé, le confort et le maintien sont parfaits. Pour les petits objets et, compte tenu du manque de banquette arrière, nous aurions apprécié un vide-poches complémentaire sous la console centrale. Mais les autres endroits remplissent déjà bien leur rôle: on trouve des zones de rangement dans les portières, sous l’accoudoir central et dans le tableau de bord face passager.
On s’en doute, le volume du coffre est plus restreint que celui d’un SUV ou d’une berline mais pour seulement deux personnes, les 310 litres seront suffisants pour recevoir les bagages nécessaires à un agréable voyage.
SOUS LE CAPOT, CE N’EST PAS TRISTE. Des F-Type, il n’y en a pas qu’une. Sous le long, très long capot, on a le choix entre plusieurs moteurs. Le plus « petit » fait 300 chevaux, ce qui n’est déjà pas mal. On monte d’un cran avec la P450 et on arrive à 450 chevaux… ce qui est énôôôrme. Et cette variante peut être commandée en deux ou quatre roues motrices. Mais, pour aller titiller les supercars, Jaguar a ajouté encore une fameuse cavalerie sous le capot de sa plus forte F-Type. Combien de chevaux au total? Devinez: 575… ouille, ça fait mal! Ces différentes variantes sont disponibles bien sûr tant pour le coupé que pour le spider. Et, quelle que soit la version, c’est toujours une super boîte à huit rapports qui fait le travail.
LA F-TYPE A ÉTÉ LANCÉE EN 2013. Rien de nouveau donc sous le soleil… mais bien du nouveau sous le capot et dans l’habitacle. Les moteurs ont évolué positivement; celui qui nous concerne aujourd’hui -le P575 Auto AWD R- permet de se taper le zéro/cent en seulement 3,7 secondes et peut atteindre les 300 km/h en pointe… de quoi faire friser la moustache du gendarme! En conduite normale, la consommation se situe quand même un peu au-dessus de la moyenne et il faut compter un bon 10 litres aux 100 km sur route pour monter à ± 15 litres en ville.
Il y a aussi du nouveau à bord. Ce n’est pas la révolution, puisque tout était déjà remarquable en présentation, confort et qualité, mais l’évolution numérique apporte de nombreuses facilités. Le bloc d’instruments de 12,3 pouces comprend un affichage paramétrable ainsi que des nouvelles fonctionnalités de connectivité.
Si la ligne générale reste inchangée, le museau du félin a été retravaillé avec une calandre qui a pris du volume et, surtout, des phares qui ont été étirés sur le haut des ailes.
Contrairement à ce que l’on trouve sur certains modèles de certaines marques, l’équipement à bord est exhaustif. Cette Jaguar n’a besoin d’aucune option pour être agréable à tous moments.
UN COMPORTEMENT QUI FAIT RÊVER. Direction bien assistée, sièges confortables et suspension active: il n’en faut pas davantage pour apprécier les déplacements en F-Type R dès les premiers kilomètres. Et, comme la pédale d’accélérateur est bien dosée, si on la caresse intelligemment, il n’est pas difficile de passer d’une conduite de bon père de famille à une conduite carrément sportive pour se positionner toujours avec précision dans le trafic. Une voiture qui ‘déménage’ comme notre P575 doit pouvoir s’arrêter dans les meilleures conditions. Jaguar a été le pionnier des disques sur les quatre roues et la F-Type ne fait bien sûr pas exception. Même des ralentissements puissants sur routes sinueuses ne posent aucun problème et les quatre roues motrices contribuent à maintenir la voiture dans la trajectoire voulue en toutes circonstances. 🔶
