SOLD OUT… PAPYS ROCK AND ROLL

@ Charly

À plus de 70 balais, est-on bon pour la casse? À plus de 70 berges, doit-on nécessairement terminer sa route en maison de retraite? À plus de 70 piges, est-on atteint de sénilité? Non! La preuve: après ‘Les Vieux Fourneaux’, voilà qu’un autre dessinateur, via un savoureux diptyque, s’attaque à la mise en scène de papys issus du 3e âge. Et quelle mise en scène puisqu’il nous raconte les retrouvailles de Georges et de Jean-Pierre, deux séniors qui, à l’époque de Beatles, avaient leur propre groupe de rock: ‘Les Flying Roosters’. Voilà qui fleure bon Led Zep, Deep Purple, les Stones ou ACDC.

AYANT REÇU UNE INVITATION DE SON VIEUX POTE GEORGES, Jean-Pierre se rend au rendez-vous fixé. En fait, l’entrée d’un funérarium. Là, accroché à la grille, il découvre une énorme banderole sur laquelle est écrit: LE ROCK EST MORT, VIVE LE ROCK. Et juste à côté, adossé à une vieille Ami 6, son copain Georges. Georges qui lui apprend que ça fait juste un an que son épouse est décédée.

INVITÉ À VENIR PRENDRE UN VERRE CHEZ GEORGES, nos deux vieilles carcasses évoquent leur présent respectif. Pas toujours très drôle! C’est ainsi que la fille de Georges met tout en œuvre pour que son père termine sa vie dans une maison de retraite. Toutefois, l’absorption de petits verres aidant, Georges propose à son vieil ami de visiter sa cave. Et là, pour Jean-Pierre, c’est le retour cinquante ans en arrière.

LÀ, DERRIÈRE LA PORTE QUE GEORGES VIENT D’OUVRIR, il retrouve la reproduction exacte de la cave dans laquelle leur groupe répétait. Tout est à l’identique et dans un état nickel. Batterie, guitares, amplis… Du coup, l’envie leur prend de remettre ça. Et comme ils n’ont rien perdu de leur dextérité malgré des articulations n’ayant plus la même souplesse, c’est pour eux une sorte de résurrection.

À TEL POINT QUE, DANS L’EUPHORIE, ILS DÉCIDENT DE REMETTRE ÇA. Et de découvrir dans une maison de retraite, un certain Jean-Claude Braccialli, jadis le meilleur batteur de rock des années Sixties. Un gars mieux connu sous le nom de John Clash. Peu après, alors que nos deux compères cherchent un chanteur, ils vont découvrir au hasard d’une balade en rue, une voix venue d’une fenêtre ouverte. Celle de Colette qui, à l’époque, sous le nom de Lili Pop, était la chanteuse au sein d’un groupe de rock. Elle fera l’affaire!

VOILÀ DONC CE NOUVEAU QUATUOR BIEN EN PLACE POUR ENVOYER DU STEAK, comme ils disent. Les fauves sont lâchés. Aux p’tits jeunes d’en prendre de la graine… En attendant avec impatience la face B de cet album rock and roll, bravo à Phil Castaza dont le crayon, au-delà du scénario, est un petit régal graphique.  🔶

‘Sold Out’, de Phil Castaza chez Soleil

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