ESSAI OPEL CORSA GS BEV 156 CH… UN BON NUMÉRO

@ Paul Verdbois

Voici 42 ans, Opel présentait la première Corsa qui se révèlera un poids lourd parmi les citadines polyvalentes avec  14 millions d’exemplaires produits. La sixième génération présentée en mai 2019 se paye une mise à jour dont la  nouveauté principale réside dans l’introduction d’une motorisation électrique de 156 ch qui fait l’objet du présent essai, la version 136 ch continuant sa carrière. Précisons également l’introduction  de deux versions thermiques 1.2 mild hybrid.

STELLANTIS… UNE FAMILLE NOMBREUSE. Pour rappel, notre Corsa E fait partie de la grande-immense-famille Stellantis. En d’autres termes, que ce soient l’Opel Corsa, la Peugeot 208, la Citroën C4, la Fiat 600, DS 3, ou même la Jeep Avenger, nous sommes en présence des mêmes véhicules. Certes avec des réglages de châssis différents, avec des esthétiques distinctes et des intérieurs adaptés mais aussi avec des motorisations identiques dont la motorisation BEV de 156 ch avec batterie de 51 kW de notre Corsa d’essai. Pour les spécialistes, mais pas uniquement, il va de soi que la comparaison avec la Peugeot 208 s’impose.

UN DESIGN LÉGÈREMENT MODIFIÉ, PLUS ‘SENSUEL’. Les designers n’ont pas souhaité de révolution mais bien offrir à la nouvelle Corsa une personnalité renforcée, principalement par la face avant emblématique de la marque de Russelsheim , la bande noire baptisée Vizor, sans oublier les entrées d’air proéminentes qui asseyent parfaitement la silhouette de la Corsa sur la route et les feux avant matriciels à LED adaptifs Intellilux qui subliment ses yeux… malheureusement en option. De profil, la Corsa se veut également séduisante par ses lignes caractéristiques qui expriment force et robustesse. Seuls deux niveaux de finition sont proposés dont le niveau supérieur GS de notre véhicule d’essai.

UN INTÉRIEUR ET UN ÉQUIPEMENT MIS AU GOÛT DU JOUR. Une atmosphère moderne et chaleureuse est de mise dans l’habitacle avec en exergue un nouveau design des sièges, recouverts en partie d’alcantara, et une planche de bord entièrement numérique sur la finition GS, axée sur l’essentiel et plus intégrée. Cependant, si la finition respire la qualité, l’on ne peut s’empêcher de constater le caractère plutôt ‘basique’ du recouvrement du tableau de bord et des portes.

L’INFODIVERTISSEMENT QUANT À LUI A ÉVIDEMMENT ÉTÉ MIS AU GOÛT DU JOUR avec un écran tactile de 10 ‘’ ‘option’. La navigation offre une multitude de services connectés, la reconnaissance vocale répond présente ainsi que les mises à jour automatiques sans oublier Apple CarPlay et Android Auto et la recharge sans fil.  Cependant, et cette réflexion ne s’adresse pas uniquement à Opel, l’utilisateur aura intérêt à consacrer de longs moments à la découverte approfondie de toutes les arcanes du programme multimedia et autres de notre Corsa qui ne s’avèrent pas des plus intuitifs. Point positif, contrairement à d’autres constructeurs, le Lane Assist, se veut relativement discret et pas trop intrusif et se désactive facilement. Un exemple à suivre! Carte mains libres et régulateur de vitesse adaptatif répondent présents. Même si l’équipement de notre Astra GS est loin d’être indigent, l’on ne peut que regretter l’obligation, pratiquement obligatoire, de se tourner vers deux options relativement onéreuses: le GS Infotainment Pack facturé 1.650€ (Multimedia Navi Pro 10″ avec intégration smartphone, Écran tactile 10″, Module navigation, Navigation Connectée Plus) et le GS Tech Pack (750€) (Feux avant matriciels à LED Intellilux et Phares antibrouillard). Etrangement, pas de trace de caméra à l’avant ni de hayon motorisé. Des manquements qui étonnent pour un haut de gamme. Côté positif, mentionnons la présence d’origine de la pompe à chaleur.

