THE SINNER… ROMAN DEVENU SÉRIE SUR LE PETIT ÉCRAN
@ Charly
Ce roman, traduit de l’allemand par Jacqueline Chambon, va plonger le lecteur dans une ambiance glauque et parfois même malsaine. Va falloir s’accrocher pour s’enfoncer dans ce thriller psychologique dont les premiers chapitres s’attachent à planter le décor d’un crime qui, au départ, ne laisse planer le moindre doute sur l’assassin. En fait une femme du nom de Cora qui avoue d’entrée de jeu à la police qu’elle est bien la coupable.
CORA BENDER, LA COUPABLE, EST À PRIORI, une femme sans histoire. Pourtant, en ce bel après-midi ensoleillé, alors qu’elle pique-nique au bord d’un lac en compagnie de son mari et de leur petit garçon, elle va commettre l’irréparable. Alors qu’elle est en train d’éplucher une pomme pour son fiston, elle se lève soudain, se dirige vers un groupe de jeunes gens qui comme elle profite de ce temps magnifique, et s’en va poignarder à plusieurs reprises l’un d’entre eux.
À L’ARRIVÉE DE LA POLICE DÉPÊCHÉE SUR LES LIEUX, Cora avoue sans hésitation son crime, suivie en cela par des dizaines de témoins qui affirment, d’un commun accord, l’avoir bien vue tuer la victime. Pourtant, le commissaire Rudolf Grovian, chargé de l’affaire, refuse de boucler si facilement ce dossier qui paraît toutefois bien évident. Il veut d’abord et avant tout connaître ce qui a poussé cette mère respectable à perpétrer un tel acte.
COMMENCE ALORS UNE PLONGÉE VERTIGINEUSE ET FASCINANTE dans l’âme tourmentée de Cora, mais aussi dans le passé plus que sombre d’une famille entièrement tournée vers sa sœur atteinte d’une maladie rare. Et l’inspecteur de découvrir peu à peu une femme dévastée physiquement et mentalement ayant connu une vie plus que compliquée entre une mère baignant dans la religion et une sœur gravement malade.
AU-DELÀ, LE QUESTIONNEMENT DE RUDOLF GROVIAN va obliger Cora à replonger dans un passé aussi sordide que malsain. L’occasion pour elle d’y aller de mensonges et d’omissions dans ce qu’elle veut bien livrer à l’inspecteur. L’occasion aussi pour le lecteur de se perdre en chemin. Et ce d’autant plus que les autres personnages de ce récit ont tous des griffes sur leurs cornes. De quoi les voir rapporter des mensonges sous forme de vérité, et des vérités comme étant des mensonges. Va falloir demeurer bien attentif pour saisir le vrai du faux! 🔶
‘The Sinner’, de Petra Hammesfahr chez Babel noir