BELLE EST LE FILM QUE MAMOROU HOSODA A TOUJOURS RÊVÉ DE CRÉER

@ Sophie

Dans la vie réelle, Suzu est une adolescente complexée, coincée dans sa petite ville de montagne avec son père. Mais dans le monde virtuel de U, Suzu devient Belle, une icône musicale suivie par plus de 5 milliards de followers. Une double vie difficile pour la timide Suzu, qui va prendre une envolée inattendue lorsque Belle rencontre la Bête, une créature aussi fascinante qu’effrayante. S’engage alors un chassé-croisé virtuel entre Belle et la Bête, au terme duquel Suzu va découvrir qui elle est.

L’ABOUTISSEMENT DES FILMS PASSÉS. Dans Belle, le directeur de l’animation explore la romance, l’action et le suspense, ainsi que des thèmes plus profonds tels que la vie et la mort. Il l’espère comme un grand spectacle de divertissement pour les spectateurs.
Par le passé, il a déjà traité de la manière dont nous sommes plus que jamais reliés les uns avec les autres et du vaste sujet de la connectivité via Internet, qui permettra aux jeunes générations de changer le monde de manière positive et ludique. Mais l’usage massif d’Internet a aussi de nombreux effets pervers, tels que la calomnie, l’ostracisation ou les fake news.
Mamorou Hosoda demeure pour autant persuadé que cela peut être un très bon outil
pour améliorer la vie de tous. Internet étant en constante évolution, il s’est  promis de faire un film qui contribuera à en montrer les applications positives.

À L’ÉPOQUE DE LA TRAVERSÉE DU TEMPS, Mamoru Hosoda était alors un jeune réalisateur à qui l’on avait confié sa première œuvre originale au sein du studio Madhouse. La jeunesse insouciante de son héroïne rattrapée par le temps qui passe témoigne de son état d’esprit du moment.

POUR SUMMER WARS, IL S’INSPIRE DE SA PROPRE MÈRE pour le personnage de Sakae, l’aïeule de la famille. Il signe ainsi le premier film “geek” familial à l’heure de l’émergence des smartphones et réseaux et de leurs conséquences dans les cellules sociales.
Avec Ame et Yuki – Les Enfants Loups, Hosoda livre un vibrant hommage à sa propre mère, cette femme qui l’a élevé seule et soutenu dans sa carrière. Le réalisateur lève même un ultime voile sur son intimité en portant à l’écran les adieux qu’il n’a pas pu faire à sa mère décédée pendant la production.
À l’arrivée inespérée de son fils, Mamoru Hosoda se demande comment encourager les enfants à grandir dans la société actuelle, une question qui est au cœur du film Le Garçon et la Bête. Le film aborde la transmission d’un savoir-faire et de l’expérience.

UNE APPROCHE QUI SE RETROUVE AUSSI DANS MIRAÏ, MA PETITE SŒUR où le réalisateur s’inspire de ses propres enfants pour aborder le thème de la fraternité du point de vue de son fils de quatre ans. Il livre un film intimiste où tous les personnages présents y sont quasi biographiques en commençant par ses enfants.

AVEC BELLE, IL PORTE À NOUVEAU UN REGARD BIENVEILLANT et encourageant pour la jeunesse. L’histoire, inspirée par sa fille dont il redoute les heurts de l’adolescence à venir, décrit le parcours initiatique de Suzu, timide et mal dans sa peau dans la vie de tous les jours et qui, à travers le monde virtuel de U et de son avatar musical Belle, va pouvoir enfin découvrir qui elle est et se libérer de ses peurs. C’est à se demander si la vie de Hosoda influence ses films, ou si ses films influencent sa vie.
Le studio fête ses 10 ans, et demeure, grâce à Belle, avec le studio Ghibli, le seul studio d’animation au Japon totalement voué à son réalisateur emblématique.  🔶

Date de sortie en salles: 16 février 2022

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