SOUS LA LOUPE: LE TOUAREG, REVU ET ENCORE AMÉLIORÉ APRÈS 22 ANS DE BONS ET LOYAUX SERVICES
@ John Ess
Depuis la Coccinelle, Volkswagen n’arrête pas de nous étonner avec une gamme de classiques thermiques, de futuristes électriques… sans oublier les hybrides, comme le nouveau Touareg eHybrid. Celui-ci est le plus costaud et le plus luxueux SUV de la marque, mais il ne fait pas dans l’extravagance.
LES MODIFICATIONS PHYSIQUES. Les connaisseurs remarqueront un certain nombre d’adaptation extérieures. À l’avant, on appréciera un bouclier élargi et une calandre qui fait toute la largeur de la face pour rejoindre les feux. Ceux-ci sont nettement plus racés et de la technologie la plus récente: des LED matriciels HD IQ.Light. Sans être agressives, les prises d’air inférieures ont été agrandies.
À l’arrière, les feux classiques ont été remplacés par un bandeau lumineux qui s’étend sur toute la largeur du hayon, de part et d’autre du logo VW. Cet habillage agréable à la vue reste lumineux, même de jour lorsque les phares sont éteints.
Lorsqu’on circule la nuit, en dehors des agglomérations, les projecteurs peuvent rester allumés en permanence grâce aux LED interactifs. Ceux-ci distinguent tant les véhicules qui précèdent que ceux venant en sens inverse, ce qui leur permet d’occulter automatiquement les zones concernées (pour éviter d’éblouir les autres usagers de la route) et d’adapter les contours de la projection des phares pour la bonne visibilité du conducteur. .
UN HABITACLE BIEN DANS L’AIR DU TEMPS. ‘Innovision cockpit’ offre toutes les fonctions de confort et de sécurité à bord, comme la navigation à l’échelle de la voie de circulation et les données cartographiques HD haute résolution. La commande vocale de série a également été améliorée. Les ports USB-C d’une puissance de charge de 45 watts (au lieu de 15 watts auparavant) permettent de charger beaucoup plus rapidement les smartphones ou autres appareils électroniques.
Le grand écran central -avec excellente définition- possède de nombreux menus très intuitifs et, face au conducteur, un second écran affiche toutes les actions du véhicule sans qu’il n’y ait lieu de détourner trop les yeux de la route.
Ce qui est particulièrement intéressant à bord, c’est l’espace à toutes les places; même les passagers arrière seront confortablement installés. Et on appréciera aussi la qualité de tous les matériaux et de leur assemblage avec surpiqures.
Si l’habitacle est spacieux, le coffre l’est tout autant; il offre 610 litres pour les colis et bagages, mais ce chiffre peut grimper à 1.675 litre, lorsque les dossiers arrière sont rabattus… de quoi pouvoir réaliser un véritable petit déménagement!
Le grand toit ouvrant augmente encore la sensation d’espace et, si l’on souhaite un peu d’intimité ou si le soleil tape trop fort, il suffit simplement de fermer le store à commande électrique.
RIEN NE MANQUE À L’ÉQUIPEMENT. Bien sûr, il est toujours possible d’ajouter des options pour des souhaits personnels, mais quand on voit tout ce que le nouveau Touareg offre de série, peu de suppléments seront à prévoir. Nous ne pouvons pas tout citer, mais voici les principaux équipements et systèmes d’origine: climatisation automatique à deux zones, éclairage d’ambiance avec garnitures rétro-éclairées, couvre-bagages électrique, caméra multi-fonctions, système amélioré de navigation, système de démarrage sans clé, régulateur de vitesse adaptatif, Front Assist (assistant de freinage d’urgence), Lane Assist (système de maintien de trajectoire), reconnaissance des panneaux de signalisation…
MALGRÉ SON POIDS, IL ‘DÉMÉNAGE’. Il y en a sous le capot: les 380 chevaux font un travail de dingue pour permettre de propulser la plus grosse routière SUV de Volkswagen de zéro à cent en seulement 6,5 secondes. Et, contrairement à la plupart des principales voitures du marché de l’électrique, le Touareg eHybrid n’est pas bridé. Si la route et le Code le permettent, laissez-vous envoler jusqu’à 250 km/h, sa vitesse de pointe. Il s’agit ici d’une image et non d’une incitation à l’excès de vitesse. Mais autant savoir que le moulin à de la réserve.
Notre Touareg nous offre du plaisir en toutes circonstances et sur tous types de routes. Avec ses près de cinq mètres de long, le seul souci concernera les places de parking toujours difficiles à trouver en ville. Mais dans toutes les autres situations de circulation, ce n’est que du plaisir; les suspensions et la direction font un travail plus que correct: parfait! Le gabarit ne se ressent pas dans les virages et, une fois le Cruise Control engagé, on est parti pour un trajet agréable, dynamique et sécurisant, renforcé par la pfrésence des quatre roues motrices.
ET L’HYBRIDE, DANS TOUT ÇA? Le concept, le système et le fonctionnement sont parfaits, mais l’autonomie en électrique est plutôt limitée: notre eHybrid ne pourra parcourir -si tout va bien- qu’une cinquantaine de kilomètres sans devoir aller puiser du liquide dans le réservoir.
Les automobilistes qui ont des longs trajets quotidiens à effectuer ne profiterons que très modestement de l’hybridation. Le Touareg eHybrid sera donc plus intéressant pour tous ceux qui parcourent principalement de courtes distances; dans ce cas, la recharge systématique quotidienne, au domicile ou sur le lieu de travail pourra justifier le principe de l’hybridation.
Lorsqu’on parle de VE -100% électrique ou hybride- il est toujours question de récupération d’énergie au freinage. Nous aimons particulièrement ce système et, lors d’essais avec modèles électriques d’autres marques, c’est le mode de conduite que nous adoptons toujours (mode ‘B’). Non seulement pour une légère augmentation de l’autonomie, mais aussi pour le plaisir de conduire en ‘one pedal’: lorsqu’on lâche le pied droit, non seulement on ralentit, mais certains modèles permettent d’arriver à l’arrêt complet. Avec ce ‘B’ , on n’utilise la pédale de frein que si la circulation impose un arrêt brusque. Dommage que ce mode ‘B’ ne soit pas présent à bord du Touareg, mais le système de palettes (permettant de monter ou de descendre de vitesses) permet quand même de jouer avec la boîte à huit rapports.
Compte tenu de son poids et de sa masse, la consommation de huit litres aux 100 km ne peut être jugée excessive. En conduite exclusivement ville, le Touareg eHybrid pourra demander onze litres aux 100 km, ce qui la place quand même dans la bonne moyenne de son segment. 🔵
Mai 2024