L’ESPOIR MALGRÉ TOUT (3e PARTIE)… LA MAGIE CONTINUE

@ Charly

Lorsqu’Émile Bravo avec ‘Le journal d’un ingénu’ s’est attaché à donner une certaine épaisseur à Spirou, nombre de lecteurs ont crié au casse-cou. N’empêche que l’album fut non seulement une réussite totale, mais surtout un grand moment de bédé. Par la suite, quand Bravo s’est mis en tête de placer Spirou et Fantasio au cœur même de la Seconde Guerre mondiale, la grande majorité des aficionados des aventures du petit groom tout de rouge vêtu ont évoqué un projet trop ambitieux, beaucoup trop risqué. Aujourd’hui, alors que le troisième et avant-dernier volet d’une tétralogie vient de sortir en librairie, tout un chacun réclame à cor et à cri la suite et fin de ce que j’ose appeler un nouveau monument de la bande dessinée.

DANS CE 3e OPUS QUI DÉBUTE AU CŒUR DE L’ÉTÉ 1942, le lecteur se trouve plongé dans un train dans lequel on découvre un Spirou raflé, qui, en compagnie de Suzanne et de P’tit Louis, s’en va vers la Pologne en compagnie de nombreux Juifs déportés comme lui. Mais comme nous n’en sommes encore qu’au début des rafles, c’est dans un train de voyageurs que tout cela se passe. De quoi permettre à Spirou et à ses jeunes compagnons de profiter d’un ralentissement du train au passage d’un pont, pour réussir à s’évader.

APRÈS UN VOYAGE QUELQUE PEU MOUVEMENTÉ, notre trio arrive à la ferme d’Anselme et Ernestine avant de pouvoir enfin retrouver Fantasio. Suite à ces retrouvailles, Spirou et Fantasio décident de monter un théâtre de marionnettes itinérant, afin de procurer un peu de joie à tous ces enfants qui n’ont rien d’autre à faire que de subir la guerre. Mais alors qu’ils sillonnent le pays avec leur théâtre, Fantasio va tomber amoureux. Du coup, son comportement et ses secrets vont commencer à attirer de graves ennuis à Spirou.

MÉLANGE D’ACTION, D’HUMOUR, DE FAITS HISTORIQUES, empreint de valeurs fortes ce troisième volet, à l’image de la série, est à la fois émouvant, terrifiant, marrant et bouleversant. Cette tétralogie, dont on attend le dernier opus avec une impatience non dissimulée, est en fait un petit monument bédéistique dédié à la mémoire et à l’impossible oubli de ce que fut, notamment pour notre pays, l’occupation nazie et ses atrocités.  🔶

‘L’espoir malgré tout 3e partie’, d’Émile Bravo chez Dupuis

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