SOUS LA LOUPE: GRÂCE À SES SUSPENSIONS HYDRAULIQUES, LA ë-C4 CONFIRME LE CONFORT OUATÉ DE CITROËN
@ Charly
Pour cette année, Citroën nous propose une nouvelle ë-C4 qui n’a plus grand chose à voir avec celle de son lancement en 2020. Tout a été retravaillé: extérieur, intérieur, performances et tarifs plus attractifs. La C4 est toujours disponible en hybride, mais c’est l’électrique ë-C4 que nous avons mis sous la loupe aujourd’hui, dans sa version 156 chevaux.
TOUT BON, LE RESTYLAGE! La ë-C4 conserve ses dimensions et, de profil, sa ligne de toit plongeante. Mais, d’une manière générale, la présentation est plus sobre. La face avant comprend de nouvelles optiques et, bien sûr, c’est le nouveau logo qui trône au centre de la calandre. [sic] Les véhicules électriques ne possèdent plus de ‘calandre’, puisque celle-ci est destinée à prendre l’air pour refroidir le moteur d’une voiture thermique, mais le nom persiste…
Les feux arrière en trois parties offrent à la ë-C4 une fameuse personnalité. Ici, pas de logo, mais le nom ‘Citroën’ écrit en toutes lettres, sous la lunette divisée en deux étages.
À L’INTÉRIEUR, UN CONFORT SIGNÉ CITROËN. Le confort a toujours été un point fort de la marque et le rembourrage des sièges sera apprécié dès le départ, mais surtout pour les longs trajets. Le volant est pourvu de toutes les commandes utiles; ce sont les pouces qui travaillent tandis que les yeux du conducteur peuvent se concentrer sur la route. Au centre du tableau de bord, le traditionnel écran multimedia est bien complet et aisé à manipuler. Nous ne sommes pas partisans des écrans gigantesques, mais celui de notre ë-C4 aurait pu être légèrement plus grand. La plupart des voitures actuelles imposent de passer par des menus pour quasi toutes les fonctions. Ici, certaines fonctions restent physiques, comme le réglage de la clim’, par exemple.
Au niveau des aides à la conduite, tout est de série sur la C4 électrique: régulateur de vitesse, radar de recul, alerte de franchissement de ligne, contrôle de la survitesse, alerte de l’inattention du conducteur, freinage d’urgence automatique. Et une vision ‘tête haute’ sous forme d’une projection sur une petite plaque transparente donne les informations les plus importantes, comme la vitesse, la navigation et la limitation en vigueur. Oui, toute la panoplie des aides et systèmes font partie de la dotation de base.
Pour le bien être à bord, il n’y a pas que le confort des sièges … il y a aussi l’espace, tant à l’avant qu’à l’arrière, pour les passagers eux-mêmes mais aussi pour leurs petits objets quotidiens. En plus des vide-poches habituels, on trouve un grand espace dans la console centrale.
De l’espace pour les passagers… mais aussi pour les bagages. Avec 380 litres, on est dans la toute bonne moyenne. Dommage toutefois qu’il n’y ait pas de petit coffre à l’avant (frunk) pour caser les câbles de recharge.
UN PLAISIR SUR LA ROUTE. Comme nous l’avons écrit plus haut, les suspensions de la ë-C4 offrent un agrément total sur routes, même si le revêtement est légèrement dégradé ou sur mauvais pavés. Au niveau de comportement, nous sommes ici au volant d’une voiture qui aime les petites routes sinueuses. Ses suspensions lui permettent toutes les fantaisies tant en accélérations que pour les freinages. Les quatre disques (ventilés à l’avant) font du bon travail.
Mais, malgré toutes ces qualités, la ë-C4 n’est pas une sportive. Ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on lui demande. Elle avance très bien et présente une vitesse de pointe largement au-dessus des limites du Code de la route: 150 km/h est une vitesse raisonnable pour un véhicule électrique. En y ajoutant 20 ou 30 km/h, on perdrait en autonomie.
Ici, nous sommes dans la bonne moyenne et le WLTP annonce une autonomie de 418 kilomètres. On sait que le WLTP est toujours un peu optimiste dans ses chiffres mais, en roulant calmement en ville, il est possible de friser les 400 kilomètres. Sur autoroutes, c’est une autre affaire: il peut être possible d’atteindre les 350 kilomètres si on a le pied droit très, très léger; en conduite normale, il y aura lieu de tabler plutôt sur un bon 300 kilomètres.
Pour atteindre ces chiffres, on est aidé par un petit bouton: en pressant sur le bouton du mode ‘B’, on force la régénération dans les phases de freinage. En plus de son impact sur la consommation, ce mode ‘B’ est très agréable puisqu’il permet de ne presque plus jamais devoir utiliser la pédale de frein. Il suffit de lever le pied droit, légèrement ou totalement, pour doser le freinage.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, la ë-C4 n’a pas vocation de grande sportive mais, avec son zéro/cent en 9,1 secondes, ses démarrages peuvent être vifs et elle ne rencontre aucune difficulté pour se placer aux endroits souhaités dans le trafic.
LA CRAINTE DE LA ‘PANNE SÈCHE’. Jusqu’il y a peu, il y avait lieu d’être très prévoyant pour éviter de se retrouver avec une batterie morte. Aujourd’hui, on compte sur nos routes belges non moins de 75.000 bornes de recharge et près de 800.000 bornes en Europe. Parmi les utilisateurs de VE, il y a ceux qui préfèrent utiliser de temps en temps les bornes rapides et qui iront prendre un petit café durant la recharge qui ne durera qu’une trentaine de minutes.
Les conducteurs qui habitent au cinquième étage sans garage ne pourront bien sûr pas recharger chez eux mais ceux qui disposent d’un garage ou d’un emplacement de parking pourront systématiquement chaque soir brancher leur ë-C4 sur une simple prise domestique… mais dans ce cas, la recharge complète demandera beaucoup de temps. L’idéal sera de prévoir une wallbox de 11 kW pour obtenir une recharge complète en 5 heures. Nombreux sont les utilisateurs de véhicules électriques qui effectuent leur ‘plein’ durant la journée, au bureau. Tout est possible et il y a encore beaucoup de choses qui sont sur le point d’évoluer dans le monde des VE. 🔵
Avr 2025