SEULES À BERLIN… GLAÇANT, MAIS MAGISTRAL!


@ Charly

Sorti avant le premier confinement, ce grand roman graphique au dessin s’éloignant largement des sentiers battus méritait assurément qu’on y revienne. Non seulement par le thème qu’il développe, mais également par la force d’une narration qui marquera à jamais les esprits. En fait le récit d’une amitié entre une Allemande et une Russe au moment de la chute de Berlin.
BERLIN, AVRIL 1945. INGRID EST ALLEMANDE et sort de plusieurs années d’enfer sous le régime nazi. Evgeniya est Russe et vient d’arriver à Berlin avec l’armée soviétique afin d’authentifier les restes d’Hitler. La première est épuisée, apeurée par les ‘barbares’ de l’Armée Rouge qu’elle voit débarquer chez elle, tandis que la seconde, débordante de vie et de sollicitude, est intriguée par cette femme avec qui elle doit cohabiter.
CHACUNE TIENT UN JOURNAL INTIME, CE QUI VA PERMETTRE au lecteur de suivre une amitié naissante et en apparence impossible entre une infirmière de la Croix-Rouge et cette jeune Russe qui fait partie des troupes d’élite du N.K.V.D. Deux femmes qui vont comprendre que la guerre est une affaire d’hommes et que le viol est une arme de guerre.
VIA UN DESSIN HORS NORMES ET DES COLORIS TOUT EN NUANCE DE GRIS, Nicolas Juncker nous démontre, via un récit sans concession et superbement élaboré, l’effroyable férocité de l’homme. Un roman graphique cruel et dur tout à la fois, mais qui fait mouche tout en vous tenant aux tripes tout au long de ses 200 pages. Un auteur et une œuvre à découvrir assurément.  🔶
‘Seules à Berlin’, de Nicolas Junker chez Casterman
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