SOUS LA LOUPE: LA KIA NIRO, MAXI ÉLECTRIQUE OU MINI ÉLECTRIQUE, AU CHOIX

Kia nous apporte toujours des surprises. De bonnes surprises. Sa Niro n’est pas en reste et propose toutes les variantes électriques possibles. Pas de thermique donc chez Niro, mais des full électriques, des PHEV et des HEV. Si vous ne vous y retrouvez pas dans ces appellations, nous allons tout vous expliquer. Mais aujourd’hui, pour les lecteurs de Campus, c’est la HEV, la plus légère des électriques que nous avons mis sous la loupe.

L’ÉLECTRIQUE SANS CÂBLES DE RECHARGE. La Niro HEV est une hybride qui fonctionne principalement à l’essence mais qui permet une conduite 100% électrique sur des courtes distances, durant des moments où la vitesse est relativement faible. Sa consommation par rapport à un véhicule thermique sera donc légèrement réduite, ce qui n’est déjà pas mal. Mais le grand avantage de cette HEV, c’est qu’il n’y aura pas de câble à stocker dans le coffre, ni à manipuler pour des ravitaillements.
En effet, la batterie rajoutée au moteur thermique se recharge avec l’énergie cinétique du freinage: dans les phases de démarrage et d’accélération, le moteur électrique joue le rôle de soutien pour le moteur thermique.
Niro offre aussi dans sa gamme des PHEV, les hybrides rechargeables. Sans entrer dans le détail, celles-ci accordent une place nettement plus importante à la conduite électrique, mais demandent une recharge par câble… tout comme les full électriques qui ne roulent que sur batteries et n’émettent donc aucune émission de CO₂.

UN STYLE PARTICULIER QUI ATTIRE LE REGARD. Nous en sommes à la seconde génération de la Niro. Le premier modèle nous a été présenté il y a déjà sept ans et certains trouvaient qu’il avait pris un petit coup de vieux par rapport à une concurrence très dynamique et très créative. Qu’à cela ne tienne! Les designers de Kia se sont mis au travail et nous ont concocté un tout nouveau modèle. L’esprit est identique, mais le physique est méconnaissable, du pare-chocs avant au pare-chocs arrière en passant par une splendide calandre qui arbore bien sûr le nouveau logo de la marque. Les grands phares ‘boomerang’ sont du plus bel effet et le profil a été retravaillé avec une zone noire sur toute la hauteur du véhicule, entre les portières arrière et le coffre.
Il n’y a pas que l’extérieur qui change. Tout a été repensé, puisque la Niro de seconde génération a été élaborée autour d’une nouvelle plateforme qui apporte une meilleure rigidité à la caisse. Prenons place au volant. Tous les accessoires et fonctions sont bien présentés. Rien ne manque et les commandes tombent bien sous la main. La plupart des manipulations doivent se faire via des applications digitales. Fort bien, mais pour certaines d’entre elles un simple bouton physique eut été plus convivial. Nous pensons ici particulièrement à la clim’ et au multimédia: plutôt que d’obtenir directement le résultat escompté, il y  toujours lieu de passer par un sous-menu. Ceci peut être problématique alors qu’il faut garder les yeux sur la route. Mais Kia n’est pas le seul à préférer le tout tactile; la plupart des autres constructeurs choisissent également cette option. Peut-être un jour feront ils marche arrière… ou le perfectionnement du ‘vocal’ permettra-t-il une autre approche?
Le tableau de bord est agréable à regarder; pas la moindre fausse note! Bien dessiné, avec son écran multimédia au centre et, sur la console centrale, la molette de changement de vitesses qui tombe parfaitement sous la main.

LA NIRO N’EST PAS UNE PETITE CROSSOVER. Dans ses 4,42 mètres de long, Kia a pu trouver de la place tant pour les passagers que pour leurs bagages. Même à l’arrière, les personnes hautes sur pattes ne se sentiront pas à l’étroit. Grace à un confort bien étudié, les longs trajets seront toujours bien agréables à bord et, même à l’arrière, les passagers pourront recharger ou brancher leurs appareils et smartphones sur les ports USB-C et prise 220 V.
Pour les colis ou bagages, la Niro dispose d’un coffre au plancher bien plat de 451 litres qui peut monter jusqu’à 1.455 litres lorsqu’il n’y a que deux personnes à bord.

LE MOTEUR DE 105 CHEVAUX FAIT DU BON TRAVAIL. Grace à l’assistance de son moteur électrique, la puissance totale de la Niro HEV arrive finalement à 142 chevaux. Pas mal, mais cela n’en fait cependant pas une sportive. La Niro avance bien et a suffisamment de punch pour faire de bons démarrages et trouver la meilleure place dans la circulation… mais les amateurs de réelles performances constateront que, à ce niveau, la Niro ne se trouve pas sur les premières marches du podium.
Moi, le zéro/cent en dix secondes et des poussières, cela me suffit amplement; je ne suis pas intéressé d’être toujours le premier au feu rouge et, pour les pointes, 165 km/h donneront une réserve plus que suffisante si l’on veut se conformer au Code de la route… le permis est en jeu!
Deux modes de conduite sont proposés. Par défaut, ce sera le mode Eco qui privilégiera la circulation en électrique… mais pour de très, très courtes distances. Le mode Sport devrait normalement -comme son nom l’indique- apporter davantage de vivacité dans la conduite. Dans la pratique, nous n’avons toutefois pas ressenti de réelle différence.
Mais, quels que soient les modes de conduite, la Niro a tous les arguments pour procurer un maximum de plaisirs à son pilote. Les adaptations apportées au châssis et à la direction lui donnent un comportement routier exemplaire et un excellent confort d’amortissement. L’hybridation, même légère, a pour but de réduire la consommation de sans plomb et on peut dire que, dans sa version HEV, la Niro fait du bon travail: dans les meilleures situations, principalement en ville, elle peut se contenter de 4,5 litres aux 100 km. Et, même sur route en sollicitant lourdement l’accélérateur, elle restera toujours sous les 7 litres.
Avec cette consommation très raisonnable et un prix d’achat dans la moyenne de sa catégorie (32.700€), cette hybride comblera tous les automobilistes qui ne sont pas attirés par des démarrages sur les chapeaux de roues et des vitesses extravagantes.  🔵