UN RÉEL PLAISIR DE CONDUIRE ET UN CONFORT DE BON NIVEAU. Il va de soi qu’issue de la famille Stellantis, notre Corsa ne pouvait guère nous décevoir ce qui se traduit dans la réalité. Une direction souple, directe et plutôt communicative, un train avant précis, malgré un grip légèrement mis à mal sous la pluie, participent à un réel plaisir de conduire. Le seul léger défaut de notre Corsa réside dans consistance de la pédale de frein qui varie en fonction des situations, sans oublier l’absence de manette pour augmenter la régénération au lever de pied ou au freinage… des détails.
Avec 156 ch, la Corsa électrique ne manque pas de dynamisme avec 8,1 sec de 0 à 100 km/h. Evidemment, pour épargner l‘autonomie, la vitesse maxi a été limitée à 150 km/h… adieu les autobahnen.
156 ch? Oui mais uniquement en mode Sport car en mode Normal vous ne disposez plus que de 109 ch, ce qui demeure tout à fait correct. Par contre, en mode Eco ne subsistent que 82 ch, ce qui impacte nettement l’agrément de conduite, sauf bien entendu en ville. Lors de notre essai, c’est le mode Normal qui a été sélectionné sur 95% du parcours.
Certes, par rapport à sa cousine DS 3, la Corsa ne peut se targuer d’une suspension type ‘tapis volant’. Dans la pratique, la représentante de Russelsheim propose un confort plus que favorable malgré une suspension relativement ferme à faible vitesse. Les sièges avant, certes pas très moelleux, soutiennent parfaitement le corps et ne martyrisent nullement les vertèbres. Dommage qu’à l’arrière les basketeurs soient priés de s’abstenir mais si vous mesurez moins d’1,75 m vous serez le bienvenu. Le coffre, avec une contenance de 267L se situe légèrement sous la moyenne de la catégorie. Comme la plupart des véhicules électriques, l’insonorisation est de la partie avec cependant un petit bémol pour les sifflements d’air au-dessus de 100 km/h.

407 KM  D’AUTONOMIE? À VOIR! Opel annonce une autonomie de 405 km par rapport aux 357 km de la version 136 ch. En utilisant le mode Sport, cette autonomie se limite à 380 km. Par contre, en mode Eco ce sont 420 km qui s’affichent au tableau de bord. En ville et sur route nationale nous avons ‘consommé’ 13,5 à 15 kW/100 km soit une autonomie, en  prenant en compte une marge de sécurité de 10-15 km, de 360-370 km ce qui classe la Corsa dans les bons élèves, idéale pour les déplacements quotidiens. Par contre, sur autoroutes parcourues entre 120 et 130 km/h,  notre consommation s’est élevée à 22,6 kW /100 km… soit un bon 200 km en étant optimiste. En clair, un aller-retour Bruxelles-Ostende ou Bruxelles-Liège sans ravitaillement est tout simplement inenvisageable… sauf en se limitant à 90 km/h. D’origine, la Corsa dispose d’un chargeur de 7,4 kW, mais moyennant supplément de près de 400 €, l’on peut bénéficier de 11 kW. La Corsa récupère 80% de ses capacités sur borne rapide de 100 Kw en ± 27 minutes. Sur borne de 11 kW se sera 3 h et, dans votre garage, comptez ± 22h.

ET LA FACTURE? Comme toute voiture électrique, notre Corsa électrique n’est pas particulièrement économique par rapport aux versions thermiques: 28.100€ pour une GS 1.2 136 ch et 38.450€ pour notre GS BEV soit un delta de 36,83%. Si vous avez le bonheur d’être domicilié en Flandre, à condition de ne pas dépasser une facture de 40.000€, vous bénéficierez d‘une prime de 5.000€, tout au moins jusqu’au 31 décembre 2024. Une telle prime est évidemment inconnue dans le centre et le sud du pays!  Choisir la version 156 ch ne vous allègera que de 2.100€ par rapport à la version 136ch moins dynamique et moins bien équipée. Par rapport à ses cousines de la famille Stellantis disposant de la mécanique identique, la Corsa BEV GS se situe correctement: 40.065€ pour la Peugeot e208 GT, 41.000€ pour la Fiat 600e La Prima (mieux équipée et plus spacieuse), 39.990€ pour la DS E Tense Bastille.
L’Opel Corsa électrique, une voiture plus que sympathique avec un talon d’Achille propre à toute voiture électrique, l’autoroute.  🔵

Fév 2024

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