AUTOMOTIVE eMOTION SUMMIT 2024, PAS SEULEMENT UN MINI SALON DE L’AUTO

@ Paul Verdbois

Vu l’absence de Salon de l’Auto, hormis le Brussels Auto Show, de style ‘barnumesque’ organisé au Heysel en janvier par une Entreprise d’outre-Moerdijk, la Febiac se devait d’organiser un événement médiatique axé sur le véhicule électrique afin de permettre au secteur automobile de conserver une tribune et de diffuser ses messages à l’attention du monde politique et des médias mais aussi de présenter ses nouveaux modèles, ses nouvelles technologies, ses nouveaux services et ses dernières innovations aux médias ainsi qu’à la clientèle Fleet.

DEUX PUBLICS DIFFÉRENTS. Ainsi, l’Automotive eMotion Summit 2024 ciblait deux types de publics. D’abord le B2G (Business to Government), entre d’autres termes les représentants des politiques publiques, des administrations et de la politique européenne, fédérale, régionale ou locale. L’on peut y ajouter des universitaires et des consultants ainsi que, bien sûr, le secteur automobile et les secteurs connexes, de même que des acteurs des secteurs de la mobilité et de l’énergie. Deuxième cible, les B2B (Business to Business) soit les gestionnaires de flotte, les représentants et les clients de petites, moyennes et grandes entreprises et d’autorités publiques, ainsi que les professionnels des secteurs de la mobilité et de l’énergie.

80% DES IMPORTATEURS AUTOMOBILES ONT RÉPONDU PRÉSENTS. L’Automotive eMotion Summit a donc connu sa première édition du 20 au 22 février dans l’historique et prestigieux Skyhall de l’aéroport de Zaventem durant lequel les principaux importateurs ont pu exposer pour leur clientèle professionnelle leurs modèles électrifiés et leurs nouvelles technologies. Ont répondu à l’appel de la Febiac, le groupe Stellantis, VW, Mercedes, Renault, Audi, BMW avec sa nouvelle i5 Touring ,  Ford, Honda, Kia, Hyundai, Subaru, Toyota, Lexus, Lotus, BYD, MG, Maxus, Mini, Nissan,  Smart, Tesla, Toyota, Microlino ainsi que Polestar qui présentait en avant-première Benelux sa Polestar 4.
Ainsi, pratiquement 80% du marché national était au rendez-vous. La journée du 20 février était destinée à la Presse tandis que  les journées suivantes accueillaient les clients professionnels, invités par les exposants, à raison d’environ 400 visiteurs par jour.
Environ 45 voitures, présentées sur des stands sobres, étaient offertes aux regards des curieux. Par ailleurs, de nombreux exposants qui gravitent autour du secteur automobile, comme par exemple  ALD/LeasePlan, Coyote Secure,  Interparking, KBC Autolease, Shell Recharge, Taxo, TotalEnergies ou encore ZeBorne,  présentaient également des solutions de mobilité ou des offres de services y compris des installations de recharge.

DES CONFÉRENCES ET DES DÉBATS. Parallèlement à l’exposition proprement dite, L’Automotive eMotion Summit proposait également un important programme de conférences et de débats, principalement les 20 et 21 février, avec des intervenants B2G issus du monde politique, de la consultance et du secteur automobile avec en vedette 2 débats politiques opposant les ténors de la politique nationale tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles sans négliger les interventions de quelques représentants de haut niveau de constructeurs ou importateurs (Daimler Benz, BMW, Toyota, D’Ieteren, Astara).
Parmi les conclusions les plus marquantes abordées durant la partie académique de l’Automotive eMotion Summit, notons les suivantes: l’Europe et la Belgique ont besoin d’une vraie stratégie d’industrie automobile pour l’ensemble du continent; notre pays doit s’ouvrir au maximum aux nouvelles technologies, tant en termes de transport zéro émission, de sécurité routière que de conduite autonome; la décarbonisation crée des opportunités, de nouvelles professions et fonctions mais l’enseignement, l’éducation et la formation doivent suivre et préparer cette voie; pas de décarbonisation sans distribution d’énergie bas carbone; appel urgent pour un plan directeur pour le déploiement de l’infrastructure de recharge en Wallonie et à Bruxelles, en phase avec l’électrification du parc automobile; des incitants sont nécessaires pour garantir l’accessibilité financière aux personnes souhaitant passer à des véhicules sans émissions; décongestionner nos routes en optimisant ses capacités par des systèmes de gestion de circulation et par un prélèvement kilométrique intelligent avec un choix judicieux des principes, conditions préalables et paramètres.
Pour augmenter leur attractivité économique, nos villes doivent rester omni accessibles par la combi-mobilité: chaque mode doit avoir des capacités routières et de stationnement pour une utilisation optimale.

HORMIS LE PRÉLÈVEMENT KILOMÉTRIQUE, totalement impayable et donc inacceptable par Mr et Mme tout le monde, espérons que les autres conclusions ne soient pas uniquement des ‘tirages’ de plans sur la comète.
Rappelons, comme le soulignait Freddy De Mulder président de Febiac, que le secteur automobile en Belgique ‘représente un secteur crucial, englobant 10.000 entreprises et 160.000 travailleurs et qui délivre une valeur ajoutée significative à notre économie.’
Souhaitons donc longue vie à l’Automotive eMotion Summit, une initiative des plus positives… en attendant l’éventuelle et souhaitable renaissance du vrai Salon de l’Auto.  🔵

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