JEU DE PEAUX… INCURSION DANS LE MONDE DE L’ART CONTEMPORAIN

@ Charly

Notez bien ce nom: Anouk Shutterberg. Celui d’une dame qui fait ici une entrée plus que remarquée dans le monde du thriller noir de chez noir. Une rédactrice dans le milieu de la communication d’entreprise qui a décidé d’explorer la nature humaine dans ce qu’elle a de plus sombre. Manière de donner vie à vos pires cauchemars. Avec son jeu de peaux, vous allez plonger au fin fond de l’enfer. Âmes sensibles, vous êtes prévenues.

TOUT COMMENCE LE 10 JUIN 2019 À PARIS. Face au siège de la PJ parisienne, parquée derrière des barrières de sécurité, une foule compacte se presse. Outre les fans de Juliano Rizzoni, on découvre également un essaim de journalistes venus du monde entier, installant leur matériel avant de prendre l’antenne. Aucun admirateur, aucun média digne de ce nom ne manque à l’appel.

TOUS SONT LÀ POUR TENTER DE SAVOIR POURQUOI Juliano Rizzoni, ce golden boy à la fortune colossale héritée de ses parents, doit être entendu par la police. Jeune peintre prodige, jet-setter adulé, sexuellement actif à l’extrême, cet homme de 33 ans, encensé par la scène artistique contemporaine, affole autant les unes de tabloïds que les galeries les plus prestigieuses.

INITIÉ AU JAPON À LA TECHNIQUE DU TATOUAGE IREZUMI, technique aussi violente qu’ancestrale, il a signé dix tatouages d’art sur le dos de ses amantes et amants préférés. Des œuvres chiffrées à plusieurs dizaines de millions de dollars. Or, aujourd’hui, ces peaux tatouées, parfaitement tannées et superbement conservées sont en vente chez Sotheby’s Paris.

QUESTION: VU LA SURFACE DE CHACUNE DE CES PEAUX TATOUÉES, que sont devenus les ceux et celles à qui elles ont été prélevées? Excellente question puisque ces personnes ont toutes disparu de la circulation. C’est au commissaire Jourdain et à son inspectrice Lucie Bunevial que l’enquête a été confiée. Une enquête qui, je vous l’avoue, ne sera certes pas piquée à l’encre de Chine.

CE THRILLER QUI S’INVITE DANS LES MILIEUX DE L’ART CONTEMPORAIN, mais également dans ceux de la Serbie mafieuse, accepte plus que facilement les qualificatifs palpitant, violent, féroce, cruel, glaçant et même sadique. Mais il démontre également que l’auteure fait preuve d’une incroyable imagination, qui se veut à la fois débridée et fertile. Quant à son récit, il est rythmé à souhait.  🔶

‘Jeu de peaux’, d’Anouk Shutterberg chez Plon

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