ALBERT CAMUS ET LA GUERRE D’ALGÉRIE… HISTOIRE D’UN MALENTENDU
@ Charly
Écrit au plus près d’Albert Camus, cet ouvrage relate l’histoire de la guerre d’Algérie telle que l’écrivain l’a vécue. Ses conflits, ses dilemmes, ses passions amoureuses, ses compagnons de route, ses révoltes, ses obsessions, ses refuges dans l’écriture et la campagne de Lourmarin, seconde Kabylie. Tout y est rapporté fidèlement. Un récit brûlant, puisé au grand feu d’une guerre fratricide et meurtrière.
DÉCÉDÉ LE 4 JANVIER 1960, SOIT DEUX ANS ET DEMI avant l’indépendance de l’Algérie, la position d’Albert Camus quant à ce conflit qui le touchait au plus près de ses racines, algériennes tout d’abord, françaises par la suite, a été le sujet de moult débats, discussions et autres interprétations. Cet ouvrage, qui sort à l’occasion du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, se veut le récit de ces années plus que douloureuses vécues par Camus de 1954 à son accident fatal en janvier 1960.
L’ALGÉRIE RESTERA LA GRANDE DOULEUR D’ALBERT CAMUS. Petit Blanc d’une Algérie français besogneuse, il ne peut accepter la position officielle de la France et des intellectuels de l’époque. Du coup il s’insurge que sa communauté, celle des pieds-noirs, soit, comme le dit Sartre, la victime expiatoire du drame qui se joue devant lui entre 1954 et 1960.
COMMENT APPROUVER LA RÉBELLION ALGÉRIENNE quand celle-ci pourrait tuer sa mère dans un tramway d’Alger? Comment être à la fois un intellectuel engagé qui dénonce la misère en Kabylie dès 1935 et un ‘fils d’Alger’ amoureux de sa terre natale, et donc bien décidé à ne pas la quitter? Quel profond déchirement pour cet homme qui va voir défiler les diverses étapes de la dégradation de ce conflit entre la France et l’Algérie ! Dégradations suite aux exactions du FLN, et, du coup, aux réactions de l’armée française.
LA GUERRE D’ALGÉRIE RACONTÉE AVEC SA VIOLENCE, ses injustices, sa terreur, ses trahisons, ses silences, mais aussi la vie courante d’Albert Camus, attelé à son travail d’écrivain et d’éditeur, voyageant pour alléger le poids de sa douleur, aimant en Don Juan désespéré plusieurs femmes à la fois, correspondant avec René Char, Louis Guilloux, Jean Sénac… Un ouvrage particulièrement bien documenté conjuguant dans un savant parallélisme, ce qu’on entendait à Alger et ce qu’on disait en France. Plus spécialement à Paris, dans le milieu des intellectuels de la rive gauche. 🔶
‘Albert Camus et la guerre d’Algérie’, d’Alain Vircondelet aux éditions du Rocher
