BRUXELLES 43… COMME SI VOUS Y ÉTIEZ
@ Charly
Après ’Sourire 58’, après ‘Léopoldville 60’, le lecteur va retrouver Kathleen Van Overstraeten en 1943, à Bruxelles, et cette fois durant les temps sombres de l’Occupation. À l’époque, elle avait 12 ans. Mais elle se souvient encore de cette époque troublée où des bombes tombaient sur notre capitale, où les rafles étaient chose commune, et où la résistance s’organisait. Notamment celle de la presse.
C’EST EN 1960, À SON RETOUR DE LÉOPOLDVILLE, qu’on découvre Kathleen en grande discussion avec sa maman. En effet, cette dernière va déménager et entend bien se débarrasser de tout ce qui risque de l’encombrer dans le petit appartement où elle vivra désormais. Du coup, elle envoie Kathleen vider le grenier.
CE FAISANT, NOTRE HÉROÏNE DÉCOUVRE, DANS UN COFFRE tout poussiéreux, de vieilles planches de bandes dessinées. De quoi raviver en elle des souvenirs venus du temps où Bruxelles était une ville occupée par les Allemands. Le Bruxelles des ‘Boches’, des collabos, des contrôles en tout genre, du rationnement, des Juifs, du marché noir, des abris dans les caves, des journaux clandestins, des résistants…
DANS CE NOUVEL OPUS, ON PARLE AUSSI DU ‘SOIR’, mais en fait du ‘Soir volé’, celui qui était rédigé par des sympathisants de l’occupant. Mais on y parle surtout d’une terrible vengeance qui est à l’origine d’une blessure familiale qui va marquer à jamais notre Kathleen.
LES BRUXELLOIS, MAIS AUSSI TOUS CEUX ET CELLES QUI UN JOUR ont visité notre capitale, vont reconnaître de nombreux coins si typiques de la grande ville. Même l’intérieur des maisons se veut à l’identique… tout comme Hergé et E.P. Jacobs. Et puis, cerise sur le gâteau, certains personnages parlent même le… bruxellois. Preuve que du côté du scénario et de la documentation, rien n’a été laissé au hasard. Quant au dessin de Baudouin Deville, sublimé par les coloris de Bérengère Marquebreucq, il fleure toujours tout aussi bon la ligne claire. 🔶
‘Bruxelles 43’, par Patrice Weber et Baudouin Deville chez Anspach