SOUS LA LOUPE: L'EQV 300, DU SÉRIEUX, DU GRAND, DU PUISSANT… ET DU CONFORT


@ John Ess

Le Mercedes EQV 300, c’est tout cela à la fois, mais il est clair que nous n’avons pas tous besoin d’un super véhicule de plus de cinq mètres de long pouvant embarquer sept passagers avec du confort pour les fesses, du maintien pour le dos et de l’espace pour les jambes. Une petite troupe de théâtre qui part régulièrement en tournée préfèrera certainement voyager dans ce palace roulant… plutôt que de devoir utiliser deux ou trois voitures classiques. Et ce sera pareil pour un groupe musical, mais aussi, bien sûr pour les taxis de luxe ou les chauffeurs privés, les navettes d’hôtels, sans oublier les papa-maman avec beaucoup d’enfants.

UNE MACHINE BIEN RÔDÉE. Depuis plus de 25 ans, Mercedes déploie sur le marché une vaste gamme de grands véhicules dont certains auront une vocation utilitaire, d’autres seront destinés au transport de personnes. Tous des véhicules thermiques, bien sûr, dont la Classe V sera l’aboutissement. Aujourd’hui, Mercedes propose une vingtaine de modèles, tous de 1.950 cm3, tous Diesel, tous automatiques, mais de 163 à 239 chevaux… et de nombreuses variantes de finition.
La caisse de notre EQV a le même gabarit que la Classe V (à quelques centimètres près) et la même allure, avec quand même quelques retouches bien agréables sur la face avant. Même si l’EQV reste impressionnant par sa taille et son allure, il fait déjà partie du paysage mais aujourd’hui, avec son fontionnement 100% électrique, cela change la donne!

UN MONOVOLOME PAS COMME LES AUTRES. Les constructeurs qui proposent ce type de véhicule mettent souvent beaucoup d’importance sur le caractère utilitaire. Ce qui implique, dans la plupart des cas des ‘combi’ avec parties latérale et arrière non vitrées et une finition basique. Bien sûr, ils proposent également une version ‘vitrée’ pour le transport de personnes agrémenté de diverses fonctions. L’EQV, lui, vise très haut. Il ne propose qu’une version de prestige qui est au top de sa catégorie.

HABITACLE COMPLET ET ÉLÉGANT. Pas d’esbroufe, mais de la classe. Tous les matériaux sont de la meilleure qualité et parfaitement assemblés. Pas la moindre fausse note. Déjà sur le volant, on trouve toutes les fonctions classiques, mais le reste se trouve sur le tableau de bord et sur la ‘zone palette’ de la console centrale. La touche menu donne accès à toutes les fonctions de l’écran et, autour de la tablette, des boutons permettent d’ouvrir et fermer automatiquement les portes coulissantes… très pratique pour accueillir les passagers! Nous avons parlé de l’espace pour les passagers arrière. Précisons que ceux de la deuxième rangée disposent de 30 (!) centimètres au niveau des jambes et ceux de la troisième de 20 centimètres… ce qui est encore plus que ce que l’on trouve dans la plupart des berlines classiques. Il est aussi important de savoir qu’il ne faut pas être acrobate pour avoir accès à la troisième rangée, comme c’est le cas dans la plupart des véhicules proposant sept places.
Les passagers avant auront à leur disposition de nombreux vide-poches: un grand espace central sous le tableau de bord avec deux porte-verres, un petit et un grand vide-poches superposés dans les portières et un le long du siège. Seul le petit du haut dans la portière est facilement accessible en roulant. Pour les deux autres, placés très bas, il faut vraiment se pencher fort pour atteindre les objets. À l’arrière, les passagers ne disposeront que d’un porte-verre et d’un petit vide-poches dans les portières.

LA TECHNOLOGIE EMBARQUÉE. Toute la panoplie des aides à la conduite, au confort et à la sécurité sont présentes à bord. Citons les principales, comme le freinage d’urgence assisté actif, la détection des panneaux, les sièges avant chauffants, l’indicateur sonore pour les piétons, la pré clim’ et le grand écran multifonction. L’EQV 300 permet également de maîtriser la machine en fonction de son humeur du jour: conduite sobre ou conduite sportive. Depuis les palettes au volant, il est possible de régler les modes de récupération d’énergie. Il y en a quatre: ‘D+’ est une conduite normale, tandis que le mode ‘D’ permet de récupérer ‘un peu’. Si l’on souhaite une récupération forte, on optera pour la récupération ‘D-‘ et, si l’on veut rouler avec une décélération maximale -c’est le pied!- il suffira de passer en mode ‘D- -‘. Pas plus compliqué que ça!
Mais notre EQV offre aussi le choix de quatre types de conduite. Tout d’abord la position ‘C’ qui signifie tout logiquement Confort, et qui privilégie le chauffage et la clim’. Les programmes ‘E’ et ‘E+’ sont plus économiques. Et puis, si vous souhaitez vous amuser un peu (sans faire le fou), essayez la position ‘S’… vous l’aurez compris, il s’agit de la conduite sportive. Dans cette configuration, vous disposez des 204 chevaux sous le pied, mais en poussant fort, il est clair que l’autonomie va plonger: au lieu des 380 kilomètres possibles en conduite normale, ce chiffre descendra carrément sous les 300 kilomètres… on peut quand même faire la fête de temps en temps!

LES BATTERIES INSTALLÉES DANS LE SOUBASSEMENT, ÇA AIDE! Non seulement cet emplacement est intéressant pour l’espace à bord, mais aussi en ce qui concerne l’attitude de ce grand Monsieur de la route qui pèse quand même 2.800 kilos à vide… ce n’est pas rien! Grace à sa configuration, ce monovolume se comporte comme une grosse berline et se sent à l’aise tant en ville (sauf pour le stationnement) que sur route. Il suit son cap et ne prend que très peu de roulis lors des changements d’appuis sur les routes sinueuses. Comme dans tous les véhicules électriques, le silence à bord est remarquable et, même à vitesses élevées, les bruits aérodynamiques ne se font pas trop entendre.
Pour un véhicule de son poids, le zéro/cent en seulement 12 secondes, ce n’est pas mal du tout. Les démarrages sont vifs, et l’EQV conserve son punch jusqu’à se vitesse de pointe qui a été volontairement limitée à 160 km/h. Pourquoi 160? Parce que, même s’il avance bien, l’EQV n’est pas un joujou sportif. Seconde raison, les vitesses autorisée sur nos routes sont limitées et 160 est plus que suffisant. Et la troisième et principale raison concerne l’autonomie. En roulant à 180 km/h, 200 km/h ou plus, l’autonomie risquerait de chuter magistralement.
Eh oui, il font songer à la recharge. L’EQV est dans la bonne moyenne, puisqu’il ne lui fut que 39 minutes pour recharger sa batterie sur une borne rapide de 110 kW ou 2h40 sur un borne de 20 kW. Avec une wallbox  de 11 kW -ce qui est idéal pour charger le véhicule à domicile la nuit- cela prendra 5h et, sur une simple prise domestique, il faudra compter sur plus de 18h.  🔵

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